Une parcelle du devenir de l’humanité en chacun de nous

Notre humanité est en crise, Raimon Panikkar (penseur de renommée internationale) qualifie cette crise de LA crise. Notre humanité se dégénère, étouffe, se décompose. L'avenir nous apparaît incertain voire impossible. Certains d'entre nous militent pour la création d'un nouveau monde. Un  nouveau monde pour l'empiler sur celui existant. Un empilement de nouveaux mondes, de nouvelles sociétés, et so what ? Ce nouveau monde ne ferait t-il pas qu'ajouter à la complexité de notre existant ? La voie n’est-elle pas plutôt de se concentrer sur notre existant. L'examiner sur toutes ses coutures, établir un panorama de ses forces, de ses faiblesses, de ses limites, de faire émerger les satisfactions, les insatisfactions.  A partir de là, nous pouvons mettre en perspective cet état des lieux avec  ce que nous voulons pour notre monde, pour notre humanité. Après il s'agit de définir les actions à mettre en place et de s'y atteler. Savons-nous ce que nous voulons pour notre monde ? Quelle VISION, quelle perception avons nous de ce que serait un monde, une humanité idéale ou tendant vers l'idéal ? Comment définissons-nous l'humanité d'ailleurs ? Quel sens lui donnons-nous ? Nous avons notre unicité et notre devoir est de la cultiver et de l'entretenir. Mais cette unicité ne confère pas et ne signifie pas une scission avec les autres, une absence de lien. Bien au contraire, la première des choses n'est-elle pas d'avoir la conscience d'appartenir à un tout ? Cela paraît simpliste n'est-ce pas ? Et pourtant, le devenir de notre humanité ne réside t-il pas en chacun de nous et en cette conscience d'être relié à un tout fait de chacun d'entre nous ? Qu’est-ce que l’humanité sinon nous-mêmes ? En avons-nous seulement conscience ? Nous devons travailler à cette conscience et prendre la mesure que chacun porte en lui le devenir de notre humanité. Notre humanité dispose d'un devenir radieux à condition d'une chose : notre propre volonté ! Gandhi l'affirme "Etre soi-même le changement qu'on veut voir dans le monde". Oui la mienne, la tienne, celle de nos proches, celle de nos amis, de nos collègues, de nos contacts, de nos voisins, des citoyens de notre territoire et des  citoyens des autres territoires qui composent ce village qu'on appelle le monde. Oui nous sommes tous concernés ! Comme le dit Raimon Panikkar c'est de notre transformation que dépendent l'évolution et le devenir de notre cher village. Une chose est sûre ou presque : chacun de nous semble convaincu que l'on ne peut continuer comme cela. Qu'attendons-nous alors pour nous prendre la main et inverser le processus en commençant par le début : NOUS-MEME ! Si tout un chacun commence à œuvrer à sa propre transformation spirituelle, à cesser d'obéir à une logique de consommation, à se libérer des dépendances technologiques pour une simple utilité d'usage et un recentrage sur les connexions humaines, à croire au BONHEUR pour chacun d'entre nous, à croire en l'optimisme, à agir en être LIBRE, à laisser parler ses rêves, à faire de notre village un jardin où il fait bon vivre, à AIMER ..... alors c'est nous tous ensemble qui nous transformerons. Comme le dit si justement Spinoza "Ce n'est pas la folie qui est capable de bouleverser le monde, c'est la conscience".