Unité forte
Le moment était historique. Première femme présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet s’est fendue d’un discours grandiose lors de son élection, mardi dernier. Après une nécessaire tirade sur les droits des femmes, dangereusement remis en question de l’autre côté de l’Atlantique, l’éphémère ministre des Outre-mer est revenue de manière vibrante sur les territoires français ultramarins.
De quoi susciter un espoir – un de plus, diront les plus pessimistes – chez les habitants de ces derniers, et notamment de Mayotte, représentés par Mansour Kamardine et Estelle Youssouffa au Palais Bourbon. La nouvelle figure du perchoir aura fort à faire dans un hémicycle morcelé, où seule la détermination des bonnes volontés fera avancer les choses. À moindre échelle, c’est également le cas au sein du Conseil départemental, dont la mandature actuelle fête sa première année aujourd’hui. Qu’il s’agisse de Ben Issa Ousseni ou d’Ali Omar dans la majorité, d’Hélène Pollozec ou de Daniel Zaïdani dans l’opposition, ils veulent tous développer Mayotte, et vous le prouvent cette semaine dans nos pages.
Des individualités compétentes au service d’une unité forte, tel est ce que permet la République française pour toutes et tous. Sur l’île au lagon, l’égalité des chances est assurée par l’une de ces individualités essentielles, présente depuis trois ans. Il s’agit de Gilles Halbout, recteur de Mayotte, dont la population pourra regretter l’hyperactivité lors de son départ. Nous le mettons lui aussi en lumière cette semaine, en espérant éclairer les dissensions pouvant assombrir l’horizon de l’unité.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Axel Nodinot