Univers numérique : le choc de l’abondance et des possibles !

Le contraste est de plus en plus saisissant entre notre monde réel qui s’appauvrit dans nos ressources naturelles et l’expansion exponentielle des richesses du monde numérique.

Tous les jours nous constatons l’évolution inéluctable de notre environnement écologique, énergétique, social, culturel, politique et économique vers une réduction qui nous fait prendre conscience de la finitude de nos existences.

Tous les jours nous constatons l’évolution brutale de nombreux métiers et secteurs d’activités liés aux secousses d’une mondialisation qui paraît sans fin et d’une forte modification des usages collaboratifs des consommateurs.

Tous les jours, nous voyons bien que la crise économique n’est pas que conjoncturelle mais également profondément structurelle. Nous changeons de paradigme !

Notre rapport au travail et à son organisation traditionnelle a changé. Les jeunes sont plus sensibles à la transversalité des projets qu’au modèle pyramidal où les informations et décisions viennent d’une hiérarchie autoritaire. Les plus anciens se sentent de moins en moins à l’aise avec ces nouvelles méthodes, nouvelles organisation, nouveaux outils technologiques et surtout nouveaux modes de relation avec des clients volatiles et solidaires.

Notre rapport au temps à changer avec la suprématie du « ici et maintenant », de la consommation impulsive, au détriment du « pour construire et assurer demain ». 

Le monde numérique est lui en expansion. Les possibilités de se connecter à n’importe quelle personne au monde ou d’obtenir une information semblent infinies. Nous avons désormais le don d’ubiquité, d’omniscience potentielle et le temps numérique n‘est pas comparable à la réalité.

Oui nous vivons dans l’abondance immatérielle ! Nous plongeons, souvent inconsciemment, dans cet univers du « Big Data » composé bien sûr de données mais surtout de liens vers les autres : le « Big Link ».

Nous pourrions prendre l’image d’un individu observant avec sa lunette astronomique l’immensité infinie de notre univers. Positionné dans la réalité d’un champ, d’un jardin, il se relit visuellement à des milliards d’étoiles qu’il ne pourra jamais touchés. Mais comment se détacher facilement de cette fenêtre vers l’immensité.

C’est le choc entre la recherche d’infini pour échapper à notre finitude bien réelle !

Quel contraste saisissant entre une société réelle verticalisée, hiérarchisée, empêtrée dans des fortes contraintes administratives, économiques, politiques, sociales et un univers virtuel horizontalisé où tout semble possible.

Comment ne pas comprendre les jeunes pour leur addiction à ce monde libéré du poids historique des contraintes de la réalité et où le collaboratif devient la composante naturelle de leur identité et de leur avenir personnel et professionnel.

Plus le monde réel désenchante plus le monde virtuel ré-enchante !