Veiller au choix des sources

Veiller au choix des sources

Entreprendre autrement : s’inspirer de la sagesse du monde. C’était le thème d’une conférence First organisée tout récemment à Genève, à laquelle j’ai assisté avec beaucoup d’intérêt. Les présentations des orateurs s’inscrivaient dans un désir de rappeler qu’il y a aussi d’autres logiques que la course au business ou à l’innovation.

René Longet, politicien et homme engagé relevait que le monde est en désarroi, à la recherche de repères, oubliant l’essentiel. Il rappelait les principes du développement durable et sa définition par Madame Brundtland. Beaucoup considèrent à tort que de l’addition des intérêts individuels résulte automatiquement l’intérêt collectif. Nous sommes, à son analyse, la première civilisation au monde à avoir érigé la possession de richesses en objectif ultime. L’exploitation de la Terre est allée trop loin et a perdu la raison. Ainsi, selon un exemple cité, on détruit la nature en défrichant Bornéo pour y faire pousser des palmiers, dont les qualités de l’huile sont fortement décriées comme malsaines ! La sagesse est désespérément recherchée ...

Frederika Van Ingen, journaliste partie à la recherche de ceux qui tissent des liens avec les peuples premiers et Karine Massonnie, globetrotteuse qui a notamment passé une année entière à aller à la rencontre de peuples racines, en immersion, ont chacune rédigé un livre sur les éléments de sagesse retrouvés chez ces indigènes. Elles ont examiné de près leurs valeurs et y ont trouvé source d’inspiration. Leur respect pour la terre, la nature et une consommation limitée aux quantités nécessaires ressort très souvent de leurs observations. Elles ont aussi évoqué certains éléments spirituels dont ces peuples tirent leur sagesse, souvent inspirés de chamans.

David Denis Hertz, consultant et coach, se définit lui-même comme un chaman d’entreprise. Il travaille à introduire « spirit in business and life », selon son slogan. De l’esprit dans les affaires. Il décrit des éléments spirituels liant les hommes entre eux et avec leur environnement, qui devraient permettre davantage d’harmonie.

On s’éloigne des froides réalités matérielles du business en parlant de l’âme et de l’esprit. Cela interpelle d’une façon bienvenue dans notre monde hyper matérialiste et hyper individualiste. Pourtant, personnellement, je suis resté face au sentiment d’un grand vide. Et ce grand vide risque d’être rempli par n’importe quoi si on ne le comble pas avec du solide.

Peut-on sérieusement parler de sagesse et de spiritualité sans évoquer le Créateur de toutes choses ? Sans évoquer celui qui est la source de toute sagesse et qui tient les clés du monde spirituel. Oui, DIEU, ce grand oublié de notre civilisation laïcisée à outrance.

N’en déplaise aux bien-pensants, le monde spirituel est binaire. Soit l’esprit auquel on se réfère est celui de Dieu et l’on bénéficiera vraiment de sa sagesse, soit c’est celui des ténèbres, qui sèment la pagaille partout. On héritera alors du chaos. Et attention, les ténèbres savent se déguiser en lumière. En voulant faire abstraction de Dieu dans cette recherche de sagesse spirituelle, aussi louable soit-elle, on prend de grands risques.

Ne cherchez donc pas trop loin, mais faites simplement référence à la Parole de Dieu, la Bible, que nous avons tous à portée de main en ligne, si jamais vous aviez perdu la trace de votre exemplaire personnel. Point n’est besoin de chercher un Dieu si lointain alors qu’il peut être si proche de nous. Il suffit de prendre un peu de temps pour en faire connaissance et avoir accès aux trésors de sa sagesse.

Yvan Tarabori

Coordinateur en insertion professionnelle chez Afiro | Diplôme ARPIH

8 ans

Approche intéressante.....et risquée. N'est-il pas réducteur de limiter le monde spirituel à ceux qui croient et ceux qui ne croient pas ? N'y a-t-il pas un risque d'imposer une vision binaire là ou c'est plutôt la liberté de choix qui devrait être appliquée ? En faisant référence à "La Parole de Dieu, la Bible" n'y a-t-il pas là aussi un raccourci sensé nous amené vers "La Vérité" ? Qu'en est-il de celles et ceux qui croient en la vie et pour qui leurs convictions font parties de leur intimité ? Je pense que l'on peut parler de sagesse et de spiritualité sans évoquer un créateur ou d'autres dogmes, sans pour autant être athée, croyant, animiste, bouddhiste, musulman, etc.

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