Vendée Globe (jour 9) : Jean Le Cam et la voie de l'audace ⛵
Jean Le Cam s'est distingué par un choix stratégique audacieux. Plutôt que de suivre la trajectoire établie par le reste du groupe à l'ouest du Cap-Vert, il a opté pour une route solitaire vers l'est. Un choix qui, bien que critiqué, pourrait s'avérer bénéfique.
Il a pesé les risques et les avantages de sa décision. Il a choisi une tactique qui pourrait soit le laisser une journée en retard sur le groupe, soit le propulser en tête. Malgré les doutes des autres, il est resté humble, admettant qu'il ne savait pas s'il avait fait le bon choix ("Mais bon…. On verra…" comme il dit.)
Son attitude rappelle que la tendance du secteur n'est pas toujours la voie a suivre. Dès la communication de son choix, beaucoup estiment qu’il a tort, pensant que ça ne marchera jamais. C'est évident ! Si la majorité décide de l'ouest, alors lui, seul face au reste du groupe, a nécessairement tort…
Pas si simple… 🧐
1 – Le risque reste quand même mesuré. Sur 100 jours de course, une journée de perdu peut se rattraper sans problème, surtout à seulement une semaine du départ.
2 – Il n’est pas si mal !!! Courant et vent en sa faveur pour les prochaines heures ! Il va être porté par son choix et il devrait même pouvoir confirmer sa place de début de course.
3 – Surnommé « le Roi Jean », c'est un marin (très) expérimenté. Malgré une apparente nonchalance, il possède une expérience incroyable qui l'aide à prendre des décisions réfléchies.
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Il veut non seulement terminer la course, mais aussi prouver qu'un bateau sans foil peut gagner. Bref, il sait quand même ce qu’il fait et ce "papy" n’est clairement pas à prendre à la légère.
Seul dans sa voie, il a fait un choix audacieux qui devrait parfois être transposé dans notre monde professionnel. Devons-nous toujours suivre la tendance ? En équipe, et après avoir mesuré les risques réels, pouvons-nous choisir une voie un peu plus risquée ?
Je pense que la démarcation a du bon. Elle permet d'obtenir des résultats d'autant plus intéressants pour nous-mêmes et pour l'entreprise. Elle permet aussi de faire et d'assumer ses propres choix stratégiques pour lesquels nous sommes responsables en tant que managers – capitaines de petits bateaux.
Bien sûr, ne pas suivre la voie normalisée nous expose à la fois à la visibilité d'un échec mais aussi aux critiques. Toutefois, n'oublions jamais que suivre la voie tracée nous mène simplement là où tous les autres vont…
Tout comme Jean Le Cam, analysons et osons tracer notre propre route.