Vers des entreprises plus responsabilisantes et à l’écoute de leurs salariés.

Ce vendredi 11 septembre 2020, se tenait la conférence annuelle de l’ANDRH à l’ESC Clermont, animée par Véronique Roux, présidente de l’ANDRH du Puy-de-dôme dont le thème était : « Stratégies d’Entreprise, Stratégie RH : Quels impacts de la crise Covid-19 ».

 En première partie, Charles-Henri Besseyre des Horts, professeur à HEC a développé le sujet des illusions et espoirs dans l’entreprise face à la pandémie.

Selon lui, le rôle des RH est essentiel car il s’agit d’un rôle hautement stratégique et indispensable. Le télétravail (à 100 %) n’est pas l’avenir du travail car non équitable au regard des typologies de métier (différences de traitement) et ne prend pas en compte un grand nombre de facteurs contraignants, qu’il s’agisse de l’environnement, de la culture, etc… Par ailleurs, la relation humaine est un liant essentiel en entreprise que l’on ne peut pas trouver à travers les écrans.

Cependant, cette crise a accéléré les actions de responsabilisation, bousculé certains modèles culturels et favorisé la pensée créative ou innovante.

Ainsi, il s’agit donc pour les entreprises de développer des modèles managériaux plus inclusifs et responsabilisant, notamment. Quant aux enjeux RH, ils sont pluriels aussi. Au-delà de l’équité, de la QVT au regard des règles sanitaires, de l’accompagnement des managers, il est à considérer davantage les retours d’expériences constructifs, d’anticiper les évolutions des emplois dans un contexte de redéploiement des activités. La GPEC n’aura jamais autant trouvé de sens qu’actuellement…

En bref, l’entreprise d’aujourd’hui doit faire preuve d’humilité, développer un mode de vie bienveillant, collaboratif et responsabilisant et de réévaluer ses principaux process pour réduire son impact sur l’environnement. Donc on remet l’humain au cœur de l’entreprise.

En seconde partie, une table ronde, animée par Pierre Mathieu, Maître de conférence à l’UCA a réuni Véronique Roux, Patrick Meunier, Président Vinci Energies Auvergne, Vincent André, DG de Picture, Brigitte Nivet, Professeur à l’ESC Clermont, Catherine Boisgard, DRH Groupe Association Hospitalière Sainte Marie et enfin Thomas Mercelot, DRH Hermès à Sayat.

Brigitte Nivet a souligné l’obligation, lors de cette crise, à repenser un modèle économique viable et plus humain, plus collaboratif.

Pour ma part, je retiens particulièrement l’intervention de Thomas Mercelot. Hermès a activé le coaching en entreprise, favorisant ainsi la réintégration des salariés à leur poste de travail. Ils ont aussi maintenu le lien social grâce, notamment, à Whatsapp en créant un groupe dédié. Par ailleurs, les directeurs de pôle de la Maison Hermès ont pu se rencontrer lors de réunions de gestion de crise pendant le confinement, certes virtuellement, mais cela a permis de rapprocher les individus en réduisant les distances. Là où ils se rencontraient une à 2 fois par an, ils ont pu se « voir » plus régulièrement la distance n’étant plus un frein.

Par ailleurs, les managers ont travaillé 7/7 avec leurs équipes, montrant ainsi leur engagement auprès de leurs équipes. Il en est ressorti un lien renforcé entre les ouvriers et leurs managers.

Ce que je retiens de son retour d’expérience :

Le tutorat ou le coaching en entreprise est essentiel pour créer du liant et permettre aux salariés d’aborder leur poste et les changements plus sereinement avec cette approche individualisée.

Les outils numériques ne sont pas nécessairement un frein au développement du sentiment d’appartenance, au contraire, surtout lorsqu’il est utilisé dans un but purement social.

Le management inclusif, participatif, la communication transversale et une grande clarté des informations sont des clés indispensables pour le bien-être des salariés et de l’entreprise…

Merci pour cette conférence enrichissante et finalement optimiste.