Vite des Hommes d'affaires en Afrique!
Il n'est pas rare de voir des parents ou encore des personnes d'un certain rang envoyer leurs enfants vers les pays Européens ou Nord Américains pour des études. Le complexe a tellement fait son grand bonhomme de chemin qu'il touche nos autorités. c'est à se demander si tous ces dirigeants on déjà fait le cauchemar de voir leur pays se développer et sa population sortir de la misère!
Pays pauvre et très endetté (PPTE), le Burkina Faso n'échappe pas à cette caricature. Nous avons de grands commerçants capables de prendre chacun son billet d'avion pour aller faire des commandes individuelles et revenir se faire la concurrence. Aucune initiative de la commande groupée, aucune initiative de l'actionnariat. Chacun veut être le boss, le grand patron. Combien sont ils nos soit disant hommes d'affaires qui, avec des milliards dans leurs différents comptes bancaires, sont au même moment DAF, DRH, DCM et DG de leurs entreprises si fait qu'elles disparaissent en même temps qu'eux?
Sans se tromper, on peut affirmer que nous avons des gros commerçants qui se font passer pour des hommes d'affaires. Un homme d'affaire sent les opportunités, accepte les risques et se lance. Il n'hésite pas à faire appel à des partenaires pour l'accompagner dans son projet.
Si nos commerçants étaient des hommes d'affaires, sur le plan national ou régional, on pouvait avoir une compagnie aérienne dont le capital serait détenu par eux.
Si nos commerçants étaient des hommes d'affaires, au regard du nombre de motos qui entre ici par an, ils auraient pu négocier un transfert de technologie; mais hélas on continue d'importer des motos chaque mois et on ne sait même fabriquer une roue.
Si nous avions des hommes affaires, ils se seraient mis ensemble pour exploiter le chemin de fer en ce sens qu'ils pourraient avoir leur propre locomotive et véhicule.
Si nous avions des hommes d'affaires, ils se seraient ensemble et transformés une bonne partie de la production locale au lieu d'inonder notre marché avec ce que les autres ne veulent plus.
Dans des pays comme le nôtre, au lieu que nos gouvernants passent leurs temps à quémander, il serait bon qu'un jour ils apprennent à donner les vrais directives aux gros commerçants que nous avons de sorte à faire d'eux des hommes d'affaires aux vrais sens du terme.