Vivre dans le flow, l'expérience optimale
Atteindre un objectif sans s’épuiser, c’est possible. Dans un état de flow, on est meilleur et on préserve son énergie. On prend même du plaisir. Une des clés pour le vivre ? Se libérer de l’attente du résultat.
Le flow, pour les sportifs d’élite, c’est le Graal. Être capable d’activer à la demande un état qui permet de donner le meilleur de soi est l’objectif de tout compétiteur. Ceux qui ont déjà vécu cet état de conscience particulier, dans lequel toutes les idées sont claires, les gestes fluides et les décisions justes, n’ont qu’une idée en tête, le reproduire.
Le flow, c’est l’expérience subjective d’une action dans laquelle nous sommes totalement concentrés sur notre tâche, et dont la bonne exécution provoque un fort sentiment d’épanouissement personnel et de réalisation de soi. Nous en perdons la notion du temps et avons la sensation de ne pas faire d’effort. Et si tout semble fluide et facile, nous sommes pourtant meilleurs dans ce que nous faisons.
Peut-on modéliser cet état et l’activer à notre bon vouloir ? Il existe quelques pistes…
Les conditions du flow
Pour atteindre un état de flow, deux conditions sont nécessaires. D’abord, il faut un équilibre entre la perception de nos compétences et la difficulté de la tâche, avec une tendance vers le défi. Ensuite, les buts de l’action doivent être clairement définis, afin de mesurer l’écart entre la situation et le résultat recherché.
S’il n’est pas toujours possible d’agir sur ces paramètres souvent extérieurs à nous, nous pouvons choisir notre façon de nous engager dans l’action. Et la meilleure manière d’atteindre un résultat, c’est ne pas y penser. A savoir, faire la chose pour elle-même et non pour son résultat. Si vous ne pensez qu’au processus en train de se dérouler et non pas à son possible succès ou échec, vous êtes libéré de l’urgence et de la crainte de ne pas y arriver.
Vivre le flow au quotidien
Dans notre quotidien, nous avons de nombreuses possibilités de nous familiariser avec ce concept. Dans un déplacement en voiture par exemple, si vous ne pensez qu’à arriver à destination, vous serez vite énervé par les embouteillages.
Au contraire, si vous vous engagez consciemment dans un moment de conduite, vous serez beaucoup plus calme et concentré. Au bureau, vous pouvez choisir de travailler sur un dossier plutôt que décider de le terminer. L’action est la même, mais la façon de se conditionner pour la vivre est différente. Et provoque de meilleurs résultats, sans perte d’énergie.
Voici d’autres conseils pour mieux vivre le flow :
- Concentrez-vous au maximum sur ce que vous êtes en train de faire. Et si la tâche est rébarbative, vous la vivrez mieux.
- Ne pensez pas au regard des autres.
- Ne regardez pas le temps, sortez de la dynamique d’urgence.
- Augmentez votre expertise et votre contrôle, les automatismes favorisent le flow.
- Soyez fluide et spontané, en contact avec votre corps. On vit le flow également dans ses sensations.
Le flow, un magnifique programme pour l’été, que je vous souhaite ensoleillé.
© Denis Inkei, Mind Center