Voilà qui ne devrait pas être un enfer

Retourner au travail après un burnout semble être une épreuve quasi insurmontable pour bon nombre d’entre nous. 

Fatigue persistante, peur de l'échec, sentiment de décalage… Les obstacles paraissent innombrables. Pourtant, avec une approche réfléchie et l'exploration de quelques points parfois sous-estimés, cette transition peut se faire en douceur.

Avant de s’y pencher, j'aimerais aborder un point à mon sens important à garder en tête.

🌺 Travailler ‘l’acceptation’ et le ‘rapport à l’échec’

Revenir au travail après un burn out implique souvent de faire face à un sentiment d'échec personnel ou professionnel (ou les deux à la fois d’ailleurs).

Beaucoup pensent qu'ils auraient dû "tenir le coup" ou "mieux gérer", mais accepter le burnout comme une étape de son expérience, et non comme un état fixe, est crucial.

Ce n’est clairement agréable pour personne, mais il convient : 

• d’accepter que le burnout est un signe et non une faiblesse naturelle. Votre corps et esprit vous ont envoyé un message important : il est temps pour vous de changer un ou plusieurs points dans votre quotidien.
• de redéfinir l’échec. Un burnout n'est pas un signe d'incompétence ou de manque de capacité. Il peut même représenter une opportunité de vous réinventer et de réévaluer ce qui est vraiment important pour vous, tant de manière personnelle que professionnelle.

• de faire le bilan des circonstances qui ont mené à ce burnout. Considérez ce que vous auriez pu faire différemment (mais pour autant vous juger). Ce ne sera sans doute pas facile dans les premiers temps, mais autant que possible, essayez de percevoir cette triste expérience comme une occasion d’apprendre et de mieux vous connaître.

Voici quelques points pratiques souvent fortement sous-estimés, mais qui peuvent faire toute la différence.

1. Prioriser une reprise progressive 🌸

L'une des erreurs les plus courantes est de vouloir se (re)plonger dans le travail à plein temps, dès son retour. Erreur fatale 😰.

Si vous précipitez les choses, vous risquez de retomber dans les mêmes travers qui vous ont mené au burnout.

• Dans la mesure du possible, demandez à ton employeur une reprise en temps partiel thérapeutique, un dispositif qui permet de revenir doucement, sans pression.
• Si vous êtes solopreneur, activez votre plan d’urgence (celui qui vous permet de réduire vos interventions dans votre activité de manière sereine… Vous n’en avez pas ? envoyez-moi un DM, on en parlera ! )
• N’hésitez pas à poser ou prendre des jours pour espacer vos premières semaines de travail, si jamais votre activité ne permet pas de reprise en temps partiel.

2. Revoir ses priorités 🌼

Un des déclencheurs du burnout est le non-respect de ses limites. Soit, on a du mal à en poser, soit on les ignore, et à la fin de la journée, le résultat est infernal :  surcharge de travail, multitasking à outrance, heures supplémentaires non rémunérées…

• Prenez l'habitude de dire non sans culpabilité. N’effectuez en priorité que les activités en accord avec vos valeurs, compétences, temps disponible ET énergie.
• Un bon moyen de rester dans cette dynamique est d'aligner vos décisions sur vos valeurs professionnelles : si une mission ou une demande va à l’encontre de votre bien-être ou ne vous rapproche pas de vos objectifs, refuse-la.

3. Créer un environnement de travail sain et sécure 🌷

Votre environnement de travail doit devenir votre refuge, et non une source supplémentaire de stress.

On sous-estime encore trop souvent l'impact que l’espace et les relations professionnelles peuvent avoir sur notre santé mentale.

• Aménagez votre bureau pour qu’il soit à la fois ergonomique et apaisant (plantes, lumière naturelle...)
• Communiquez vos besoins à votre manager, collaborateurs, partenaires ou encore fournisseurs. Parfois, un petit réaménagement des horaires ou une répartition différente des tâches peut tout changer. (J’entends déjà venir les “oui, mais est-ce qu’ils vont m’écouter”… N’oubliez juste pas que vous avez proposé vos services pour répondre à un besoin précis. Revenez aux accords et contrats de départ si les choses vous paraissent dévier.)

4. Se réapproprier son rythme de travail 🌻

Après un burnout, la tentation peut être grande de vouloir prouver qu’on est toujours aussi dynamique et performant. Pourtant, se surcharger à nouveau ne prouvera rien, sauf que vous risquez de replonger.

• Planifiez des pauses régulières dans votre journée de travail. Utilisez une ou plusieurs méthodes qui vous conviennent pour maintenir un rythme sain et approprié pour vous
• Écoutez votre corps et votre mental. Si vous sentez une fatigue inhabituelle, ralentissez ! Rien ne sert de forcer…  Il faut arriver entier (foi de moi 😅). 

5. Faire du “self-care” une priorité quotidienne 🍄

Cela peut paraître évident, mais le self-care n’est pas un luxe après un burnout, c’est une nécessité. Cependant, il est encore trop souvent relégué au second plan au profit des obligations professionnelles.

La reprise est un processus, pas une course

De manière générale, il est essentiel de se rappeler que le retour au travail après un burnout n’est pas une course contre la montre. 

Vos performances ne définiront pas votre valeur en tant que professionnel ou en tant qu’être humain. Prenez votre temps. Il est important de créer un équilibre qui respecte vos valeurs et votre bien-être mental et physique.

Acceptez que l’échec fait partie du chemin.

C’est dans ces moments-là que l’on apprend le plus sur soi. Reprendre le travail n’implique pas forcément de redevenir exactement la personne que l’on était avant. C’est aussi évoluer vers une version de soi parfois plus résiliente.

Beaucoup de personnes ont traversé cette épreuve et s’en sont sorties, de temps en temps même plus fortes qu'avant. Elles n’avaient pas votre parcours et encore moins votre expérience de vie.

Mais justement parce que votre expérience est singulière, en explorant ces conseils sous-estimés, vous vous donnerez toutes les chances de reprendre une activité professionnelle de manière sereine et sur le long terme.

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