Vos actes incarnent-ils parfaitement vos choix ? Êtes-vous exceptionnels ?

Vos actes incarnent-ils parfaitement vos choix ? Êtes-vous exceptionnels ?

"Nos choix sont plus nous que nous". André Suarès

Article écrit sur Can't Stop Now. Keane.

Nous disposons tous de 24 heures chaque jour.

  • Or, tandis que certains peinent à faire ce qu'ils doivent faire et bataillent pour avoir un moment à eux, il y en a d'autres qui, non seulement réussissent ce qu'ils ont de plus ambitieux mais en plus, arrivent à faire tout le reste... A lancer d'autres projets en parallèle, à vivre pleinement leurs passions, à avoir du temps pour leur vie sociale et familiale... En bref, ils réussissent extrêmement bien tout ce qu'ils font et - plus précieux que tout - s'y épanouissent.
  • Alors, si vous vous demandez comment faire pour atteindre cela, s'il y a des secrets à connaître, des rituels et des réflexes à adopter, lisez cet article et les deux qui suivront.
  • Je vous y livre en effet le résultat de mes pratiques personnelles et de mes recherches sur la façon dont les leaders accomplis s'y prennent pour créer leur réussite. Car il s'agit de cela : se créer les conditions de possibilité de sa propre excellence afin d'atteindre le niveau de résultats auquel vous aspirez, voire de le dépasser.

 

Qu'allez-vous ne pas faire ?

Je peux vous dire que le début de la réponse est celle-ci : vous ne devez pas faire plus ou mieux ou moins que les autres (comme on a tendance à le lire à longueur de blogs)... En réalité, c'est beaucoup plus radical que cela.

Vous devez NE PAS FAIRE un certain nombre de choses.

  • Ne pas faire du tout ce qui ne correspond pas parfaitement à vos objectifs ("Stay super focused" en gros, ce qui exige un très gros effort).
  • Et ne plus faire tout ce qui vous empêche, sans que vous en ayez vraiment conscience, d'atteindre votre niveau de performance ("Ignore the noise!" comme on dit).

 

L'idée est nette, tranchantee x t r ê m e : vous ne devez faire QUE ce que vous devez absolument faire.

Telle est l'une des clés les moins révélées et les moins partagées, et pourtant les plus puissantes & les plus naturelles - disons qu'elle nous apparaît comme une seconde nature lorsqu'elle a intégré le cœur de notre vie.

Car nous pensons souvent que ceux qui réussissent de façon spectaculaire font plus que les autres : qu'ils travaillent plus, plus dur, plus longtemps, voir tout le temps. Rien n'est moins faux.

 

Entendez votre quête d'absolu, respectez-la, honorez-la.

Cette capacité à ne pas faire est au cœur de la mécanique des réussites extraordinaires des grands créateurs.

Et si elle leur est si intime ce n'est pas un hasard non plus. Car cette capacité relève de convictions qui ont quelque chose de hors normes, d'exceptionnel, de littéralement "hors du commun" : considérer que :

  • Sa propre vie est si précieuse (dans le sens de la vie qui nous est donnée) qu'elle doit être sculptée comme une œuvre d'art,
  • qu'elle doit produire ce que nous portons de plus vrai en nous,
  • qu'elle doit servir les autres & le monde (à ce propos, vous pouvez lire mon article Votre entreprise a-t-elle une âme ?),
  • que les résultats banals, tièdes, mous, médiocres n'ont pas droit de cité.
  • Donner naissance à nos œuvres (dans tous les sens du terme : entreprise, créations, œuvres d'art, mouvements...) nous obsède à chaque instant,
  • Notre destin, lorsqu'il se manifeste à son niveau le plus intense et dans ses formes les plus authentiques, s'empare de nous et ne nous laisse plus le choix,
  • Le temps est si court qu'il est hors de question de le gaspiller,
  • La vie est une urgence absolue. Qu'il y a urgence à créer. Toujours. Qu'il y a une urgence à vivre. Tout le temps. Et que ces deux urgences ne font qu'une, justement !

 

Ne perdez pas de vue ce qui est le plus important

Il est vrai qu'il y a dans cet état d'esprit et dans cette attitude quelque chose qui n'est pas "commun".

  • Il y a une recherche d'absolu et même si l'on sait que toutes nos tentatives ne l'effleureront même jamais, on y va quand même. C'est comme ça. C'est implacable.
  • C'est plus forts que nous. Nous ne pouvons pas faire autrement, être autrement. Car cet absolu est en nous. Et nous cherchons à le faire résonner avec l'extérieur. Nous cherchons cette rencontre-là.

 

Ce n'est pas commun car la plupart des gens ont tendance à céder aux tentations de l'instant, aux innombrables distractions qui tournent autour de nous en permanence et à perdre de vue ce qui est le plus important ("Don't give up for what you want the most for what you want now").

Parce que :

  • Etre concentré, centré, dans son univers et en train de le faire vivre, est très exigeant. Parce que c'est un isolement et qu'il est plus tentant d'être relié en permanence "au reste" (ce "reste" apparaissant plus chaud, plus confortable, plus rassurant).
  • On peut vivre en adoucissant en permanence ses propres contraintes, en arrondissant ses angles intérieurs, en diluant l'intensité de nos ambitions et, au final, en anesthésiant notre force vitale, notre force créatrice, notre force de proposition de quelque chose d'autre, de quelque chose de différent...

 

Au final, on a toujours le choix :

Entre vivre dans une forme de tranquillité en laissant "nos volets fermés" comme disait Henry Miller, nous interdisant d'être perturbés par l'inconnu et la prise de risque ou vivre dans sa vérité en laissant "entrer la lumière" et par conséquent en s'ouvrant à l'infini de nos possibilités (pour approfondir ce point, je vous invite à lire mon article Entreprendre est l'état d'esprit qui devrait être le plus partagé au monde).

 

Deux préalables à avoir ou à gagner :

Comme disait Aristote :

"Nous sommes ce que nous faisons de façon répétée".

L'excellence n'est donc pas un acte isolé mais précisément une habitude, un état constamment entretenu. Et le niveau d'excellence dont nous parlons aujourd'hui, consistant à faire coïncider parfaitement ses actes & ses choix ne peut être envisagé que si deux préalables sont déjà acquis :

- savoir exactement ce que vous voulez dans la vie y compris bien sûr dans la vie professionnelle (qu'est-ce qui compte vraiment pour moi ? Qu'est-ce que je veux réaliser plus que tout ?

- être libéré par rapport à vous-mêmes. Ne pas être entamé par un manque de confiance en vous. Être ok avec votre valeur, avec le fait de vouloir réussir, et avec le fait de vouloir commencer tout de suite à s'y atteler (parce qu'on peut être ok avec sa valeur et le fait de vouloir réussir et pourtant, reculer toujours le moment de se mettre au travail, par peur d'échouer, par refus de se confronter à l'imperfection du résultat qu'on aura produit etc.).

 

Accomplir ce que l'on veut le plus suppose de faire des choix extrêmes

Pour exprimer cette capacité à rester concentré sur ses objectifs et à ne jamais dévier de ses choix phares, une anecdote concernant Richard Branson est particulièrement éloquente je trouve.

  • Un jour, l'organisateur du séminaire annuel d'un grand groupe l'appelle pour l'inviter à venir y parler pendant 1 heure. Branson refuse. La rémunération prévue était de 150 000 dollars. L'organisateur ne se démonte pas et rappelle en haussant son prix.
  • Branson refuse encore et raccroche. Et ainsi plusieurs fois, jusqu'à atteindre 1 000 000 dollars.
  • Dépité, l'organisateur finit par demander à Branson les vraies raisons de son refus. Et Branson de répondre que cela ne fait pas du tout partie de ses priorités du moment.

 

Cela peut paraître incroyable car Branson n'est pas le dernier à se mettre en avant pour promouvoir sa marque ; on ne peut pas dire qu'il n'aime pas se produire en public !

  • Mais pourtant cette anecdote est vraie : cette intervention, avec ce qu'elle supposait de préparation, d'organisation, de déplacements... Ne faisait pas partie de ses choix à ce moment-là. Il l'a refusé sans état d'âme. Alors vous me direz peut-être oui mais c'est facile de refuser 1 000 000 de dollars quand on est milliardaire ! Et je vous dirais qu'en même temps, ce n'est pas à n'importe qui que l'on propose 1 000 000 de dollars pour parler 1H justement ! Et que si on le propose à Branson, c'est justement parce qu'il est exceptionnel.
  • Et que, manifestement, le caractère exceptionnel de cet homme doit beaucoup à sa capacité à se respecter, à adapter à la perfection ses actes à ses choix, à faire vivre ses choix sans concession à travers ses actes.

Cette anecdote montre qu'à des années lumière du travailler plus, mieux ou moins, il y a la capacité à ne pas faire du tout ce qui n'entre pas à 100% avec ce que l'on s'est fixé. Cette anecdote parle de se créer une vie qui a du relief, du panache, une vie faite par vous & pour vous, qui réponde à vos priorités, qui vous permette de mettre en route les projets qui vous tiennent le plus à cœur et dont la réalisation va vraiment vous emmener là où vous brûlez d'arriver, je vous parle d'une vie dont chaque moment, oui, fait sens.

Se créer une vie qui fait sens est l'origine du bonheur.
(C'est tout l'enjeu de La Fabrique du Sens précisément !)
 

 

Pourquoi le commun des mortels n'y arrive pas ?

A priori, chaque instant est une ouverture vers un possible. Nous sommes une promesse de possibilités et à chaque instant, nous avons le pouvoir sur notre vie. A chaque seconde, nous avons le choix : celui de faire ci ou ça, celui de ne pas faire ci ou ça.

  • Or, trop souvent, on vit comme sur des rails, comme si notre vie était en quelque sorte déjà limitée. Comme s'il était trop risqué ou trop compliqué de bousculer quoi que ce soit. Je vois tant d'amis, de proches, de clients, se débattre si fort avec l'organisation de leur temps, le respect de leurs priorités, de leur rythme & de leurs vrais désirs intérieurs... Parce que beaucoup d'entre nous acceptons ce que nous ne devrions pas accepter. Beaucoup d'entre nous avons tendance à dire oui, bien trop & bien trop vite.
  • Si notre capacité à dire non est si peu mobilisée c'est parce que nous sommes très fortement imprégnés d'une culpabilité liée au fait de de dire non.
  • Si dire non n'est pas naturel c'est d'abord parce que la société, l'éducation, nous fait intégrer jusqu'au plus profond de notre inconscient cet automatisme du oui. Il faut dire oui à l'autorité, il faut répondre positivement aux stimuli qu'on nous envoie en permanence... Nous ne disons pas facilement non aux autres parce que nous avons toujours la crainte de déplaire et de ne pas être accepté par les autres. Nous avons donc tendance à dire oui pour ne pas être rejeté, pour être dans le coup quoi.

 

Il y a une dizaine d'années environ, j'avais tendance à être ainsi. Dire non ne faisait pratiquement pas partie de mon paysage mental. Je devais faire toujours plus, relever les défis, tracer, sans me soucier suffisamment de ce que je pouvais vraiment ressentir à l'intérieur.

  • Après de nombreuses années à revenir à la source, à apprendre à être moi, à me respecter entièrement, les choses se sont radicalement inversées : je pars toujours de moi, de mon ressenti, de mon élan, de mon rythme que je ne bouscule plus mais avec lequel je fais, tous les jours.
  • Aujourd'hui, je suis centrée. Je suis mon instinct sans aucune exception. Dans toutes les circonstances (enfin, on s'entend, je tends vers cela, je ne prétends pas l'atteindre, mais j'y tends au maximum). Aujourd'hui je dis ce que je pense, j'ai une transparence vis-à-vis des autres qui veut être la plus totale possible parce que je vis cette transparence avant tout vis-à-vis de moi-même.

 

Pour pouvoir adapter ses actes à ses choix, encore faut-il que ceux-ci soient limpides. Pour pouvoir choisir ainsi sa vie, il est nécessaire d'avoir profondément réfléchi et qu'il y ait une clarté quasi aveuglante sur ce que l'on veut faire de sa vie. Sur ce que l'on veut en obtenir. On peut alors ne pas faire. Car à partir de là, on sculpte : on élimine, on écarte, on refuse... On quête l'essentiel, on "sculpte à l'os", on choisit, on se choisit quoi !

 

Réussir c'est réussir à faire advenir ce à quoi nous devons donner naissance.
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