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Les premiers gestes de secours, des réflexes qui peuvent sauver des vies
La connaissance des premiers gestes à effectuer pour venir en aide à une personne aux prises avec un problème de santé urgent permet souvent d’éviter le pire et de donner aux secours médicaux le temps nécessaire pour intervenir.
Ce qu’il faut faire :
1. Restez calme et analysez rapidement la situation. Écartez tout risque d’aggravation en sécurisant les lieux (couper une alimentation électrique, arrêter les voitures, etc.). Évitez de vous mettre en danger ou de vous blesser.
2. Appelez les secours d’urgence, indiquez-leur votre emplacement, l’état de la victime et la cause de l’accident.
3. Si la victime est consciente :
A. Parlez-lui et rassurez-la. Si elle a subi un traumatisme, demandez-lui de ne pas bouger et maîtrisez en priorité tout saignement abondant.
B. Dégagez ou désobstruez ses voies respiratoires au besoin.
C. En attendant les secours, surveillez son état de conscience, sa respiration et son pouls et établissez son bilan (SAMMDE) :
- Signes et symptômes : Comment la victime se sent-elle ? En cas de malaise, quels ont été les signes avant la situation actuelle ?
- Allergies : La victime a-t-elle des allergies ?
- Médicaments : La victime suit-elle des traitements et lesquels ? Si elle prend un médicament pour le problème qui l’affecte à ce moment, aidez-la à le prendre selon la posologie.
- Maladies : La victime a-t-elle des antécédents médicaux connus ? A-t-elle un bracelet médical ?
- Dernier repas : Quel est le dernier repas pris par la victime et quand ?
- Événement : Comment s’est produit l’accident ?
4. Si la victime est à demi consciente ou inconsciente, évaluez l’état de sa respiration.
A. Si elle respire, placez-la dans la position latérale de sécurité.
B. Si elle ne respire pas, pratiquez la réanimation cardiorespiratoire.
C. Évaluez l’état de la circulation sanguine de la victime en contrôlant les hémorragies graves.
5. Examinez la victime de la tête aux pieds afin de détecter des blessures et prodiguez les premiers soins nécessaires (pansement des plaies, immobilisation des fractures, etc.).
6. Surveillez régulièrement les signes vitaux (respiration, pouls) jusqu’à l’arrivée des secours.
Comment évaluer l’état de conscience ?
Une personne est inconsciente si elle n’ouvre pas les yeux à la demande ou sous l’effet d’un pincement de la peau, ou encore si elle ne répond pas aux questions. Une personne qui donne des réponses incohérentes ou incompréhensibles peut être à demi consciente. En situation d’urgence, l’état de la conscience peut changer et doit être vérifié régulièrement.
Comment évaluer la respiration ?
Pour vérifier si une personne respire, assurez-vous d’abord que ses voies respiratoires sont libres. Approchez votre joue du nez et de la bouche de la victime en tournant votre visage vers sa poitrine. Tentez de percevoir un souffle, d’entendre un bruit provoqué par la respiration et observez si la poitrine se soulève en plaçant votre main sur celle-ci. Comptez le nombre de soulèvements pendant 15 secondes et multipliez par 4 le chiffre obtenu pour connaître le nombre de respirations par minute. Chez un adulte, un rythme inférieur à 10 respirations par minute ou supérieur à 24 respirations par minute exige une évaluation par du personnel médical spécialisé. Un problème respiratoire peut se manifester par une respiration bruyante, trop lente, trop rapide, superficielle (halètement), profonde ou irrégulière. Une coloration bleutée de la peau est également un signe de déficience respiratoire.
Attention ! Si la victime est inconsciente, ne respire pas et ne présente pas de plaie thoracique, il faut pratiquer rapidement la manœuvre de réanimation cardiorespiratoire et informer les secours qu’un défibrillateur peut être requis sur place.
Comment prendre le pouls ?
Le pouls radial se prend en posant l’index et le majeur sur la face interne du poignet, du côté du pouce. Le pouls carotidien se prend dans le cou avec deux ou trois doigts. Les doigts sont posés sur la pomme d’Adam, puis glissés progressivement sur un côté jusqu’à un creux situé entre la pomme d’Adam et les muscles du cou, où l’on exerce une légère pression. On compte ensuite le nombre de pulsations pendant 30 secondes et on multiplie le résultat par 2. En cas d’arrêt cardiorespiratoire, il importe de rétablir sans délai la circulation. La prise du pouls retardant l’intervention, on recommande de pratiquer la réanimation cardiorespiratoire dès que l’on constate l’inconscience et l’absence de respiration.
La position latérale de sécurité
Si les blessures le permettent, une victime à demi consciente ou inconsciente doit être placée en position latérale de sécurité, afin de maintenir les voies respiratoires ouvertes et d’empêcher la personne de s’étouffer.
1. Placez
Prenez position à côté de la victime allongée. Placez son bras le plus proche perpendiculairement à son corps. Repliez l’autre bras pour appliquer le dos de sa main sur la joue. Soulevez le genou le plus éloigné.
2. Roulez
Roulez la victime vers vous en tirant sur le genou replié et en protégeant la tête pendant le mouvement. Ajustez celle-ci vers l’arrière et bloquez-la en extension avec la main appliquée contre la joue. Positionnez les bras et les jambes de façon à stabiliser le corps. Couvrez la victime.
Formez-vous aux gestes qui sauvent ! Un proche qui fait un malaise ou qui s’étouffe, une brûlure, un accident de la route... Nombreux sont les risques dans notre vie quotidienne. Face à une personne en danger, avoir les bons réflexes peut parfois sauver une vie. Vous devez agir mais vous ne savez pas comment ? Formez-vous aux gestes de premiers secours (PSC1) avec les sapeurs-pompiers. Pour mieux anticiper l'urgence, et savoir réagir !
Samira Sfaihi, titulaire du diplôme PSC1 et Certificat de Sauveteur Secouriste du Travail de 2015