Vous faites affaire en Afrique ? Voici l’outil pour vous implanter aux États-Unis…

Vous faites affaire en Afrique ? Voici l’outil pour vous implanter aux États-Unis…

Jean-Nicolas Saucier

Si un outil offrait de vous accompagner dans l’immatriculation de votre entreprise aux États-Unis pour bénéficier des avantages sans avoir à quitter votre pays, l’utiliseriez-vous?

La concurrence est rude dans le monde des entreprises technologiques, un domaine des cailloux bien pensés et polis peuvent se transformer en diamants. L’innovation, la créativité et l’audace sont autant de qualités et vertus qui peuvent se transformer en milliards de dollars quand elles tombent entre les bonnes mains. Des mains semblables, on en trouve plusieurs aux États-Unis et une jeune entreprise souhaite les voir s’ouvrir aux talents étrangers.

Stripe, une startup américaine spécialisée dans les paiements sur les sites internet et les applications mobiles, vient de présenter son tout dernier bijou baptisé Atlas. Ses créateurs le décrivent comme un «service censé permettre aux créateurs étrangers d'entreprises technologiques de bénéficier des avantages d'une implantation aux États-Unis sans avoir à quitter leur pays».

Concrètement et comme le rapporte l’Agence France-Presse, Atlas vise à permettre aux entrepreneurs étrangers d'immatriculer rapidement via internet une société aux États-Unis, incluant la création de comptes bancaires au pays de l’Oncle Sam. Sont également inclus dans le processus conseils fiscaux et légaux, au même titre que des outils et ressources d'AWS, la filiale de services informatiques en ligne du géant américain Amazon.

«Si un entrepreneur est basé en Égypte, au Brésil, au Pakistan, peu importe où, il peut avoir une société américaine, un compte en banque américain, un compte Stripe américain, et des experts pour répondre à leurs questions», a indiqué à l'AFP le patron-fondateur de Stripe, John Collison.

«Si vous vouliez faire ceci avant aujourd'hui, vous étiez probablement obligés de monter dans un avion, voler jusqu'aux États-Unis et accumuler les factures légales, illustre-t-il. Nous rendons juste le démarrage plus facile.»

Si les entrepreneurs du Canada ou d’Europe pourront se servir de cette perche tendue, le potentiel et l’attrait semblent encore plus séduisants du point de vue des startups basées dans des pays en développement. À même leurs ordinateurs, de jeunes entrepreneurs pourront tirer profit des ressources offertes aux États-Unis dans les domaines bancaires et du commerce électronique, des catalyseurs puissants qui excèdent les capacités de leur marché domestique. Selon John Collison, ces mêmes entrepreneurs pourraient très bien simplement rester dans leur pays plutôt que venir s'implanter aux États-Unis pour avoir accès aux mêmes avantages concurrentiels.

«Nous pensons qu'il y a beaucoup de talent dans des endroits en dehors de la Silicon Valley. Nous voudrions voir des entreprises fructueuses lancées par des gens dans ces pays», affirme sans détour à l’AFP le fondateur de Stripe, une entreprise fondée en 2011 à San Francisco et qui a aujourd’hui des clients dans 24 pays. Elle fonctionne un peu comme Paypal et réalise son chiffre d’affaires en s’adjugeant un pourcentage sur chaque transaction qui passe par ses systèmes et programmes.

Atlas a été lancé mercredi en version dite «beta», une période de réglage et de tests visant à s’assurer que tout fonctionne bien avant un lancement à grande échelle. Ce n’est peut-être pas comme marcher sur la lune, mais faire un pas de Dakar ou Yaoundé jusqu’à New York en quelques clics vaut assurément la peine de se renseigner sur le service !

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Cet article a été publie le 25-02-2016 sur le site internet www.afriqueexpansion.com

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SAWADOGO Landry

Project Manager BBU Jr chez BIA GROUP

8 ans

Nice share

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