Vous qui prenez le large...

Vous qui prenez le large...

Vous qui prenez le large, par une nuit sans lune

Entassés à l’étroit, sur un radeau de fortune

L’Algérie vous appelle encore à la raison

Votre Mère vous supplie, rentrez à la maison

 

Ne voyez-vous donc pas que ses bras sont ouverts

Que ses larmes coulent, elle qui a tant souffert

Elle vous a allaités, elle vous a couverts

Pendant les jours sombres, pendant les nuits d’enfer

 

Ne vous laissez pas prendre au piège du mirage

Chassez ces illusions, éloignez ces images

Votre Mère vous attend et prendra soin de vous

Soyez donc lucides, ne faites pas les fous

 

La terre de Jugurtha, celle d’Abdelkader

Cette terre si chère que nos lions délivrèrent

Ne peut voir ses enfants devenir la proie

De ces poissons hideux, qui en mer, font la loi

 

Et toi, frère libyen et toi, frère syrien

Aucun autre pays ne vaut vraiment le tien

Réfléchis un moment et ouvre bien les yeux

Préfère beaucoup ton ciel à tous les autres cieux

 

Détrompez-vous amis, rien ne vaut la patrie

Voyez autour de vous tous ces cœurs meurtris

Voguant vers le « Pérou » et pensant le trouver

Puis retournant déçus et les poches crevées.

B. BOUMEDIEN (poème écrit en février 2015 et publié le 26.9.2015)

 

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