Voyages en Italie de Louis-François Cassas
Du partage, de la découverte, du voyage, la connaissance de l'autre, de l'histoire, de l'amour sont au coeur de l'exposition consacrée aux Voyages en Italie de Louis François Cassas du 21 novembre 2015 au 22 février 2016 au musée des Beaux-Arts de Tours. Louis François-Cassas, compte parmi les grands artistes voyageurs du XVIII° siècle et fut le premier à parcourir la Syrie. Ses relevés de Palmyre sont aujourd'hui les seuls témoignages du site encore intact au XVIII° s.
L’exposition dévoile les œuvres réalisées lors de son "Grand Tour" et s'inscrit dans le thème transversal et séduisant du voyage et de l'Italie dans toute sa diversité archéologique, urbaine, insulaire… à la fin du siècle des Lumières. Cassas sut en effet conjuguer son attrait pour l’architecture antique, les paysages et la lumière aux scènes quotidiennes qui viennent alors animer le sujet et capter le regard du spectateur.
Quelques dessins illustrent les années de jeunesse et les voyages de L.-F. Cassas effectués en 1776 le long de la vallée de la Loire, en Bretagne et en Hollande. Ses premières œuvres confirment déjà la recherche constante du dessinateur pour le meilleur point de vue et son admiration pour les paysages hollandais du XVII° siècle.
Sont évoquées les grandes étapes de son premier voyage en Italie de 1778 à 1783 : Lyon, Genève, les Alpes, Bologne, Parme, Rome, Naples, Paestum, Venise, Trieste. Cassas travaille alors pour l'Empereur Joseph II jusqu'aux frontières de l'Empire ottoman. Ses aquarelles du port et de la région de Trieste, mais aussi de Split, cité vénitienne, ses vues siciliennes de Messine, Catane, Val di Noto, révèlent un artiste de plein air, admiré par ses contemporains.
Le second voyage en Italie (1787- 1792), sera couronné par les années de triomphe de l’artiste à Rome. Désormais c'est dans son atelier, Piazza di Spagna, qu'il accroche ses aquarelles italiennes et de son voyage en Orient (Palmyre, Le Caire, la Corne d'Or, Chypre…) suscitant l'admiration, notamment de Goethe.
Parmi les 115 œuvres exposées (crayon, pierre noire, lavis, sanguine, aquarelle, gouache ainsi que des gravures gouachées et aquarelées, maquettes) figurent des prêts de musées français et étrangers prestigieux : Paris, Bibliothèque Mazarine, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts / Brest / Orléans / Saint-Germain-en-Laye / New-York, Metropolitan / Londres, Victoria & Albet Museum / Cologne / Vienne et de collections privées. De nombreux dessins inédits provenant de la collection du marquis de Bristol à Ickworth (Suffolk) sont montrés pour la première fois en France grâce à la générosité du National Trust. Trois maquettes, restaurées pour l’exposition, le Temple de la Fortune Virile, le Temple de Tivoli et l’Arc de Constantin, sont exceptionnellement présentées.
C'est la rencontre et le métissage de paysages, de cultures et d'homme qui sont ainsi proposés à la délectation et à la réflexion.