Webinar sur la coopération entre la Chine et l’Afrique, en prélude à l’exposition commerciale de Hunan en septembre 2021

Le lundi 9 novembre 2020, j’ai participé en ma qualité de Directeur général adjoint de l’APEX-CI , et en tant que panéliste représentant la Côte d’Ivoire, à un webinar sur la coopération entre la Chine et l’Afrique, en prélude à l’exposition commerciale de Hunan en septembre 2021. J’étais en compagnie d’autres panélistes, notamment les responsables du Département du Commerce de la Province de Hunan, d’Afreximbank, de l’agence Nigeria Export Promotion Council et de deux représentants d’entreprises chinoises spécialisées en céramique et en adduction d’eau. Certains opérateurs économiques de Chine et d’Afrique ont également pris part à cet échange sur les potentiels d’échanges et de développement d’affaires entre l’Afrique et la Chine. Chaque intervenant a eu l’occasion de vanter les mérites de son pays, son organisation, ses produits et services etc..

Au lieu d’un rendu classique que je voudrais vous épargner sur l’opportunité d’une telle plate-forme qui est d’ailleurs une nécessité absolue dans le contexte du COVID-19, j’ai préféré partager mes observations et commentaires.

Tout d’abord, celle portant sur la capacité des pays africains (notamment les champions), à prendre ce genre d’initiatives. Le constat est net et clair, les pays africains ne sont pas ni entreprenants ni agressifs sur ces marchés en Asie au Sud Est. La deuxième observation a trait aux moyens dont disposent les pays africains non utilisés à bon escient pour dynamiser les relations économiques et commerciales avec la Chine. Ensuite ,il faut noter que la multiplicité d’interlocuteurs fait perdre beaucoup d’énergie aux pays africains en termes de vision, stratégie, et d’actions sur le marché chinois.

Sur les commentaires, il est temps que les pays africains se réveillent, ce n’est pas un hasard si la ville de Hunan a été choisie par les Chinois pour expérimenter le mouvement insufflé par la Zlecaf, et il ne faut pas être étonné de voir dans quelques années, que la Province Hunan développe des relations d’affaires très poussées avec les pays Africains. Ensuite, il faut que les Africains ‘’retroussent leurs manches’’ pour changer les types de flux que prennent les échanges commerciaux avec la Chine, caractérisés certes par des relations institutionnelles au plus haut niveau dans le cadre de la coopération sino-africaine, mais également de mécanismes à ajuster au niveau de la coopération technique, économique, commerciale et culturelle, et enfin des échanges portés dans le cadre d’importation de produits manufacturés chinois à bon marché, ainsi qu’e d’exportation de matières premières agricoles, minérales et minières à bas prix.

 Enfin, chaque pays africain devra identifier des opérateurs économiques dans les secteurs clés de coopération avec la Chine pour faciliter leur insertion dans les relations commerciales avec les entreprises chinoises.