WHO SHOULD WORRY ABOUT ARTIFICIAL INTELLIGENCE?

WHO SHOULD WORRY ABOUT ARTIFICIAL INTELLIGENCE?

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Everybody has been a little anxious about the subject since Mary Shelley published her novel “Frankenstein” in 1818. But when a renowned scientist like Stephen Hawking says during an interview on the BBC: “The development of Artificial Intelligence could spell the end of human race…, humans who are limited by slow biological evolution could not compete, and would be superseded”,  the idea takes on a far deeper meaning.

The subject rose to prominence with a seminal paper by Alan Turing in 1950 which opened with the following sentence: “I propose to consider the question, can machines think?”. During the summer of 1956 a group of scientists - including Herbert Simon and John Nash, two future Nobel laureates – met at Dartmouth College in New Hampshire. They devised the term “artificial intelligence” and tried to build a machine that could mimic how the human brain functions. They failed!

To be fair, given the technological and computing advancements at the time, a “top-down” approach to reproduce human intelligence was far too complex. Since 1995, however, “Big Data” has made it possible to create algorithms that can exploit the formidable wealth of information which has become available. In 1997, IBM’s Deep Blue beat world chess champion Garry Kasparov and, this year, Google’s AlphaGo defeated Go Grand Master Lee Sedol. In both cases, the machines played better than the scientist who programmed them. They could rapidly process a huge quantity of possible moves and adapt them to various scenarios. Moreover, the more they played, the more they improved their performance and learned from past moves.

Artificial intelligence, thus, consists of machines that can reprogram themselves by accessing and processing a considerable amount of information. In other words, they are data-driven learning machines. The economic sectors that would be directly impacted by such a revolution are all those where machines could manage a huge quantity of information better than people. They include self-driven transportation, finance, health, personal assistant, translation services, voice and face recognition, and of course automation and robotics.

Artificial intelligence will displace jobs. It has occurred during every industrial revolution. However, today, it will affect developed and emerging economies equally. At the beginning of globalization, factories were sent “offshore” to countries where labor cost was particularly low, such as China. Then, companies moved to countries with cheap brainpower, for example India which has a large pool of software development engineers.

Recently, many factories are returning “onshore” to the US and Europe thanks to improvements in advanced automation achieved by robotics and self-programming machines. Blue-collar jobs which were destroyed when factories left their home countries are not replaced on the way back. Instead, highly qualified jobs are created mainly in computing and robotics. And there are not as many…  As an additional consequence, many emerging economies are now worried about experiencing a phase of “early de-industrialization” as factories go ”home.”

Will intelligent machines one day be able to write a sonnet like Shakespeare or question the meaning of consciousness like Descartes, Kant or Sartre? Maybe not… However, in the meantime, it appears increasingly certain, and for some disturbing, that our relationship to work will never be the same again.

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QUI DOIT CRAINDRE L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE?

A vrai dire, tout le monde a un peu peur depuis que Mary Shelley a publié son Frankenstein en 1818. Mais quand un scientifique de la réputation de Stephen Hawking s’y met, dans une interview à la BBC, cela devient inquiétant : « Le développement de l’intelligence artificielle pourrait ultimement provoquer la fin du genre humain. Les êtres humains sont limités par une évolution biologique lente et ne pourrait pas concurrencer des machines qui se reprogramment rapidement. »

Tout a commencé en 1950 par un article d’Alan Turing où il écrit : « je propose de considérer la question suivante : les machines peuvent-elles penser ? ». Durant l’été 1956 un groupe de scientifiques, parmi lesquels Herbert Simon et John Nash, deux futurs Prix Nobel, se réunissent au Dartmouth College dans le New Hampshire. Ils imaginent le terme d’intelligence artificielle et essaient de recréer une machine qui pourrait imiter le cerveau humain. Ce fut un échec.

La raison en était qu’une approche du « haut vers le bas » est beaucoup trop complexe pour reproduire l’intelligence humaine. Par contre, à partir des années 1995, l’immensité des données à disposition dans les mémoires des ordinateurs, le « Big Data», a permis de partir du « bas vers le haut » en créant des machines dont les algorithmes exploitaient mieux la richesse des informations disponibles. En 1997, Deep Blue d’IBM bat aux échecs Garry Kasparov et cette année AlphaGo bat Lee Sedol au Go. Dans les deux cas, ces machines jouaient mieux que les programmeurs qui les avaient faites.

L’intelligence artificielle consiste donc en machines qui se reprogramment en puisant dans une quantité considérable d’informations. Les secteurs qui seront directement impactés sont ceux où une machine peut mieux interpréter que l’homme une immensité de données. Ce sont les transports autonomes, la finance, la santé, les assistants personnels, les outils de traduction, de reconnaissance vocale ou visuelle, et bien sûr la robotique.

L’intelligence artificielle déplacera des emplois. Ce fut le cas à chaque révolution technologique. Aujourd’hui, ce phénomène affecte à la fois les pays riches et ceux en développement. Au début de la globalisation, les usines se sont déplacées vers les pays où le coût du travail était bas, par exemple la Chine. Puis, les entreprises ont voulu exploiter l’intelligence à bon marché, par exemple les ingénieurs en Inde.

Aujourd’hui, beaucoup d’usines rentrent aux États-Unis et en Europe mais sur la base d’une automation avancée, c’est-à-dire des robots et des machines capables de se reprogrammer. Les emplois à cols bleus qui ont été détruits au départ ne sont pas remplacés au retour. Ce sont plutôt des emplois hautement qualifiés dans l’informatique et la robotique qui sont créés. De plus, pour beaucoup de pays en développement ce retour crée un phénomène de « désindustrialisation précoce ».

Une intelligence artificielle pourrait-elle un jour écrire une poésie comme Baudelaire ou se poser des questions existentialistes comme Descartes, Kant ou Sartre ? Qui sait ? Mais, entre-temps, ce qui est certain c’est que notre relation par rapport au travail ne sera plus jamais la même.


Particularly relevant to the data driven milieu of research and development in the health research environment where data is king, and meta data is becoming the emperor.

Stéphane Rosset

Head of Sales MOVE Mobility SA | Innovateur en Transformation Digitale | Créateur de Ponts Culturels

8 ans

Bel article, merci pour cette réflexion même s'elle pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. J’en profite pour souhaiter à tous d’agréables fêtes de fin d’année et un bon passage à 2017.

Philippe Lugassy

journaliste et administrateur indépendant

8 ans

Donc concrètement,il reste combien de temps au " Temps" ? Je vous laisse le temps de la réflexion et vous pouvez me répondre sur un support digital. Meilleurs voeux P. Lugassy

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