Zuckerberg au Sénat.
Face aux risques d'atteinte à la souveraineté - que ce risque soit individuel ou collectif -, les sénateurs américains demandent à Zuckerberg de mieux filtrer l’information qui passe par Facebook pour nous protéger des Fake news (1). Aussi de mieux protéger la donnée privée de ses utilisateurs (2).
Sur le premier point, les « Fake news » :
Zuckerberg répond que Facebook ne produit pas d’informations mais offre un moyen de les diffuser. Qu’à ce titre Facebook n’est pas directement responsable des « fake news ». D'ailleurs Facebook partage l’objectif de les supprimer : pour protéger son image de marque, et donc l’intérêt que nous avons à utiliser Facebook.
Zuckerberg pointe le fait que le flux de données qui transite aujourd'hui par Facebook est massif, et avoue que ses équipes sont elles-même un peu dépassées pour opérer cette mission de régulation.
Sur le second point, les « données utilisateurs » :
Zuckerberg affirme que Facebook ne vend pas de données : "We don't sell data". Facebook se contenterait de monnayer des emplacements publicitaires ciblés (du temps d'attention de ses utilisateurs) en contrepartie d’un service rendu (l'utilisation de son réseau social). Zuckerberg précise que les utilisateurs restent maîtres de leurs données...mais charge aux utilisateurs de paramétrer leur compte....
Pourtant la revente directe de données utilisateurs semble massive et régulière. Les données sont non seulement utilisées par Facebook mais également vendues. C'est notamment ce qu'a mis en lumière le cas Cambridge analytica.
Plus largement, qu'inspire cette audition au Sénat ?
Au terme d’une heure de visionnage, les interventions des sénateurs apparaissent dérisoires. Ils s’étonnent voire incriminent Zuckerberg des activités de son entreprise tant ses potentiels dépassent l'entendement.
Pire, tous semblent lui demander son soutien et son aide pour légiférer et scinder Facebook qui est devenu géant et dangereusement puissant : 2 milliards d’utilisateurs ! Zuckerberg répond « parlons-en » et « allez-y, légiférez, car sur le fond vous avez raison : nous sommes en quasi-monopole et nous sommes trop puissants ».
« Mais ne vous trompez pas », pour en changer il faut une ambition et une action à l'échelle mondiale, laisse t-il entendre aux sénateurs tout en sachant tenir là sa protection. « Avant de légiférer n’oubliez pas que face aux BATX, actuellement les GAFA sont d'abord un levier de notre souveraineté ».
Conseil en Développement Commercial
6 ansA la lecture de ce memo, je m interroge sur les liens de régulation à mettre en place pour "en même temps " : Rendre chaque abonné conscient de l' utilisation potentielle des données personnelles - profil - et de contenu qu'il delivre sur les reseaux sociaux. Obliger l' operateur du réseau à annoncer qu il vend des espaces et des données et ce régulièrement. Proposer aux abonnés differents niveaux de connexions en fonction du degré d acceptation de cette commercialisation. Une charte deontologique devrait être imposée par les Nations Unis aux opérateurs de réseaux qui les engage sur les divulgations à des fins politiques. Ce droit à l utilisation des données personnelles est un nouveau volet de la déclaration des droits de l homme. Il doit être encadré sous peine de voir Big Brother se transformer en une dictature larvée et consentante. Déjà les usages à des fins de contrôle de flux de personnes et de surveillance policière sont à limiter. Facebook et autres reseaux et appareils connectés ne doivent plus être en situation de maitriser notre vie. Dans l interface Humain/ Machine , les humains doivent garder la main. Il y a urgence à légiférer