Le Centre d'Etudes de Limeil possede plusieurs lasers a verre dope au neodyme (lambda = 1,06 μm) de tres haute puissance afin d'etudier les plasmas crees lors de l'interaction laser-matiere dans la gamme de duree 50 ps a 1 ns. Pour mener a bien ce programme, il a ete necessaire de developper des moyens de diagnostic nouveaux qui permettent d'effectuer: - le controle et la metrologie indispensable de l'impulson laser; - les mesures physiques autour de l'experience d'interaction elle-meme. Nous allons decrire quelques uns des moyens nouveaux maintenant mis en place autour des experiences et des lasers

 L'interpretation des experiences d'interaction laser-matiere necessite l'enregistrement dynamique des phenomenes mis en oeuvre dans le plasma cree lors de l'irradiation de la cible. L'analyse de la gamme spectrale X notamment, et plus particulierement la zone 1 - 10 KeV dans un premier temps, s'est revelee d'un interet certain pour etudier l'emission propre du plasma ou pour en effectuer la radiographie a l'aide d'une source X annexe. Nous avons donc ete amenes a developper differents detecteurs permettant d'enregistrer l'evolution spatio-temporelle de ces emissions X avec des resolutions dans la gamme picoseconde et de visualiser une image a deux dimensions du plasma avec un temps de pose inferieur a 300 ps. Sont decrites ici les etapes successives qui ont permis d'atteindre ces objectifs, tant sur le plan de la resolution temporelle (30 ps a 3 ps) que sur celui de la resolution spatiale (3 a 15 pl.mm^-1) dans la gamme spectrale X de 1 a 10 KeV; puis son extension jusque vers 200 eV. On presente ensuite le tube OBTURATEUR LEP 300 ps qui permet de realiser une imagerie X a deux dimensions et qui est actuellement en cours d'essais au Centre d'Etudes de Limeil

 L'analyse des phenomenes qui se produisent au sein des microplasmas crees par laser s'effectue souvent a partir des images obtenues a l'aide des rayonnements X et des particules α qu'ils emettent. La chambre a stenope est un appareil largement utilise pour ce type de diagnostics mais le nombre de photons ou de particules collectes, donc le rapport signal sur bruit (S/B) decroit lorsque la resolution augmente. Le schema de principe du codage montre que codeur et detecteur sont plans et paralleles entre eux. Chaque point de l'objet projette, sur le detecteur, l'ombre du codeur qui est une figure homothetique de ce codeur. La dimension et la position de cette ombre dependent de la position du point dans l'espace ce qui donne donc une information tridimensionnelle