La COP 26 n'en etait qu'a ses balbutiements que deja de nombreuses inquietudes se manifestaient quand a son efficacite pour limiter le rechauffement a 1.5 deg. C Les resultats de la COP 26, s'ils enterinent un certain nombre de progres, que nous detaillons ci-apres), sont neanmoins bien en deca de ce qui est juge necessaire par les scientifiques pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. Cependant, il est important de rappeler le role que peuvent reellement jouer les COP dans la lutte contre le changement climatique. Ces evenements s'inscrivent au sein d'un cycle de negociations internationales. Les delegations des differents pays s'y rencontrent afin de s'accorder sur des textes discutes en amont. D'un point de vue juridique, ces textes relevent du droit international public, qui est particulierement fragile. Il n'existe pas d'instances permettant de juger les Etats qui ne respecteraient pas leurs engagements. Ainsi, pour s'assurer que les engagements pris par les differents etats sont respectes, il faut s'assurer qu'ils sont ensuite inscrits dans les differentes lois nationales qui les regissent. De plus, les conditions operationnelles de mise en application des differents engagements ne sont en general pas precisees, afin de rallier l'adhesion d'un nombre important de pays. Ceci est egalement justifie par la diversite des situations nationales qui peut empecher l'adoption d'actions concretes, en dehors de grandes mesures emblematiques. Il est laisse a la discretion de chaque Etat le soin d'organiser l'operationnalite et la mise en oeuvre des objectifs. L'ensemble de ces elements peut entretenir un important sentiment de frustration pour de nombreux observateurs. Cependant, comme le rappelait la geographe Magalie Reghzza-Zitt, membre du Haut Conseil pour le Climat, au micro de France Inter, 'il ne faut pas faire peser sur les COP ce qu'elles ne peuvent pas faire'. Les negociations a 190 pays sont tres lourdes et bien qu'elles evitent la creation de conflits directs, elles ne sont pas calibrees pour aider concretement a la lutte contre le changement climatique. Les COP sont la pour tracer des objectifs et des engagements. Il faut ensuite qu'au niveau national et territorial, des politiques de transformation soient engagees par l'ensemble des parties prenantes. Alors que la COP trace un cap, il faut ensuite determiner les actions et les modes de financement, de maniere democratique. Enfin, la complexite et la difficulte de la mecanique diplomatique internationale ont par contraste mis en lumiere la forte dynamique de l'engagement des acteurs prives (entreprises et acteurs financiers) autour d'initiatives internationales (ex: Science Based Targets) et de coalition d'acteurs volontaires. A ce titre, les COP ont tout de meme un role important a jouer, en dehors de leur role officiel. Elles permettent tout d'abord de rendre visible un certain nombre d'enjeux climatiques cles et d'inciter a l'action un nombre important d'acteurs de la societe civile et du monde economique. Elles sont un lieu de rencontre, de debats et de conferences ainsi qu'un lieu de demonstration des actions deja menees. L'effet d'entrainement sur les parties prenantes de la lutte contre le changement climatique peut etre multiple et bien reel. Pour encourager cette mise en marche des acteurs, la presidence britannique a par ailleurs organise les debats autour de journees thematiques. Nous nous attacherons dans cet article a essayer de decortiquer les evenements qui ont marque ces differentes journees, afin de comprendre leur portee sur les differents types d'acteurs (entreprises, financiers, acteurs publics, societe civile)

 L'objectif de cette etude est d'analyser differentes pistes de transition ecologique du secteur aerien, a l'echelle nationale, permettant de contribuer a l'objectif de neutralite carbone que la France s'est fixe a l'horizon 2050. Le trafic aerien francais est en forte hausse, notamment depuis 1990, du fait d'une augmentation importante des vols internationaux. Selon les previsions du secteur, cette tendance devrait se poursuivre. Le secteur aerien est Un levier de croissance pour l'economie francaise et mondiale, ainsi qu'un generateur de nombreux emplois directs et indirects. Cependant, cette croissance du trafic aerien francais a entraine une augmentation des emissions de gaz a effet de serre (GES) du secteur (+85 % de 1990 a 2019), ainsi que d'autres nuisances (pollution de l'air, bruit), malgre les progres realises en termes d'efficacite energetique des avions. L'etude considere cinq categories de leviers de 'decarbonation': l'augmentation du remplissage, l'amelioration de l'efficacite energetique, la baisse de l'intensite carbone de l'energie consommee, le report modal et la reduction du niveau de trafic. Trois scenarios contrastes de transition bas-carbone ont ete elabores: - Le scenario A ('rupture technologique'), dans lequel des investissements importants sont realises dans la recherche et construction aeronautique ainsi que dans la production de Carburants d'Aviation Durables (CAD), et ce, afin de conserver une croissance du trafic aerien; - Le scenario B ('moderation du trafic'), qui mobilise a la fois des mesures de sobriete pour stabiliser le niveau de trafic aerien et Un developpement important de l'usage des CAD, visant a minimiser les emissions cumulees entre 2020 et 2050 et a reduire nettement les emissions d'ici 2030; - Le scenario C ('tous leviers'), qui mobilise l'ensemble des leviers a Un degre moindre que dans les deux premiers scenarios, et ce afin de reduire les risques et les couts lies au recours a des technologies de rupture, ainsi que les impacts socio-economiques des mesures de moderation du trafic. Ces trois scenarios sont completes par le scenario 0 ('reference'), dans lequel le trafic aerien et les progres technologiques se developpent selon les tendances actuelles, sans moderation du trafic ni deploiement de solutions innovantes. L'elaboration des scenarios ainsi que l'etude de leurs impacts climatiques, environnementaux et economiques permet de tirer de nombreux enseignements