Nechfate

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الإنتاج الإعلامي

Média de vulgarisation du changement climatique, de ses impacts et des leviers d'adaptation au Maroc.

نبذة عنا

Vulgarisation du changement climatique et de ses impacts sur le Maroc 🇲🇦 وسيلة مغربية لشرح و تبسيط التغير المناخي و الأثار ديالو على بلادنا

الموقع الإلكتروني
https://nechfate.ma
المجال المهني
الإنتاج الإعلامي
حجم الشركة
٢ - ١٠ موظفين
المقر الرئيسي
Casablanca
النوع
غير ربحي
تم التأسيس
2022
التخصصات
agriculture، climat، changement climatiques، و politiques publiques

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التحديثات

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    November 2024 : Morocco’s Hottest and Driest November in History? November 2024 may forever be marked as a heartbreaking milestone in Morocco’s climate history, with an alarming blend of record high temperatures and devastatingly low rainfall. Did we forget how autumn is supposed to feel ? With these temperatures, we are hotter than some summer days ! Throughout this November, temperatures soared far beyond historical averages, breaking records nationwide. Nighttime temperatures, usually a respite from daytime heat, were oppressively high. Marrakech's nighttime low hit 25.4°C, beating the previous 2001 record by over three degrees. Coastal cities like Sidi Ifni reached 28.7°C and Essaouira 27.3°C—the highest ever for November. Daytime heat was relentless, with Mohammedia recording 33.3°C, surpassing its former record by 2.8°C. These anomalies weren't isolated but widespread, with stations like Tiznit and Guelmim also setting record highs. This November is on track to become one of the hottest in Morocco's recorded history, awaiting final confirmation. Accompanying the heat was a severe lack of rainfall, worsening the drought that has gripped Morocco since 2018. In many regions, rainfall was almost nonexistent, leaving reservoirs dangerously depleted. Major dams like Al-Massira operate at less than 15% capacity, as groundwater reserves diminish faster than they replenish. With rising temperatures speeding evaporation, water availability for drinking, irrigation, and industry declines at a worrying rate. These conditions have had a dire impact on agriculture, employing nearly 40% of Morocco’s workforce. Crops like wheat, barley, and olives suffer from insufficient soil moisture and relentless heat. Livestock farmers struggle to provide water and pasture, leading some to sell herds prematurely or abandon farming entirely. Financial losses threaten food security and deepen economic hardship for vulnerable communities. The heat and drought of November 2024 illustrate Morocco's continuous battle with climate change. Rising global temperatures and shifting weather patterns make such extreme events more frequent and severe. Urgent action is needed to improve water management. Additionally, Morocco must reconsider unsustainable agricultural policies. The focus on water-intensive farming for export benefits a small group of powerful landowners, sidelining local populations and ecosystems. A shift to sustainable agriculture that prioritizes local food security and reduces water consumption is essential. Public campaigns can promote water conservation, while reforestation efforts can combat desertification. Morocco, like many developing nations, contributes minimally to historical carbon emissions yet faces severe climate impacts. The record-breaking heat and drought this November aren't isolated, but part of a broader trend threatening the nation's future. #morocco #heatwave #climatechange #water #temperature

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    La COP16 à Cali en Colombie est à peine terminée, et la COP29 à Bakou en Azerbaïdjan va déjà bientôt commencer ! Tu es perdu.e ? Nechfate t’explique. Depuis 1992, des Conférences des parties s'enchaînent pour mettre en œuvre différentes conventions internationales.  Malheureusement, les numéros des COP se succèdent, et ni le climat, ni la biodiversité ne s’améliorent selon les rapports du GIEC et de l’IPBES. La COP16 de la Biodiversité récemment organisée à Cali en Colombie s’est ainsi soldée par un bilan en demi-teinte. Néanmoins, il faut souligner l’importance de l'adoption de quelques décisions qui feront avancer la lutte contre la dégradation de la biodiversité. D’abord, à travers le renforcement du statut des peuples autochtones qui bénéficient désormais d’une représentation permanente à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique. Les peuples autochtones étant les principaux exposés aux menaces qui pèsent sur la biodiversité, sans oublier qu’elles sont les principales cibles des atteintes aux droits humains pour leurs engagements écologistes, cette reconnaissance du droit international est salutaire. Puis un autre texte reconnaît le rôle “des personnes d’ascendance africaine” dans la conservation de la biodiversité. Enfin, il faut relever deux mesures qui visent à renforcer la protection de certains espaces naturels marins. La COP16 a permis d’établir une nouvelle procédure d’identification de nouvelles zones marines d’importance écologique ou biologique. En revanche, faute d’un accord entre les Etats sur l’objectif financier de porter à 200 milliards de dollars par an les financements du Fonds du cadre mondial pour la biodiversité (Global Biodiversity Framework Fund – GBFF) d’ici 2030, les discussions sur ce sujet sont reportées à la COP17…qui aura lieu en 2026 en Arménie. Cette absence d’accord à la fin de la conférence est largement présentée comme un échec de ces négociations qui auraient dû aboutir à une feuille de route claire pour mettre en œuvre les objectifs financiers définis à la précédente COP biodiversité de Montréal. Bien qu’il faille rester optimiste, et que ce type de difficulté est typique de la diplomatie et du droit international de l’environnement, elle donne le sentiment d’une incapacité de la gouvernance mondiale à trouver des solutions à la hauteur de la gravité de la crise climatique et de la biodiversité, lesquelles sont interdépendantes. Très récemment, certains pays comme la Papouasie Nouvelle Guinée ont déjà annoncé leur refus de participer à la COP29 à Bakou (Azerbaïdjan), tout simplement parce que c’est “inutile”... Avancées ou non aux COP, le Maroc doit donc poursuivre ses efforts déjà entamés de protection de la biodiversité, dès lors qu’il s’agit d’un levier indispensable pour faire face aux effets du réchauffement climatique. #cop #biodiversité #maroc #changementclimatique

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    Après une année 2023 la plus chaude et la plus sèche jamais enregistrée au Maroc, la neige fait son grand retour sur l’Atlas. Et c’est une très bonne nouvelle ! En effet, la sécheresse persistance ces dernières années a fortement fragilisé l’équilibre des écosystèmes de montagne. D’après la Direction Générale de la Météorologie (DGM), l’année 2023, a été marquée par des conditions extrêmes, avec une augmentation de température de +1,77°C et un déficit pluviométrique de 48% par rapport à la normale climatologique de 1981-2010, faisant de cette année la plus chaude et la plus sèche depuis le début des mesures. Ces conditions ont considérablement diminué la productivité agricole dans les montagnes de l'Atlas. D’une part, la sécheresse persistante affecte les rendements de cultures essentielles à la sécurité alimentaire comme le blé ou l’orge. D’autre part, les conditions chaudes et l’absence de neige affecte négativement le bon remplissage des nappes phréatiques de même que les rendements de cultures ayant besoin de froid comme le safran, les noyers ou les amandiers. Le changement climatique menace aujourd’hui la diversité bio-culturelle unique de l’Atlas et l’harmonie entre les pratiques agricoles amazighes traditionnelles et le patrimoine culturel. Face à cette crise, les communautés locales n’ont souvent d’autre refuge que la foi. Mais la pression économique affecte déjà la cohésion des sociétés rurales. L’exode rural, massif mais difficile à quantifier, de paysans en quête de nouveaux moyens de subsistance, risque d'éroder à jamais les savoir-faire traditionnels. Alors que l’Atlas se prépare à ses premiers chutes de neige de la saison agricole ce 28 et 29 Octobre (prévisions de l’ECMWF), la résilience de ses habitants est cruciale. La neige attendue apportera un soulagement certain à la crise de l'eau, mais un progrès rapide dans la reconstruction post-séisme sera vital pour que les survivants du séisme puissent passer l’hiver. La région se remet en effet difficilement du séisme de El-Haouz de magnitude 7 qui a laissé des cicatrices profondes, coûtant la vie à plus de 3 000 personnes. Les survivants, vivant souvent dans des abris temporaires, affrontent frustration et difficultés face à une reconstruction lente. Il est plus que jamais nécessaire de donner la priorité à la reconstruction, la préservation et l’adaptation climatique des territoires de montagne tant ces espaces ont une importance écologique majeur, notamment dans la recharge annuelle des eaux souterraines et de surface, mais sont aussi un exemple typique de paysage où nature et culture se confondent, à l’opposé de la dichotomie occidentale faite entre ces deux notions. #maroc #neige #atlas #eau #agriculture #montagne

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    🌍 Face au prix élevé de la viande, la récente décision du Maroc d'importer de la viande rouge fraîche soulève des questions cruciales sur la souveraineté alimentaire du pays et la précarisation du petit élevage familial, pilier de l’économie rurale du pays.   🐏 En 2023/2024, la population d'ovins et de caprins du Maroc a subi, selon des professionnels du secteur, un déclin dramatique de 30 à 40% par rapport à 2018. Cette chute touche particulièrement les petits éleveurs, piliers de l'agriculture familiale, et plus vulnérables face à la sécheresse persistante et à la hausse des coûts de l’alimentation animale. 🥩 Face à l'inflation et à la pénurie, le gouvernement a opté pour une solution à court terme : faciliter l'importation de viandes fraîches et réfrigérées. Si le Maroc était déjà devenu dépendant aux importations d'aliments pour bétail, comme le soja ou le maïs, faciliter l’importation risque d’aggraver la crise des éleveurs locaux et d’augmenter la dépendance alimentaire du Maroc et sa vulnérabilité aux marchés internationaux de commodités agricoles.   🔎 Trois options s'offrent aujourd’hui à nous : abandonner l'élevage et importer, intensifier des élevages dépendants du maïs et du soja brésiliens et continuer à éroder l'agriculture familiale, ou soutenir l'agriculture paysanne tout en garantissant de meilleures conditions de vie. Le maintien de l'agriculture paysanne doit s'accompagner de politiques de développement humain pour proposer des opportunités attractives dans ce secteur.   🌱 Le manque de soutien à l'agriculture familiale, principale productrice d'ovins et de caprins, nous apparaît comme une erreur stratégique majeure. Nous proposons donc ici quelques pistes de réflexion pour une filière viande réellement plus résiliente et durable:  - Mettre en place une politique de reconstitution et de gestion durable du cheptel, incluant des mesures de protection des femelles reproductrices et de régulation des abattages. - Repenser l'aménagement et l'amélioration des parcours, composante essentielle de l'élevage ovin et caprin. - Développer des programmes de soutien spécifiques à l'agriculture familiale et aux petits éleveurs, garants d'un élevage plus durable et adapté aux conditions locales. - Cartographier la chaîne de valeur de la viande, de l'élevage à la distribution, pour réguler les intermédiaires, améliorer la transparence des prix, et l’orienter vers des systèmes garants de la souveraineté alimentaire dans une logique de One Health. - Re-connecter nos systèmes agricoles avec nos systèmes alimentaires ce qui implique une consommation moins importante de viandes et plus importante de protéines végétales comme les fèves, cohérentes avec le climat marocain et emblématiques de notre régime alimentaire passé.   #SouverainetéAlimentaire #Agriculture #Maroc #CriseViandeRouge #Inflation #PlanMarocVert #Durabilité

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    La semaine dernière, notre équipe s’est retrouvée pour une très grande étape : la fondation officielle de l’association Nechfate 😊 Jusque-là, nous étions plus d’une dizaine à travailler régulièrement, en dehors de nos études ou emplois respectifs, de façon 100% bénévole afin de vulgariser les sujets environnementaux et climatiques au Maroc alors qu’il existe un grand vide pour de l’information de qualité à destination du citoyen marocain. Il était temps de structurer notre groupe pour lui permettre d’augmenter son impact. Cette formalisation nous permettra, entre autres choses, d’accéder à des financements utiles pour couvrir des dépenses comme l’achat de licences, la sous-traitance du montage de vidéos ou encore les frais d’organisation d’ateliers sur le terrain. N’hésitez pas à entrer en contact avec nous sur notre messagerie LinkedIn ou sur notre courrier contact@nechfate.ma si vous souhaitez soutenir dans les prochains mois Nechfate. Cette formalisation donne aussi un cadre à l’association et notamment pour les nombreuses personnes souhaitant rejoindre notre groupe. N’hésitez pas à nous envoyer un message si vous souhaitez vous impliquer à des degrés divers dans l’association : rédaction d’articles, peer-review, production de contenu pour les réseaux sociaux, lobbying… Nous tenons à vous remercier de nous avoir suivi et soutenu pendant ces deux années et nous avons hâte de poursuivre notre mission d’information et de sensibilisation de la société civile marocaine face aux enjeux des défis climatiques et environnementaux qui touchent déjà durement notre pays. #changementclimate #sensibilisation #information #climateawareness #climatechange #morocco

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    🌍 Et si nous pouvions lutter contre le changement climatique tout en éradiquant l'extrême pauvreté ? 🌍 C'est l'ambitieuse proposition que l'économiste Adrien Fabre développe dans son dernier ouvrage. 💡 Il y propose une solution simple et percutante : instaurer un prix mondial du carbone, puis redistribuer équitablement les revenus générés à chaque habitant de la planète. 🔎 À travers des enquêtes mondiales, il démontre que, bien que les citoyens des pays du Nord apparaissent comme les « grands perdants », ils sont majoritairement favorables à ce plan. Concrètement, cela pourrait signifier, par exemple, un transfert moyen de 20 $ par an pour chaque habitant du Maroc dans les années à venir. Pour en savoir plus, découvrez notre interview exclusive. 👇 https://lnkd.in/e3j7BRR3

    Un Plan mondial pour le climat et contre l'extrême pauvreté - Nechfate

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    Au cours des dernières semaines, le Sud-Est marocain a connu des inondations dévastatrices qui ont éclipsé le contexte de sécheresse que le Maroc vit depuis 6 ans. C’est l’occasion de faire une petite mise au point et déceler le vrai du faux dans le flux d’informations actuel.   Le 6 septembre, Tagounite dans la province de Zagora a bien reçu autant d’eau qu’en 3 ans de pluviométrie moyenne. Des volumes de précipitations exceptionnels en contexte désertique ont aussi été enregistrés dans les provinces d’Errachidia, Tata et Ouarzazate. Cette pluviométrie exceptionnelle était liée à l’arrivée depuis l’Afrique de l’Ouest d’une masse d’air tropical extrêmement instable.   Mais ces pluies ne sont pas une si bonne nouvelle pour les régions du Sud-Est marocain ni ne signent la fin de la sécheresse contrairement à la présentation faite par de nombreux médias marocains.   D’abord, ces pluies ont provoqué un bilan humain désastreux : au moins 18 personnes sont mortes et 4 personnes sont portées disparues dans les zones sinistrées. Ensuite, ces pluies ont été si soudaines et violentes après une sécheresse prolongée que les volumes d’eau se sont très peu infiltrés dans les sols mais ont ruisselé gonflant de façon impressionnante les cours d’eau et dévastant les oasis. Des milliers de palmiers adultes, représentant le précieux capital de la paysannerie, ont ainsi été détruits.   Par ailleurs, les récentes inondations ne signifient pas la fin de la sécheresse au Maroc. Loin de là ! Les pluies ont principalement concerné des régions désertiques disposant de peu de terres agricoles et de barrages.   En dehors de ces régions, les pluies ont été limitées voire absentes, dans les principales régions agricoles du pays : Doukkala, Saïss, Gharb... Les barrages se sont également peu remplis avec une augmentation de 260 millions de mètres cubes à l’échelle nationale soit 1.5% du volume total des barrages du Maroc.   Ce remplissage a toutefois concerné des régions où l’approvisionnement était particulièrement critique dans les bassins de Draa et du Ziz. Le bassin de l’Oum Rabii et du Sebou en revanche n’ont quasiment pas bénéficié des dernières pluies. Le barrage en ayant le plus bénéficié est celui de Bin El Ouidane gagnant 1% de volume de remplissage.   La situation est donc toujours critique au Maroc et il est important de continuer à œuvrer pour la préservation de la ressource en eau avec une approche globale qui ne se limite pas aux solutions techniques comme le goutte-à-goutte ou le dessalement. Nous vous proposons ici de (re)-voir notre vidéo sur les leviers pour sortir le Maroc de la situation de sécheresse structurelle qui est devenue la sienne. Il est enfin utile de rappeler que les inondations observées sont cohérentes avec les projections climatiques actuelles, qui prévoient une augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements météorologiques extrêmes sous l'effet du réchauffement climatique. Ali Hatimy #maroc #agriculture #eau #sécheresse

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    La crise hydrique sans précédent que connaît le Maroc était au cœur du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ce lundi 29 juillet, avec des recommandations en phase avec l’urgence de la situation.   La sécheresse dure depuis près de 6 ans et elle a été particulièrement intense et chaude cette année, augmentant l’état de stress hydrique des écosystèmes agricoles et forestiers et épuisant les barrages. A titre d’exemple, le barrage Al-Massira, deuxième plus grand du pays, n’est quasiment plus opérationnel depuis la fin 2023 en raison d’un taux de remplissage entre 1 et 5%.   Les besoins les plus élémentaires pour une vie digne des marocains sont désormais menacés par les coupures prolongées d’eau potable. Il convient donc de comprendre précisément ce qui a amplifié la pénurie d’eau liée à la sécheresse : la surconsommation agricole.   Depuis les années 2000, grâce aux subventions du Plan Maroc Vert, les surfaces irriguées ont en effet doublé pour atteindre 1.8 millions d’hectares, soit 20% de la surface agricole totale.   Or l’écrasante majorité de cette irrigation est réalisée à partir des eaux souterraines. Leur exploitation ne faisant l’objet d’aucune régulation (mais plutôt de subvention), les volumes pompés annuellement ont vite dépassé la capacité de recharge des eaux souterraines. On estime aujourd’hui à plus de 1 milliard de mètres cubes cette surconsommation, 10 fois la consommation de l’agglomération casablancaise.   Ces aquifères / nappes phréatiques sont essentielles à la régulation et au maintien du débit des principaux fleuves marocains. Leur surexploitation a donc amplifié l’assèchement de nos fleuves et barrages.   La généralisation du goutte-à-goutte n’a pas permis d’enrayer ce phénomène en raison du manque de formation technique des producteurs à son bon usage, de l’extension des surfaces irriguées et de l’intensification des systèmes de culture. Notre agriculture consomme bien plus d’eau aujourd’hui qu’avant l’introduction du goutte-à-goutte.   L’accent mis dans le Discours Royal sur une meilleure gouvernance de l’eau est donc crucial. La police de l’eau, qui régule les surfaces irriguées et les prélèvements, est ainsi clé pour diminuer les quantités prélevées. Si elle fait partie des prérogatives des Agences de Bassin Hydraulique, cette activité n’était presque pas réalisée par manque d’effectifs, de moyens… et de volonté politique.   Maintenant que la volonté politique est là, il s’agit de renforcer la police de l’eau, de façon équitable pour tous les agriculteurs marocains, mais aussi d’investir d’autres leviers pour un meilleur usage de nos ressources hydriques : réflexions collectives sur les objectifs de consommation d’eau, transformation des systèmes alimentaires pour les rendre plus sobres en eau, valorisation des savoirs traditionnels en agroécologie et en gouvernance de l’eau…   #maroc #eau #agriculture #sécheresse #changementclimatique

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    La dernière canicule a entraîné la mort d'au moins 21 personnes dans la ville de Beni-Mellal. Le bilan est probablement bien plus lourd à l’échelle de tout le Maroc. La canicule a été écrasante sur une large partie du Maroc avec des températures entre 38 et 48 degrés. Dans le même temps, la planète a battu son record absolu de température moyenne successivement le 21 et 22 juillet. Selon la Direction Générale de la Météorologie, les vagues de chaleur au Maroc sont généralement dues au "phénomène du Chergui ou du Sirocco qui ne sont autres que l'invasion par le Sud ou l'Est, de l'air saharien chaud vers le Centre et le Nord du pays." Avec le changement climatique, ces phénomènes seront amenés à se multiplier, à s'intensifier et à s'étendre sur une plus grande partie du territoire. Cela s'explique en partie par la localisation du Maroc dans la zone Méditerranéenne connue pour être un hotspot du changement climatique. Le ministère de la santé a annoncé la mort de 21 personnes au sein de l'hôpital de Beni-Mellal, parmi lesquelles 17 étaient déjà hospitalisées. La vague de chaleur a donc aggravé leur état de santé et a conduit à leur décès. Ces chiffres ne concernent que les personnes décédées dans l'hôpital de Beni-Mellal, en réalité le nombre total de morts sur le territoire pourrait être bien plus élevé. Les canicules posent de sérieux risques pour la santé humaine. Elles provoquent des coups de chaleur, la déshydratation, et aggraver des conditions médicales préexistantes telles que les maladies cardiovasculaires et respiratoires. Les populations vulnérables, comme les personnes âgées, les enfants, et ceux souffrant de maladies chroniques, sont particulièrement à risque. Il est crucial d'adopter des stratégies de protection, comme l'hydratation régulière, la limitation des activités extérieures, et l'utilisation de climatisation, pour atténuer ces impacts. Il est aussi important d'adapter nos infrastructures à ces événements extrêmes. A travers l'exemple de l'hôpital de Beni-Mellal, on voit qu'il demeure important de réfléchir à comment assurer la pérennité des soins dans les hôpitaux pendant ces épisodes. Le réseau électrique est aussi très sensible aux épisodes de canicules du fait de la forte demande issue de la climatisation. Il est donc important de dimensionner les infrastructures de production d'électricité pour prendre en compte ces futurs chocs de demande.

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    On vous parlait il y a quelques mois des bombes carbones, 425 projets d’extraction de combustibles fossiles dont chacun générera plus d’une gigatonne de CO2 au cours de leur durée de vie, rendant obsolète l’objectif d’un réchauffement climatique inférieur à 2 degrés. Nous vous parlons aujourd’hui des bombes de méthane, une menace silencieuse, massive mais qui peut aussi être relativement maîtrisée. Le méthane (de formule CH4) sont une menace climatique majeure car son « potentiel de réchauffement global » est 28 fois supérieur à celui du CO2. Concrètement, cela veut dire qu’un kilogramme de méthane aura un pouvoir réchauffant équivalent à celui de 28 kilogrammes de CO2. Lorsqu’elles sont rapportées en « équivalent CO2 », les émissions anthropiques de méthane représentent 18% des émissions globales de gaz à effet de serre ! 🚨 1000 potentielles bombes de méthane répertoriées en 2022 Le méthane est émis par diverses sources : élevage, décharges, riziculture, et surtout les industries fossiles. Ces dernières sont responsables de fuites massives souvent dues à des infrastructures vieillissantes ou mal entretenues. Les récentes avancées, notamment en matière de détection satellite, permettent de quantifier ces fuites avec une précision sans précédent. 🔍 Le cas spécifique du Maroc Au Maroc, les décharges de déchets, notamment à Casablanca (Mediouna et Nouaceur), figurent parmi les sources les plus significatives de méthane. Ces sites de gestion des déchets produisent des volumes importants de gaz, amplifiés par une gestion inefficace et des infrastructures inadéquates. La réduction des émissions de méthane dans ces zones pourrait non seulement atténuer le réchauffement climatique mais également améliorer considérablement la qualité de l'air et la santé publique locale. 🌱 Des bénéfices immédiats et peu coûteux S'attaquer aux émissions de méthane offre des avantages immédiats pour le climat. Contrairement au CO2, qui reste dans l'atmosphère pendant des siècles, le méthane a une demi-vie d’une décennie environ. Réduire ces émissions peut donc avoir des effets rapides et tangibles sur le réchauffement climatique. De plus, les mesures de réduction de méthane, telles que la capture et l'utilisation du gaz, peuvent également générer des opportunités économiques et renforcer la sécurité énergétique. #maroc #changementclimatique #methane

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