Garry Sandhu

Quand on jette un coup d’œil à la discographie de Garry Sandhu, on remarque qu’un mot revient souvent. En plus de leurs irrésistibles beats bhangra et de leurs refrains accrocheurs, Fresh (2011) et Fresh All the Way (2014) ont en commun leur réappropriation d’un terme chargé de sens. Retour en 2001. Sandhu (né au Pendjab en 1984) part tenter sa chance en Angleterre. À l’époque, l’expression fresh (ou freshy; « frais », en français) est utilisée de façon offensante pour désigner la communauté immigrante à peine débarquée au pays. Ce mot lui colle à la peau. Dès le début de sa carrière, ponctué par la sortie de sa première chanson, « Main Nee Peenda » (2010), l’artiste au grand cœur s’affaire à renverser les stéréotypes. Entre la douceur de ses ballades romantiques (« Ambran De Taare », « Do Gallan [Let’s Talk] »), les mélodies ensoleillées de ses pièces pop (« Yeh Baby », « Illegal Weapon »), ses détours rap (« Jatt ») et ses passages remarqués au cinéma, entre autres dans le film Romeo Ranjha (2014), Sandhu remet les pendules à l’heure. Sa fraîcheur, il la démontre à chaque occasion. La richesse et la beauté de sa culture rayonnent dans ses chansons, notamment grâce à des collaborations avec la crème de la diaspora indienne (Jasmine Sandlas) et des icônes de sa patrie (Naseebo Lal, Tere Jaisi). C’est avec fierté et honneur que ses fans se disent aujourd’hui fresh, cinq lettres dans lesquelles il a investi tant d’amour.