Personne ne l’avait vu venir, pas même Kacey Musgraves. Pour s’en convaincre, il suffit de voir le mème de son visage surpris après qu’elle a remporté le GRAMMY® de l’album de l’année pour Golden Hour. C’était un projet personnel consacré à l’amour naissant, réalisé avec une nouvelle équipe de production (Ian Fitchuk et Daniel Tashian) et un soupçon de LSD, et enregistré en partie au-dessus de l’écurie de Sheryl Crow. L’offrande a toutefois fait passer Kacey Musgraves du statut d’artiste encensée par la critique à celui de superstar mondiale. Golden Hour est un chef-d’œuvre de country pop éthéré, tantôt psychédélique, tantôt disco, le tout soutenu par la verve et la voix poignante de la Texane. « Slow Burn », qui s’ouvre avec des accords mineurs, envoie les tendances acoustiques initiales à travers un kaléidoscope de nouvelles sonorités, tandis que « Space Cowboy » constitue une ballade country parfaite et rêveuse. Intemporel, le dernier morceau, « Rainbow », offre du réconfort aux jeunes queers, Musgraves y affirmant son engagement envers cette communauté. Grâce à elle, la musique country élargira ses horizons, et tout le monde sera invité à en profiter.