Davido

Qu’on parle d’afrobeats, d’afropop ou d’amapiano, la musique populaire africaine se distingue par son pouvoir rassembleur et sa grande polyvalence. C’est une leçon que Davido, né David Adedeji Adeleke en 1992 en Géorgie, applique à la lettre. Dès les débuts de sa carrière en 2010, le citoyen du monde qui a vécu à Atlanta, à Londres et à Lagos combine diverses influences et fait appel au talent d’artistes de partout sur la planète. Son premier effort, Omo Baba Olowo (2012), sonne comme une grande fête qui réunit une constellation d’étoiles nigérianes. Le producteur Shizzi et le rappeur Naeto C contribuent au succès de la généreuse offrande, consacrée album de l’année au gala Headies. Les horizons de Davido s’ouvrent à mesure qu’il gagne en popularité. Dès 2015, il laisse planer la sortie d’un imposant deuxième album en s’alliant notamment à l’Américain Meek Mill sur « Fans Mi », un simple qui fusionne trap et afrobeats. Peu importe si l’auteur-compositeur-interprète doit annuler le lancement de The Baddest après la signature d’un contrat chez RCA. La campagne de promotion, bien qu’avortée, confirme les ambitions de l’artiste. Sur A Better Time (2020) et Timeless (2023), les ingrédients magiques sont là : collaborations légendaires (Nicki Minaj, Young Thug, Angelique Kidjo, Skepta) et combinaisons rafraîchissantes de konto, de hip-hop, de ragga et de R&B. Les sons de l’Afrique ont trouvé en lui un vibrant porte-parole.