Le pianiste français Aurèle Marthan a trouvé le sujet de son nouvel album sur une planche de surf, au large du village de Guéthary, dans le Pays basque français. Marthan a grandi à Guéthary et a conçu cet album comme un hommage à un village qu’il décrit comme « très beau, authentique et énergisant ». Compiler des thèmes musicaux peut être un exercice délicat, mais Marthan n’a eu aucun mal à trouver les 16 pièces qu’il voulait inclure dans Guéthary. « Tous ces compositeurs sont liés au Pays basque d’une manière ou d’une autre », explique-t-il. « Stravinsky, par exemple, a écrit son ballet Petrouchka [piste 9] en Russie, mais l’a arrangé à Biarritz pour le piano ». Reflet de la diversité culturelle du Pays basque, l’album propose différents types de musique. Saint-Saëns, Rameau et Couperin portent l’étendard classique, tandis qu’Alberto Iglesias et Armand Amar représentent la musique de film. On trouve même ici un arrangement imaginatif du tube « Hotel California » des Eagles (piste 17). « Pour moi, le mélange de toutes ces musiques est naturel, c’est vraiment une seule musique », explique Marthan. Le cœur de Guéthary est l’interprétation pétillante et sensible par Marthan du Concerto pour piano en sol de Ravel (pistes 5-7), l’une des plus belles pièces du compositeur basque. Pour cet enregistrement, Marthan en a commandé un nouvel arrangement pour octuor, comprenant un accordéon. Le résultat est passionnant, vivant et coloré et, selon Marthan, jette une lumière nouvelle sur le chef-d’œuvre bien connu de Ravel. « J’y entends des voix et des timbres que je ne peux pas percevoir lorsque je joue l’œuvre avec un orchestre complet », dit-il. « C’est un arrangement vraiment magnifique ».