

Accompagnée de l’Orchestre de chambre d’Europe, dirigé par Yannick Nézet-Séguin, la violoniste géorgienne Lisa Batiashvili met en scène la collision entre mondes soviétique et occidental. Dès l’ouverture, elle traduit intelligemment la vision de Prokofiev avec la Danse des chevaliers de Roméo et Juliette, composée entre Paris et Moscou. Elle donne vie avec brio au lyrisme contenu dans ces pièces denses et colorées. Le deuxième mouvement du Concerto pour violon n°1 atteint des paroxysmes vertigineux avant, dans un dernier éclat, la marche vigoureuse de L’Amour des trois oranges.