Hozier

Né en 1990 dans la petite ville irlandaise de Bray, Andrew John Hozier-Byrne — plus connu sous le nom de Hozier — a fait ses armes en mettant sa voix surpuissante au service du célèbre orchestre irlandais Trinity et de l’ensemble choral Anúna. Si ces premières expériences l’ont immédiatement immergé au cœur des riches traditions musicales de son pays, son premier single en tant qu’artiste solo intitulé « Take Me to Church » s’attaque à la plus grande institution irlandaise. Véritable prêche anti-gospel dénonçant les pratiques et l’hypocrisie de l’Église catholique, le morceau, interprété d’une voix majestueuse d’enfant de chœur dévoyé, côtoie le somment des hit-parades du monde entier et vaut à Hozier une nomination au Grammy Award du titre de l’année. Le premier album éponyme, qu’il livre par la suite, révèle un auteur-compositeur-interprète maîtrisant, en outre, le rock soulful (« Someone New ») et les rêveries folk (« Like Real People Do ») avec habileté. La dichotomie entre colère et envolées romantiques s’accentue sur Wasteland Baby! (2019) qui présente certains des plus beaux titres d’Hozier à ce jour, comme le délicat « Shrike », ou l’hymne soul « Nina Cried Power », en collaboration avec la chanteuse étasunienne Mavis Staples. Dans son album Unreal Unearth, en 2023, il approfondit ses réflexions politiques avec « Swan Upon Leda », une prière poignante en faveur des droits des femmes inspirée par la féministe égyptienne Mona Eltahawy et les revendications de Mahsa Amini en Iran. Centré sur le folklore et la langue irlandaise, le projet vient rappeler à ses fans son art sans pareil de concilier des tubes entêtants et des poèmes solennels, à l’image de l’hymne bluesy « Too Sweet » qui se hisse au sommet des charts.