Compositrice finlandaise, Kaija Saariaho, qui était installée à Paris, avait étudié à l’IRCAM (Institut de Recherche et de Coordination en Musique Acoustique), et développait depuis le début des années 80 une musique spectrale révolutionnaire. Une grande partie de son travail portait sur les masses sonores, ce qui lui avait permis de se concentrer sur la texture plutôt que sur les accords ou les hauteurs de sons. « Notes on Light » et « Verblendungen » dégagent une atmosphère spirituelle de par leurs clusters, tandis que sa musique de chambre — « Oi Kuu » et « Nocturne pour violon seul » — explore les qualités expressionnistes des timbres isolés.