L’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et son chef Alexander Shelley explorent le thème de « La vérité à notre époque » (Truth in Our Time) avec la création de la Symphonie N° 13 de Philip Glass, une méditation sur la vérité et la façon dont elle est exprimée, commandée en hommage au journaliste d’origine canadienne Peter Jennings. Les albums d’œuvres variées se rapportant à un thème semblent être une formule bien éprouvée, mais Truth in Our Time peut occasionner une certaine surprise, avec quatre pièces offrant une approche étonnamment différente de son thème. Même les deux œuvres de 1945, déclarations provocatrices à l’égard des régimes autoritaires — le voluptueux et séduisant Concerto pour violon de Korngold (avec James Ehnes en soliste charismatique) et la Symphonie N° 9 de Chostakovitch, interprétée ici avec beaucoup de souplesse et de caractère — ne ressemblent pas à des compagnons de route naturels. La prise de risque de l’orchestre canadien se situe davantage dans la création de Zeiss After Dark, de la compositrice canadienne Nicole Lizée, un « amuse-bouche » polyrythmique très « glassien » inspiré par une scène particulière — celle éclairée à la bougie — du film Barry Lyndon de Stanley Kubrick. Elle réside également dans la réponse de Glass à la commande, cette Symphonie N° 13 opposant les ondulations des cordes aux ponctuations des vents, comme des forces contraires.
- Isabelle Faust, Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, Jakub Hrůša, Alexander Melnikov & Boris Faust
- Yo-Yo Ma, Leonidas Kavakos & Emanuel Ax
- Berliner Philharmoniker, Sir Simon Rattle & Christian Tetzlaff
- Gidon Kremer, Kremerata Baltica & Vida Miknevičiūtė
- Takács Quartet, Clarice Assad & Julien Labro
- Berliner Philharmoniker & Daniel Harding
- Frank Peter Zimmermann, Orchestre Symphonique de Bamberg & Jakub Hrůša