Le Hallé et son directeur musical Sir Mark Elder concluent leur superbe cycle de symphonies de Vaughan Williams avec deux chefs-d’œuvre parmi les plus énigmatiques du compositeur. Créée par le Hallé sous la direction de Sir John Barbirolli en 1953, la Sinfonia antartica tire son origine de la partition de Vaughan Williams pour le film Scott of the Antarctic (L’Épopée du Capitaine Scott). Présentant une orchestration originale — une soliste soprano qui chante sans paroles, un petit chœur de femmes à trois voix, un orgue, un piano, et un large éventail de percussions accordées et désaccordées — l’œuvre dépeint la lutte de l’homme contre la nature, alternant thèmes héroïques et évocations glaciales des vastes étendues de l’Antarctique. La version d’Elder est pleine de vie, portée par la soprano Sophie Bevan, l’orgue tonitruant et les effets de percussion étranges, d’un autre monde. La Symphonie n° 9 n’est pas moins impressionnante. Rarement interprétée, la réflexion de Vaughan Williams sur ses expériences pendant la Première Guerre mondiale allie un pastoralisme anglais à un sentiment d’inquiétude menaçant, qui émerge ici comme une déclaration finale poignante. Deux œuvres plus pastorales de Vaughan Williams égaient ce dernier hommage au compositeur : la « Norfolk Rhapsody N° 1 », basée sur des chansons folkloriques de l’est de l’Angleterre, et la céleste « The Lark Ascending », avec Lyn Fletcher au violon solo.
- Stephen Bell, BBC Concert Orchestra & Roger Chase
- Antonio Pappano & London Symphony Orchestra
- Sinfonia of London & John Wilson
- Royal Liverpool Philharmonic Orchestra & Grant Llewellyn
- BBC Symphony Orchestra & Pierre Boulez