Étienne Daho

Né le 14 janvier 1957 à Oran, Étienne Daho revient avec sa famille en France à la fin de la guerre d’Algérie pour s’installer à Reims, puis à Rennes en 1965. C’est dans cette ville à l’énergie bouillonnante qu’il découvre la musique anglo-saxonne des Rolling Stones ou des Kinks, puis tombe amoureux du rock new-yorkais, notamment du Velvet Underground, une référence essentielle pour le chanteur. Immergé au cœur de l’effervescence rennaise des années 70, alors bastion du rock en France, il apprend la musique en autodidacte et présente ses morceaux sur la scène des Transmusicales en décembre 1980. Un an plus tard, Daho sort son premier album, Mythomane (1981). Malgré un faible engouement, les critiques saluent ce nouveau son qui rassemble très vite un public fidèle. Son deuxième album, la Notte la Notte, sorti en mai 1984, le propulse sous le feu des projecteurs et amorce la « Dahomania ». Au fil du temps, il déploie une pop élégante et ambitieuse, en résonance parfaite avec son époque oscillant entre désillusion et hédonisme. S’il s’entoure régulièrement d’Arnold Turboust, son complice des débuts, il n’hésite pas à collaborer aussi bien avec ses idoles d’enfance, à l’image de Sylvie Vartan et de Françoise Hardy, qu’avec des légendes du rock comme Iggy Pop. Daho ne cesse de développer son univers, mêlant romantisme et mélancolie, tout en s’adaptant aux pulsations de cette période. Sa longue et prolifique carrière —quarante-deux ans depuis la sortie de son premier album — lui vaut une admiration sans faille, dont témoignent les collaborations de son album Les Chansons de l’innocence retrouvée, sorti en 2013, où l’on rencontre Nile Rodgers, le guitariste de Chic, ou encore Debbie Harry de Blondie. Étienne Daho dévoile, en mai 2023, son treizième album Tirer la nuit sur les étoiles.