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Albums indispensables
- Lorsque Rihanna dévoile ANTI, il apparaît clairement que ce n’est plus la Rihanna que nous connaissions. Après avoir quitté son label de longue date et jeté par la fenêtre sa propre formule d’usine à hits, qu’elle avait peaufinée à la perfection depuis ses débuts en 2005, elle est alors libérée de toute attente, libre de cultiver sa propre mystique et de repenser ce à quoi un blockbuster pop moderne pourrait ressembler. L’évolution commence par sa voix, plus imposante et audacieuse. Elle passe des gémissements enrobés de whisky sur la messagerie vocale de fin de soirée de « Higher » aux respirations enfumées dans sa reprise de « New Person, Same Old Mistakes » de Tame Impala. Elle célèbre fièrement son héritage caribéen sur « Work », offre aux femmes un autre hymne sensuel avec « Needed Me » et affiche son côté érotique sur « Sex With Me ». Elle exploite et actualise également les genres en se lançant dans le doo-wop des années 50 sur « Love on the Brain » et en s’inspirant du Prince des années 80 sur la ballade power pop veloutée « Kiss It Better ». Et malgré tout, l’album semble tout à fait moderne et bien distinct : RiRi vient de créer un modèle de la domination pop du 21e siècle.
- De la pop à la dance, en passant par le dancehall, le rock et le R&B, Rihanna reprend et sublime les influences entendues sur ses quatre premiers albums dans Loud. Après avoir traversé un épisode personnel difficile, l’artiste de la Barbade fait sauter les tabous sur le provocant « S&M », renoue avec la sensualité avec « Skin » et reprend confiance en l’amour sur le superbe « Only Girl (In the World) ». Célébrant la féminité, l’estime de soi et l’émancipation, Loud n’est cependant pas un projet sans nuances. Elle y assume également sa vulnérabilité et son humanité, à travers des ballades telles que « California King Size » ou « Love the Way You Lie » en duo avec Eminem, et rappelle que derrière la superstar se cache une femme comme les autres.
- Revisitez les hits de Rihanna, dont le dernier single "Lift Me Up".
- Des plans sombres et torrides illuminés de refrains scintillants.
- Les versions studio du Halftime Show de Rihanna.
- Ses hymnes enflammés électrifient la piste de danse.
- Une RiRi fière et sans complexes.
- Quand les racines caribéennes de Rihanna s’invitent à la fête.
Apparaît sur
- L’histoire derrière ce moment fort du show de la mi-temps 2023.
- L’univers musical de Rihanna est vaste, et cette pièce l’a prouvé.
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À propos de : Rihanna
Dans un livre baptisé RIHANNA, on trouve le fac-similé d’un bulletin scolaire d’abord rédigé par une école de la paroisse Saint Michael, à la Barbade. On y apprend que la jeune Robyn Rihanna Fenty était souriante et sûre d’elle, que c’était la première à s’investir dans des activités de groupe et que surtout, elle n’avait pas peur d’exprimer sa créativité débordante. Quelques années plus tard, on retrouve toujours chez Rihanna cette facilité naturelle, cette forme de confiance en soi qui va au-delà du style ou des discours. Bien que ses plus grands tubes gravitent autour de la pop et de la dance (avec des influences reggae, EDM, dancehall, R&B, etc.), en y regardant de plus près on s’aperçoit qu’il s’agit avant tout d’une artiste prête à explorer tous les genres musicaux – ce qu’elle accomplit toujours avec une élégance déconcertante. C’est d’ailleurs cet aspect caméléon qu’elle met en avant lorsqu’elle décrit sa marque de vêtements, Fenty (la première marque du groupe LVMH créée par une femme, et son premier label de luxe dirigé par une femme noire), en expliquant que sa ligne n’a pas de style défini parce qu’elle-même en change perpétuellement. À chaque étape, Rihanna prouve ainsi qu’on peut improviser au fur et à mesure, tout en sachant exactement où l’on va. Née à la Barbade en 1988, elle quitte le lycée pour faire carrière dans la musique. Son premier album, Music of the Sun, sorti en 2005, est certifié disque d’or alors qu’elle n’a que 17 ans. Elle incorpore ensuite progressivement des influences hip-hop, R&B, club et rock à sa pop caribéenne pour donner naissance à Good Girl Gone Bad, en 2007. Ses tubes, de « Umbrella » à « Don’t Stop the Music » en passant par « Rude Boy » et « Work », ne sont pas seulement ultra-efficaces – ils se démarquent aussi par une véritable spontanéité, doublée d’une expressivité presque charnelle, qui la rendent totalement unique. Tous ses changements d’attitudes ne semblent ainsi pas découler d’une longue réflexion marketing, mais plutôt de coups de tête inspirés. Après avoir quitté Def Jam en 2014 pour rejoindre Roc Nation, le label de JAY-Z, elle prend de plus en plus le contrôle de la direction artistique, signant avec ANTI, sorti en 2016, son album le plus éclectique à ce jour.
- VILLE DE NAISSANCE
- Saint Michael, Barbados
- NAISSANCE
- 20 février 1988
- GENRE
- Pop