La musique d’Anton Bruckner était marquée par les contradictions. Il pouvait concevoir des mouvements symphoniques entiers avec quelques idées mélodiques et gestes rythmiques simples, qu’il combinait ensemble pour créer des structures extrêmement complexes. Sa foi inébranlable se ressentait jusque dans ses symphonies, et ses œuvres sacrées étaient également parsemées de touches symphoniques. Ce sentiment de mystère spirituel était omniprésent dans la musique de Bruckner, et chaque nouvelle écoute révélait des éléments profonds passés totalement inaperçus auparavant. Preuve en est, la majestueuse Symphonie N° 9, inachevée, dédiée à Dieu.