Les 100 meilleurs albums
- 23 AVR. 2016
- 13 morceaux
- The Fame Monster (Deluxe Edition) · 2009
- TEXAS HOLD 'EM - Single · 2024
- I AM...SASHA FIERCE · 2008
- Dangerously in Love · 2003
- RENAISSANCE · 2022
- I AM...SASHA FIERCE · 2008
- B'Day (Deluxe Edition) · 2006
- Dangerously in Love · 2003
- B'Day (Deluxe Edition) · 2007
- BEYONCÉ (Platinum Edition) · 2013
Albums indispensables
- Avec RENAISSANCE, Beyoncé invite ses fans à se sentir uniques, solides et sexy. Conçu pendant le confinement, ce septième album de la chanteuse célèbre la liberté, sur fond de dance et de house. Ces 16 bangers en puissance évoquent également la libération, le lâcher-prise ou encore la confiance en soi, des thèmes nécessaires après une période particulièrement éprouvante. Avec RENAISSANCE, la diva américaine fait passer le fun et l’insouciance avant tout. C’est un peu comme si vous veniez de recevoir votre salaire un vendredi soir et que vous sortiez avec une seule idée en tête : vous éclater sans contraintes et en toute liberté, sans réfléchir à ce que les autres attendent ou pensent de vous. L’album avait été introduit par le single très house « BREAK MY SOUL », influencé par un hymne de Robin S., et contenant des samples de Big Freedia. Mais sa palette sonore s’étend bien au-delà du genre : de l’afro-tech de « MOVE », sur lequel figurent d’ailleurs Tems et Grace Jones, à la fièvre disco pailletée de « CUFF IT », RENAISSANCE rend hommage, hymne après hymne, à la culture club Noire des années 80 et 90. Si l’euphorie et l’hédonisme occupent une place centrale sur l’album, on retrouve également ici des moments de douceur et d’introspection. « I know you can’t help but to be yourself around me [Je sais que tu ne peux pas t’empêcher d’être toi-même à mes côtés] », murmure-t-elle ainsi sur « PLASTIC OFF THE SOFA ». Ce titre plus sensuel sonne comme une chanson d’amour toute douce, chuchotée à l’oreille lors d’un barbecue estival. Sur « CHURCH GIRL », Queen B explique qu’elle a vécu des hauts et des bas, en racontant son histoire de survivante sur fond de R&B, de hip-hop, mais aussi de gospel. Et même si elle parle ici un peu de foi, elle conclut : « Nobody can judge me but me, I was born free [Personne ne peut me juger sauf moi, je suis née libre]. » Comme sur certains de ses anciens projets, Beyoncé embrasse également la culture Noire sur RENAISSANCE. Ainsi, « COSY » est le mantra d’une femme Noire qui n’a rien à prouver à personne. Elle est à l’aise dans sa peau et avec qui elle est, comme elle l’affirme dans le refrain. « PURE/HONEY » met en avant les origines de la culture vogue et ballroom. Introduit par des chants drag et un sample de Kevin Aviance, le titre révèle rapidement une fougue disco contagieuse. Une atmosphère euphorique que l’on retrouve également sur le dernier titre, « SUMMER RENAISSANCE », qui propulse encore plus loin dans le futur la disco rêveuse et libératrice de « I Feel Love » de Donna Summer.
- Il y a un moment clé pour comprendre la portée émotionnelle et culturelle de Lemonade, le sixième album de Beyoncé, véritable blockbuster traversant tous les genres. Il arrive à la fin de « Freedom », un hymne offensif à l’émancipation, qui sample une chanson de prison datant de l’époque du mouvement américain des droits civiques, avec Kendrick Lamar en invité. La voix d’une femme âgée se fait entendre : « I had my ups and downs, but I always find the inner strength to pull myself up » [« J’ai connu des hauts et des bas, mais j’ai toujours trouvé la force intérieure de me relever »], dit-elle. « I was served lemons, but I made lemonade » [« On m’a servi des citrons, j’en ai fait de la limonade. »] C’est ce discours, prononcé par Hattie White, la grand-mère de son mari JAY-Z, à l’occasion de son 90e anniversaire en 2015, qui aurait inspiré le concept de ce projet radical d’album, accompagné d’un film et d’un texte du poète britannique d’origine somalienne Warsan Shire. Le disque et son accompagnement visuel sont profondément liés à l’histoire et à l’identité de Beyoncé (sa féminité, sa couleur de peau, son mariage) et constituent son œuvre la plus intime à ce jour. Ce sont les détails, bien sûr, qui nous permettent de nous identifier aux chansons, chacune agissant comme une piqûre. C’est un projet furieux, provocateur, plein d’angoisse, vulnérable, expérimental, vigoureux, triomphant, rempli d’humour et de courage — une vibrante profession de foi personnelle, publiée sans préavis à un moment de souffrances dans sa vie privée, et alors que toutes ses actions sont scrutées par le public. Il est aussi étonnamment dur. Dans les larmes, même Beyoncé doit faire appel à son moi intérieur pour s’écrier : « I’ma keep running ’cause a winner don’t quit on themselves » [« Je vais continuer à courir parce qu’une gagnante ne renonce pas. »] Cette force panoramique — langagière, vocale, instrumentale et personnelle — a fait passer son image publique de simple légende à quelque chose de plus proche d’une super-héroïne de la vie réelle. Chaque seconde de Lemonade mérite d’être étudiée et célébrée (l’auto-flagellation dans « Sorry », la politique dans « Formation », le bond créatif permis par des collaborations avec des artistes comme James Blake et Karen O), mais le titre qui atteint des sommets sur le plan musical est peut-être « Don't Hurt Yourself » — un duo psych-rock avec Jack White, sur un sample de Led Zeppelin. « This is your final warning » [« C’est ton dernier avertissement »], dit-elle dans un moment de calme déconcertant. « If you try this shit again/You gon’ lose your wife. » [« Si tu fais encore ça, tu vas perdre ta femme »]. En soutien, White offre un conseil de sagesse : « Love God herself. » [« Aimer Dieu elle-même »].
- Lorsque le cinquième album éponyme de Beyoncé débarque, sans annonce préalable, sur iTunes en décembre 2013, le monde de la pop se met à trembler. Une des plus grandes stars de la musique vient de déroger à la traditionnelle campagne de promotion d’une œuvre majeure, choisissant plutôt d’informer le public de sa sortie surprise. Mais quelle que soit la façon dont BEYONCÉ aurait été dévoilé, le résultat aurait été marquant. Sur ses 14 morceaux, Beyoncé se met en avant artistiquement et émotionnellement, se livre comme jamais au sujet de ses insécurités, de sa sexualité et de son bonheur, et témoigne au passage de la force et de la polyvalence de sa voix. À l’aube de la nouvelle décennie, le paysage musical pop subit des changements majeurs : des morceaux influencés par l’électro-pop occupent désormais l’espace à la radio et au sommet des classements, là où Beyoncé et d’autres artistes R&B régnaient dans les années 2000. Néanmoins, avec BEYONCÉ, la chanteuse et entrepreneure a démontré qu’elle demeure une figure dominante de la pop, avec ou sans diffusion radio, et elle l’a fait non pas en renversant le script de la pop, mais en s’inspirant de ses aspects les plus séduisants pour rédiger un nouveau mode d’emploi. Pour BEYONCÉ, la star fait bien sûr appel à des collaborations de premier plan, comme Drake, qui l’accompagne sur l’épuré « Mine », et Frank Ocean, qui pose avec elle sur une somptueuse production de Pharrell Williams, « Superpower ». Cependant, la volonté de Beyoncé d’explorer les marges de la musique conduit à la création d’un album qui évolue dans son propre univers, témoin des tendances de la scène pop tout en s’en éloignant de manière captivante. BEYONCÉ représente un tournant décisif pour l’artiste américaine, marquant le début de la phase de sa carrière où elle définit la célébrité de la pop selon son propre calendrier et ses propres règles.
- Lorsqu’elle a quitté les Destiny’s Child pour sortir Dangerously in Love, son premier album solo, en 2003, Beyoncé Knowles savait bien où elle s’aventurait. Même si le groupe n’allait se dissoudre que quelques années plus tard, son aura éclipsait déjà celle de ses camarades, lui permettant de décrocher des rôles de premier plan au cinéma et de collaborer avec son très célèbre petit ami JAY-Z sur « 03’ Bonnie & Clyde ». Elle s’est clairement dépassée : « Crazy in Love », le single avec les Chi-Lites et JAY-Z, qui a littéralement redéfini le R&B cette année-là, était plus fougueux, plus ambitieux et plus intemporel que tout ce que la superstar avait pu réaliser dans le cadre du groupe. Une déclaration d’intention qui l’a toujours suivie depuis. Ce single qui a fait le tour du monde est loin d’être le seul à s’ancrer dans la légende : « Baby Boy » a fusionné sa prestance avec celle du roi du dancehall du moment, Sean Paul, égalant le succès commercial de « Crazy in Love ». Avec « Naughty Girl », elle interprète magistralement l’iconique « Love to Love You Baby » de Donna Summer, s’inscrivant dans la grande lignée de la soul et de la dance music. Jouant sur la variété des styles — et évitant les erreurs commises par d’autres divas en herbe — elle s’intéresse également aux ballades. Parmi les titres phares de cet éventail, citons « Dangerously in Love 2 », une reprise des Destiny’s Child qui a contribué à la longévité de l’album, ou encore « The Closer I Get to You », qui l’associe au titan du R&B Luther Vandross. Le fait que Dangerously in Love soit éclipsé dans sa discographie témoigne surtout de son pouvoir de star hors pair, qui lui a permis de repousser les limites et de bouleverser sans cesse les attentes du public. Chaque projet solo qui a suivi lui a permis de progresser dans plusieurs directions à la fois, à tel point que même le terme de « pop star » ne semble plus à la hauteur. Mais rien de tout cela n’aurait été possible sans un point de départ solide et déterminé.
- 2022
- Les hits cultes de Beyoncé, de Destiny’s Child à RENAISSANCE.
- Volupté, sensibilité et engagement pour la reine du R&B.
- Écoutez la set list du Renaissance World Tour de Beyoncé.
- Queen Bey vous invite à vous sentir plus libres et plus forts.
- Un savoir-faire pop qui va bien au-delà des plus grands succès.
- Style, prouesse vocale et expérimentation, l'héritage de Queen B.
Compilations
- Ronald Isley & The Isley Brothers
- Megan Thee Stallion
- J Balvin & Willy William
- Ce clip devenait un classique instantané il y a 20 ans.
- Il y a 45 ans, des gens ont tenté de tuer le disco. Un échec.
- Son album le plus intimiste a fait jaser en 2017.
- Qu'est-ce qui rend cette chanson si difficile à chanter?
- Cette chanson a marqué le début d’un temps nouveau
À propos de : Beyoncé
Environ une demi-heure après le début de HOMECOMING, son film documentaire de 2019, Beyoncé Knowles déclare : « Quand j’ai décidé de faire Coachella, au lieu de sortir ma couronne de fleurs, il était primordial que je mette en avant notre culture ». Elle parle ici des rituels festifs de collèges et d’universités qui font partie de l’histoire du Sud des États-Unis, qu’elle revisite dans son incroyable spectacle. Les millions de personnes qui ont eu la chance de la voir, en live ou à l’écran, n’ont sans doute jamais assisté à quelque chose de semblable. C’est là toute la force de Beyoncé. Peu d’artistes pop modernes se démènent pour porter la culture et les préoccupations de l’Amérique noire aux yeux d’un public plus large, qu’il s’agisse des droits civiques (« Formation »), du féminisme noir (« ***Flawless », « Irreplaceable »), de la fierté collective du HBCU (HOMECOMING), ou encore de l’émancipation house et disco (RENAISSANCE). En plus d’être une reine du divertissement, Queen B est aussi une ambassadrice engagée. Née en 1981 et élevée à Houston, Beyoncé commence à chanter et à danser dès son enfance. (Une enseignante, Darlette Johnson, découvre son don pour le chant lorsque Beyoncé fredonne toutes les chansons qu’elle entonne — une performance que la timide élève ne reproduit que quand Darlette lui offre un dollar). En 1990, elle rejoint Girl’s Tyme, qui sera rebaptisé Destiny’s Child par la suite. Sous la direction de son père Mathew, le girls band devient un des plus grands groupes de l’histoire, en entremêlant les harmonies vocales réconfortantes d’un ensemble vocal féminin avec des refrains sur la libération des femmes et la sororité, le tout soutenu par un mélange rafraîchissant et moderne de pop, R&B et hip-hop (« Bills, Bills, Bills », « Say My Name », « Survivor », « Soldier »). Son premier envol hors du groupe se déroule aux côtés de son futur mari, JAY-Z, sur « ’03 Bonnie & Clyde », un titre qui marque le début d’un partenariat fertile qui fascine le public de manière durable. (La chanson est signée par un producteur de Chicago en pleine ascension, nommé Kanye West, qui transforme un extrait de 2Pac — « Me and My Girlfriend » — en un morceau de gangsters). À partir de là, plus rien ne peut arrêter Beyoncé. Au fur et à mesure que sa renommée grandit, son univers musical gagne en audace et en vision, donnant naissance à des albums intimistes et relativement expérimentaux tels que BEYONCÉ et Lemonade, tout autant qu’à des célébrations comme la collaboration JAY-Z EVERYTHING IS LOVE (sorti sous le nom THE CARTERS) et l’incroyable RENAISSANCE,en 2022, qui explore l’affranchissement du son disco et queer house. Ce n’est pas seulement sa musique — qui s’étend du dancehall aux ballades soul en passant par la nouvelle vague de la Nouvelle-Orléans et les sons hachés de son Houston natal — mais aussi la place qu’elle occupe dans la culture. Queen B se produit lors d’une investiture présidentielle (2009, les Obama, « At Last » d’Etta James), révèle sa grossesse devant des millions de spectateurs (2011, les MTV Video Music Awards, « Love on Top »"), et rejoint les rangs de Black Lives Matter (« Formation ») et du féminisme (« ***Flawless »). En 2017, elle défend les droits des personnes transgenres et, plus tard cette année-là, décerne à l’ancien quarterback des 49ers de San Francisco, Colin Kaepernick, le Sports Illustrated Muhammad Ali Legacy Award, consolidant ainsi son rôle de pop star et de personnalité publique. « Il était important pour moi que tous ceux qui ne s’étaient jamais vus représentés aient l’impression d’être sur scène avec nous », déclare-t-elle dans HOMECOMING. « En tant que femme noire, j’avais l’impression que le monde voulait que je reste dans ma petite boîte. Et les femmes noires se sentent souvent sous-estimées », ajoute-t-elle à la fin du documentaire. « Je voulais que tout le monde puisse éprouver de la reconnaissance pour ses courbes, son audace, son honnêteté et pour sa liberté. »
- VILLE DE NAISSANCE
- Houston, TX, United States
- NAISSANCE
- 4 September 1981
- GENRE
- Pop