Robbie Williams revient sur les hauts et les bas de sa carrière dans la bande originale de son biopic Better Man. Les titres revisités retracent les trois décennies de la musique de Williams, avec des versions cinématographiques de ses tubes qui devraient plaire aux fans d’hier et d’aujourd’hui. « Il n’y a pas de nouveaux sens dans ces morceaux, mais ce que j’ai découvert, c’est que mon écriture est autobiographique et qu’elle l’a toujours été », explique-t-il à Apple Music. « Ces titres sont donc tout à fait cohérents, parce que je chante au moment où le traumatisme survient. J’ai la possibilité de réaliser des choses à une si grande échelle, et je me rends bien compte que le fait de pouvoir me raconter en musique et avec des mots est un vrai privilège pour lequel je suis très reconnaissant. » Williams désigne la version orchestrale amplifiée de « Rock DJ » comme son titre préféré de l’album. « Je pense que la version du film est meilleure que l’originale », déclare-t-il. Mais il y a un morceau qui a marqué la carrière de Robbie et de ses fans : « Angels », son hymne de 1997 qui est remis au goût du jour dans cette bande originale. « C’est le titre qui m’a permis de faire carrière », explique-t-il. « Mais c’est aussi un peu comme un boulet parce que j’ai écrit 1000 morceaux et que je n’ai pas encore réussi à reproduire ce que “Angels” m’a apporté. » Voir l’histoire de sa vie prendre forme dans un film a été un véritable choc émotionnel pour Williams, qui n’avait toujours pas accepté le résultat au moment de sa sortie. « J’ai l’impression que de nombreuses choses différentes ont été regroupées en une seule. Je ne suis pas encore en mesure de comprendre ce que c’est et ce que ce n’est pas », déclare-t-il. « Je pense que d’autres choses vont se révéler avec le temps. Je suis dans l’expectative en ce moment. Il s’agit d’une tentative audacieuse de m’imposer à nouveau dans le cœur et l’esprit des gens, ce qui peut être couronné de succès ou d’échec. Donc je ne sais pas trop comment je me sens. Je ne sais juste pas si je dois m’aimer ou me détester, comme d’habitude. » Williams a tenu à faire en sorte que Better Man plaise aussi bien à celles et ceux qui n’aiment pas les comédies musicales qu’au public qui en raffole. « Je ne pense pas que les morceaux nuisent au film. Ils sont parfaits là où ils sont, et sous leur forme actuelle. J’espère que ces titres pourront connaître un nouveau succès, être découverts pour la première fois ou redécouverts si on les avait oubliés. Et j’espère juste qu’ils seront aussi réussis, si ce n’est plus, que les originaux. » La bande originale se termine par le nouveau morceau « Forbidden Road », dont Williams espère qu’il apportera du réconfort aux personnes qui ont traversé l’épreuve émotionnelle que représente le visionnage de Better Man. « Le film est tellement dérangeant et traumatisant et opère à un niveau si profond qu’à la fin, on a besoin d’un câlin », explique-t-il. « La meilleure chose que je pouvais faire était donc d’imaginer ma propre version d’un câlin musical, et c’est ce qu’est “Forbidden Road”. »
- 2002