Envisager This is (Not) Beethoven comme une simple modernisation de l’œuvre du compositeur serait minimiser l’inventivité de la démarche. Dès le morceau d’ouverture, une relecture renversante de la « Sonate au Clair de lune » pour piano et orchestre, l’auditeur embarque pour un voyage exaltant, où chacun des chefs-d’œuvre du maître allemand pose les bases d’un déploiement d’imagination sans limites. Arash Safaian s’approprie ainsi le final de la sonate « Hammerklavier » pour nous offrir une rêverie sur les harmonies et les motifs composés par Beethoven. Et c’est avec la Symphonie no 7, remaniée et remodelée dans de multiples variations – le cœur de l’album –, que l’on mesure pleinement la dimension créative de cette relecture.