O!YES : changer les mentalités en Afrique grâce à un programme ayant fait ses preuves

La Fondation Internationale Olympafrica (FIO) est, sans conteste, l’une des grandes réussites – pourtant peu médiatisées – dans notre monde, que le président du CIO qualifie bien souvent de « fragile ».

Créée en 1989, la fondation a connu une expansion considérable et compte aujourd’hui plus de 40 centres établis dans 35 pays, principalement en Afrique subsaharienne. Œuvrant sous l’égide de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d'Afrique (ACNOA), la principale mission d’Olympafrica est simple : offrir aux jeunes un accès au sport et s’en servir comme d’un instrument pour accroître les opportunités sur les plans social, économique et de l’éducation.

Bien que chaque centre ait ses propres caractéristiques, tous sont investis du même objectif : autonomiser les jeunes issus des communautés locales au travers des trois valeurs fondamentales de l’Olympisme, à savoir l’amitié, l’excellence et le respect. Ou pour reprendre la devise de la fondation : « Briser les barrières, parler sport, bâtir la paix »

À cela vient s’ajouter O!YES, qui est la seule – et unique – initiative commune à tous les centres, et qui propose aux jeunes filles et garçons âgés de 10 à 15 ans un accès au sport (football, athlétisme, basketball), ainsi qu’à d’autres activités, telles que des ateliers. Pour sa première édition, 58 000 enfants ont bénéficié du programme.

Et après ? Par exemple, recycler des déchets pour fabriquer des équipements sportifs comme des raquettes. Ou des balles. 

O!YES, pour « Olympafrica Youth Empowerment through Sport », s’inscrit dans la continuité du programme FutbolNet Cup, mis en œuvre par Olympafrica de 2014 à 2020. Le CIO a soutenu financièrement la FIO pendant plus de 35 ans et l’a aidé à mettre en place des activités sur la totalité de son réseau de centres.

Les activités auxquelles on peut assister au quotidien dans le cadre du programme O!YES peuvent paraître assez simples ; il pourra s’agir, par exemple, d’une partie de basketball.

Leurs visées n’en demeurent pas moins bien plus profondes : l’objectif étant de changer la mentalité des jeunes bénéficiaires.

Les rendre plus autonomes. Leur donner le sentiment qu’ils ont le pouvoir de prendre leurs vies en main, en leur permettant d’établir leurs propres règles du jeu. Leur inculquer également un sentiment d’appartenance, à quelque chose qui les dépasse. À un mouvement plus large. Vous marquez, vous gagnez un point. Vous faites preuve de solidarité avec vos coéquipiers, vous gagnez aussi.

Tout cela ne se produit pas du jour au lendemain, Évidemment que non. Les changements porteront-ils leurs fruits sur le long terme ? Il ne reste qu’à voir avec le temps. Quelle promesse ?

« La plupart des enfants qui participent au programme deviennent de jeunes leaders au sein de leur communauté », a déclaré Ndiaté Sall, chargée du programme auprès de la fondation Olympafrica. « Travailler avec de jeunes enfants. Leur transmettre les enseignements tirés de nos programmes. C'est notre objectif ! »

Comme le dit un participant :

« J’aime bien O!YES parce que le programme me permet de pratiquer mes sports préférés et voir mes meilleurs amis ».

Un autre jeune, interrogé sur ce que le programme lui apporte, a affirmé : 

« Du courage. Avant, je restais dans ma zone de confort. Je restais tout seul. Maintenant, j’ai des amis et je joue avec eux. Je fais des efforts. »

Mais ce n’est pas tout, à la maison, « j’aide ma mère et mon père. Avant, j’étais trop feignant. Donc merci au programme O!YES. »

Une mère de trois enfants ajoute :

« Lorsqu'ils rentrent à la maison après avoir fait du sport, ils parlent toujours du programme. Ce que j’apprécie tout particulièrement, c’est sa dimension pédagogique. L’une de mes enfants… est très timide normalement. Je peux clairement voir une différence dans son comportement depuis qu'elle participe au programme. Elle est bien plus détendue et a énormément gagné en confiance.”

« Mes enfants parlent beaucoup de ces trois valeurs : le respect, la solidarité et l’effort. J’estime que ces valeurs sont indispensables dans la vie de tous les jours. Je tiens à remercier Olympafrica de tous les efforts qu’ils déploient en faveur de nos enfants. »