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Cathédrale Saint-Trophime à Arles
Cathédrale romane Saint-Trophime ; commune d'Arles, Bouches-du-Rhône, 13, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France
L'église :
La cathédrale Saint-Trophime (Trophimus) est une église romane de la ville d'Arles. L’église Saint-Trophime, ancienne cathédrale et primatiale, est située place de la République à Arles ; c’est une des plus intéressantes réalisations de l’art roman. Elle présente une nef et des bas-côtés voûtés datant du milieu du XIIe siècle. Un magnifique portail sculpté est réalisé vers 1180-1190 et rivalise avec celui de Saint-Gilles. L’ancien clocher est remplacé au début du XIIIe siècle par la tour carrée actuelle dont le dernier étage a été refait au XVIIe siècle. Le chœur et le déambulatoire datent du XVe siècle. Annexé à cette église se trouve le fameux cloître de Saint-Trophime, le plus célèbre de Provence ; l’accès se fait par la cour du bâtiment situé à côté de l'église. Il date de la seconde moitié du XIIe siècle pour deux galeries et du XIVe siècle pour les deux autres.
Le transept, partie la plus ancienne, est réalisé en appareils grossiers, à joints épais, sans marque de tâcherons. A la croisée du transept s’élève une coupole surmonté d’un robuste clocher roman, haut de 42 m et de section carrée. Cette tour comprend trois étages en retrait les sur les autres et un quatrième étage très court. Les deux premiers étages sont ornés de bandes lombardes, le troisième de pilastres à chapiteaux corinthiens. Ce clocher ressemble à ceux de Moustiers-Sainte-Marie et de Castellane. La nef centrale est une des plus imposante de la Provence romane avec ses 40 m de long, 15 m de large et 20 m de haut. Elle est divisée en cinq travées. Cette nef se caractérise par des appareils admirables de régularité sur lesquels sont gravées de nombreuses marques de tâcherons. Elle est couverte d’une voûte en berceau brisé dont l’insertion sur les murs latéraux est décorée d’une imposte ornée de feuilles d’acanthe. Cette voûte repose sur des doubleaux à ressaut dont les piédroits sont décorés de colonnettes cannelées ou torses, terminés par des chapiteaux corinthiens. La nef est éclairée par des fenêtres hautes ouvertes au dessus des grandes arcades qui la font communiquer avec les bas-côtés.
Trois sarcophages paléochrétiens sont apportés dans l’église au XIXe siècle. Le premier date du IVe siècle et a été encastré dans le mur latéral nord, à hauteur de la deuxième travée, et a servi de fonts baptismaux. Il est composé de deux registres superposés décorés de sept arcades à frontons cintrés et triangulaires. Les faces latérales comportent également deux registres superposés.
Le portail :
Ce portail magnifiquement sculpté est ajouté à l’église entre 1180 et 1190. Avec la somptueuse façade de l’abbaye de Saint-Gilles qui lui est très légèrement antérieur, il constitue un des deux plus grands ensembles sculptés de l’art roman en Provence. Pour accentuer son caractère majestueux, le portail est placé en haut d’un escalier ce qui a nécessité le remblaiement de la nef sur une hauteur d’environ 1 5 m. Ce portail, de style roman provençal, est conservé dans un état exceptionnel qui ressort d’autant plus qu’il a fait l’objet dans les années 1990 d’une minutieuse restauration grâce à de nouvelles techniques de nettoiement de la pierre. Le porche comprend divers éléments décoratifs : pilastres cannelés, chapiteaux à feuilles d'acanthe, frises de grecques, frises de feuilles d'acanthe, frises de palmettes, frises de rinceaux, bas-reliefs ornés de rinceaux. L’ordonnance du portail est inspirée de l’art antique ; le portail ne peut qu’évoquer un véritable arc de triomphe romain s’ouvrant sur l’abbatiale et rappelant celui de Saint-Rémy-de-Provence. L’influence de l’art antique, notamment celui des sarcophages paléochrétiens, se retrouve dans le style des figures et des motifs végétaux du décor. Les motifs de décoration retenus concernent les thèmes de l’ancien testament, ainsi que des fauves et monstres maléfiques auxquels sont associés les deux titulaires de la cathédrale saint Trophime et saint Étienne. La structure générale est voisine de celle de Saint-Gilles mais ici réduite à une porte unique. Malgré l’homogénéité de l’ensemble qui prouve un achèvement rapide, toutes les statues ne sont pas de la même qualité.
Le tympan et l’archivolte sont réalisés en calcaire oolithique. Le tympan de Saint-Trophime reprend le thème biblique du tétramorphe évoquant la vision d'Ézéchiel ou l'Apocalypse de saint Jean, symbole ensuite des quatre Évangélistes ; il montre un Christ triomphant et justicier, assis, tenant sur ses genoux la bible et bénissant avec ses deux doigts de sa main droite levée. Il est entouré par les symboles classiques des quatre évangélistes : un lion ailé pour saint Marc, un ange (ou un homme ailé) pour saint Mathieu, un aigle pour saint Jean et un taureau ailé pour saint Luc. Les deux évangélistes figurant au bas du tympan Marc et Luc, qui à la différence de Mathieu et Jean n'ont pas connu le Christ, ne regardent pas le fils de Dieu. Ce motif est fréquent dans l'art Roman comme on peut le voir par exemple sur les tympans de l'abbaye de Charlieu, de Saint-Gilles, de Notre-Dame d'Embrun ou de Saint-Benoît-sur-Loire. Sur l’archivolte sont figurés les anges du jugement dernier et des anges en adoration.
Sur la frise de l'entablement également en calcaire oolithique sont figurés sous le tympan les douze apôtres assis et tenant un livre sur les genoux : ils sont les témoins de la résurrection du Christ. Au nord, donc à la droite du Christ, on trouve sur le retour de la frise la représentation de la faute originelle avec une sculpture d’Adam et Eve, puis, se dirigeant vers le Christ, le cortège des bienheureux rangés suivant un ordre hiérarchique : des hommes représentés des trois quarts la main posée sur l’épaule de celui qui le précède, deux femmes voilées, des prêtres et des prélats mitrés. En tête du cortège un ange aux ailes déployées présente l’âme des justes représentée sous la forme d’un enfant aux trois patriarches : Abraham, Isaac et Jacob. Au sud, donc à gauche du Christ, le triomphe de la générosité sur l’avarice, l’archange saint Michel refusant l’entrée aux réprouvés, le cortège des damnés et enfin sur le retour de la frise la barque des damnés.
La frise sous l'entablement, d’une plus faible hauteur, est consacrée à l’enfance du Christ. Elle se situe en arrière plan des colonnes du portail, au dessus des panneaux verticaux. La première représentation sur le pilastre cannelé qui flanque la grande porte du côté nord, est l’Annonciation faite à Marie et le songe de Joseph voyant l’ange lui révélant la maternité de Marie. En continuant vers le nord on découvre les mages devant Hérode, la chevauchée des mages, le massacre des innocents et la fuite en Égypte. Symétriquement on trouve sur la partie sud le bain de l’enfant Jésus, la nativité, l’adoration des mages, les mages réveillés par l’ange et l’annonce aux bergers. Au centre, le trumeau en granit, possède un chapiteau où sont figurés quatre anges, un par face : au sud ange indiquant l’entrée de la porte du paradis, à l’ouest ange gardien de la porte, à l’est ange au phylactère et au nord ange au rotulus.
Sous la frise, de grandes figures en pied séparées par des pilastres ornés de magnifiques rinceaux représentant les saints majeurs de l’Église et tout particulièrement les deux patrons de l’église d’Arles : saint Étienne et saint Trophime. C’est la partie la plus spectaculaire du portail. En partant de la partie centrale on trouve : à gauche : saint Pierre, saint Jean l’évangéliste, saint Trophime en costume épiscopal, saint Jacques le Majeur et saint Barthélemy ; à droite : saint Paul, saint André, la lapidation de saint Étienne qui fait pendant à la statue de saint Trophime, saint Jacques le Mineur et saint Philippe. La statue de saint Paul est particulièrement remarquable avec des plis de la robe profondément creusés retombant raides sur les jambes ; elle s’inspire des apôtres du portail de Saint-Gilles.
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Trophime)
Cathédrale Saint-Trophime à Arles
Cathédrale romane Saint-Trophime ; commune d'Arles, Bouches-du-Rhône, 13, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France
L'église :
La cathédrale Saint-Trophime (Trophimus) est une église romane de la ville d'Arles. L’église Saint-Trophime, ancienne cathédrale et primatiale, est située place de la République à Arles ; c’est une des plus intéressantes réalisations de l’art roman. Elle présente une nef et des bas-côtés voûtés datant du milieu du XIIe siècle. Un magnifique portail sculpté est réalisé vers 1180-1190 et rivalise avec celui de Saint-Gilles. L’ancien clocher est remplacé au début du XIIIe siècle par la tour carrée actuelle dont le dernier étage a été refait au XVIIe siècle. Le chœur et le déambulatoire datent du XVe siècle. Annexé à cette église se trouve le fameux cloître de Saint-Trophime, le plus célèbre de Provence ; l’accès se fait par la cour du bâtiment situé à côté de l'église. Il date de la seconde moitié du XIIe siècle pour deux galeries et du XIVe siècle pour les deux autres.
Le transept, partie la plus ancienne, est réalisé en appareils grossiers, à joints épais, sans marque de tâcherons. A la croisée du transept s’élève une coupole surmonté d’un robuste clocher roman, haut de 42 m et de section carrée. Cette tour comprend trois étages en retrait les sur les autres et un quatrième étage très court. Les deux premiers étages sont ornés de bandes lombardes, le troisième de pilastres à chapiteaux corinthiens. Ce clocher ressemble à ceux de Moustiers-Sainte-Marie et de Castellane. La nef centrale est une des plus imposante de la Provence romane avec ses 40 m de long, 15 m de large et 20 m de haut. Elle est divisée en cinq travées. Cette nef se caractérise par des appareils admirables de régularité sur lesquels sont gravées de nombreuses marques de tâcherons. Elle est couverte d’une voûte en berceau brisé dont l’insertion sur les murs latéraux est décorée d’une imposte ornée de feuilles d’acanthe. Cette voûte repose sur des doubleaux à ressaut dont les piédroits sont décorés de colonnettes cannelées ou torses, terminés par des chapiteaux corinthiens. La nef est éclairée par des fenêtres hautes ouvertes au dessus des grandes arcades qui la font communiquer avec les bas-côtés.
Trois sarcophages paléochrétiens sont apportés dans l’église au XIXe siècle. Le premier date du IVe siècle et a été encastré dans le mur latéral nord, à hauteur de la deuxième travée, et a servi de fonts baptismaux. Il est composé de deux registres superposés décorés de sept arcades à frontons cintrés et triangulaires. Les faces latérales comportent également deux registres superposés.
Le portail :
Ce portail magnifiquement sculpté est ajouté à l’église entre 1180 et 1190. Avec la somptueuse façade de l’abbaye de Saint-Gilles qui lui est très légèrement antérieur, il constitue un des deux plus grands ensembles sculptés de l’art roman en Provence. Pour accentuer son caractère majestueux, le portail est placé en haut d’un escalier ce qui a nécessité le remblaiement de la nef sur une hauteur d’environ 1 5 m. Ce portail, de style roman provençal, est conservé dans un état exceptionnel qui ressort d’autant plus qu’il a fait l’objet dans les années 1990 d’une minutieuse restauration grâce à de nouvelles techniques de nettoiement de la pierre. Le porche comprend divers éléments décoratifs : pilastres cannelés, chapiteaux à feuilles d'acanthe, frises de grecques, frises de feuilles d'acanthe, frises de palmettes, frises de rinceaux, bas-reliefs ornés de rinceaux. L’ordonnance du portail est inspirée de l’art antique ; le portail ne peut qu’évoquer un véritable arc de triomphe romain s’ouvrant sur l’abbatiale et rappelant celui de Saint-Rémy-de-Provence. L’influence de l’art antique, notamment celui des sarcophages paléochrétiens, se retrouve dans le style des figures et des motifs végétaux du décor. Les motifs de décoration retenus concernent les thèmes de l’ancien testament, ainsi que des fauves et monstres maléfiques auxquels sont associés les deux titulaires de la cathédrale saint Trophime et saint Étienne. La structure générale est voisine de celle de Saint-Gilles mais ici réduite à une porte unique. Malgré l’homogénéité de l’ensemble qui prouve un achèvement rapide, toutes les statues ne sont pas de la même qualité.
Le tympan et l’archivolte sont réalisés en calcaire oolithique. Le tympan de Saint-Trophime reprend le thème biblique du tétramorphe évoquant la vision d'Ézéchiel ou l'Apocalypse de saint Jean, symbole ensuite des quatre Évangélistes ; il montre un Christ triomphant et justicier, assis, tenant sur ses genoux la bible et bénissant avec ses deux doigts de sa main droite levée. Il est entouré par les symboles classiques des quatre évangélistes : un lion ailé pour saint Marc, un ange (ou un homme ailé) pour saint Mathieu, un aigle pour saint Jean et un taureau ailé pour saint Luc. Les deux évangélistes figurant au bas du tympan Marc et Luc, qui à la différence de Mathieu et Jean n'ont pas connu le Christ, ne regardent pas le fils de Dieu. Ce motif est fréquent dans l'art Roman comme on peut le voir par exemple sur les tympans de l'abbaye de Charlieu, de Saint-Gilles, de Notre-Dame d'Embrun ou de Saint-Benoît-sur-Loire. Sur l’archivolte sont figurés les anges du jugement dernier et des anges en adoration.
Sur la frise de l'entablement également en calcaire oolithique sont figurés sous le tympan les douze apôtres assis et tenant un livre sur les genoux : ils sont les témoins de la résurrection du Christ. Au nord, donc à la droite du Christ, on trouve sur le retour de la frise la représentation de la faute originelle avec une sculpture d’Adam et Eve, puis, se dirigeant vers le Christ, le cortège des bienheureux rangés suivant un ordre hiérarchique : des hommes représentés des trois quarts la main posée sur l’épaule de celui qui le précède, deux femmes voilées, des prêtres et des prélats mitrés. En tête du cortège un ange aux ailes déployées présente l’âme des justes représentée sous la forme d’un enfant aux trois patriarches : Abraham, Isaac et Jacob. Au sud, donc à gauche du Christ, le triomphe de la générosité sur l’avarice, l’archange saint Michel refusant l’entrée aux réprouvés, le cortège des damnés et enfin sur le retour de la frise la barque des damnés.
La frise sous l'entablement, d’une plus faible hauteur, est consacrée à l’enfance du Christ. Elle se situe en arrière plan des colonnes du portail, au dessus des panneaux verticaux. La première représentation sur le pilastre cannelé qui flanque la grande porte du côté nord, est l’Annonciation faite à Marie et le songe de Joseph voyant l’ange lui révélant la maternité de Marie. En continuant vers le nord on découvre les mages devant Hérode, la chevauchée des mages, le massacre des innocents et la fuite en Égypte. Symétriquement on trouve sur la partie sud le bain de l’enfant Jésus, la nativité, l’adoration des mages, les mages réveillés par l’ange et l’annonce aux bergers. Au centre, le trumeau en granit, possède un chapiteau où sont figurés quatre anges, un par face : au sud ange indiquant l’entrée de la porte du paradis, à l’ouest ange gardien de la porte, à l’est ange au phylactère et au nord ange au rotulus.
Sous la frise, de grandes figures en pied séparées par des pilastres ornés de magnifiques rinceaux représentant les saints majeurs de l’Église et tout particulièrement les deux patrons de l’église d’Arles : saint Étienne et saint Trophime. C’est la partie la plus spectaculaire du portail. En partant de la partie centrale on trouve : à gauche : saint Pierre, saint Jean l’évangéliste, saint Trophime en costume épiscopal, saint Jacques le Majeur et saint Barthélemy ; à droite : saint Paul, saint André, la lapidation de saint Étienne qui fait pendant à la statue de saint Trophime, saint Jacques le Mineur et saint Philippe. La statue de saint Paul est particulièrement remarquable avec des plis de la robe profondément creusés retombant raides sur les jambes ; elle s’inspire des apôtres du portail de Saint-Gilles.
(extrait de : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Trophime)