Bourse de Toronto: les gagnants et les perdants du 30 décembre

La Bourse de Toronto a clôturé la séance du dernier lundi de l’année sur une baisse de 0,71%, subissant un repli généralisé, pendant que les grands indices américains ont également chuté.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 175,81 points à 24 620,59 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 418,48 points, soit 0,97%, à 42 573,73 points, tandis que l’indice élargi S&P 500 a plongé de 63,90 points, ou 1,07%, à 5906,94 points. L’indice composé du Nasdaq s’est pour sa part déprécié de 235,25 points, ou 1,19%, à 19 486,79 points.

Ce recul n’était pas inattendu, selon Brianne Gardner, gestionnaire de patrimoine et conseillère financière chez Velocity Investment Partners de Raymond James.

Les marchés ont bondi à l’approche de Noël — un «rallye du père Noël» classique — donc un certain degré de correction était probable, affirme-t-elle.

«Nous ne serions pas surpris de voir les marchés prendre une sorte de répit, de repli, même à l’approche de 2025, ajoute Brianne Gardner. Je pense que la fin de l’année, la fin de cette semaine, pourrait également être un peu plus volatile.»

Sur le TSX, les plus grosses pertes ont été subies par les secteurs de la technologie et des matériaux. Seul le secteur de l’énergie a terminé la journée en territoire positif lundi, aidé par les prix de référence du pétrole qui ont légèrement augmenté en partie en raison de l’annonce la semaine dernière de baisses plus importantes que prévu des stocks de brut américains. 

La faiblesse du marché de lundi est survenue l’avant-dernier jour de négociation d’une année extrêmement forte pour les marchés financiers. En 2024, les indices de référence nord-américains ont enregistré des gains dans tous les domaines, certains — dont l’indice composite S&P/TSX — atteignant des sommets historiques au cours de l’année. 

Selon Brianne Gardner, malgré le recul de fin d’année, le sentiment des investisseurs reste élevé à l’approche de 2025.

«Je pense que nous observons que de nombreuses tendances positives se poursuivent depuis 2024. Nous constatons une baisse généralisée des taux d’intérêt au Canada et aux États-Unis, et nous avons également les résultats des élections américaines, ce qui alimente les attentes en matière de politique de croissance en 2025, avance-t-elle. Encore une fois, cela crée en quelque sorte les conditions pour que les prix des actions augmentent.»

Les marchés ont reçu un coup de pouce majeur en 2024 grâce au ralentissement de l’inflation tout au long de l’année, ce qui a conduit les banques centrales des États-Unis et du Canada à réduire les taux d’intérêt. La baisse des taux d’intérêt allège les coûts d’emprunt des entreprises et alimente davantage la croissance économique. 

Au sud de la frontière, la Réserve fédérale américaine a réduit ses taux d’intérêt à trois reprises en 2024, mais a signalé une approche plus prudente à l’approche de 2025 dans un contexte d’inflation tenace et d’inquiétudes quant à son réchauffement. 

Au Canada, où la croissance économique a été plus lente qu’aux États-Unis, la banque centrale devrait poursuivre sa trajectoire de baisse des taux, indique Brianne Gardner.

Si les taux d’intérêt ont occupé le devant de la scène pendant une grande partie de 2024, les investisseurs surveillent également de près les changements de politique et les implications économiques liées au retour de Donald Trump à la Maison-Blanche le mois prochain.

Les bénéfices des entreprises seront également au centre des préoccupations lorsque celles-ci commenceront à déposer leurs rapports financiers du quatrième trimestre à la nouvelle année. Les analystes s’attendent à de solides bénéfices de la part des poids lourds américains, soutenus par la croissance économique de ces entreprises et par la vigueur des dépenses de consommation.

Les marchés nord-américains seront fermés mercredi pour le jour férié du Nouvel An.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 69,55 cents US, en hausse par rapport à celui de 69,37 cents US de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a augmenté de 39 cents US à 70,99$US le baril, pendant que celui du gaz naturel a pris 56 cents US à 3,94$US le million de BTU.

Le prix de l’or a baissé de 13,80$US à 2 618,10$US l’once et celui du cuivre a retraité de 3 cents US à 4,09$US la livre.

Rédigé par Amanda Stephenson, avec des informations de l’Associated Press

Voici les gagnants et les perdants du 30 décembre 2024:

Seulement les titres d’une valeur supérieure à 1$ sont considérés dans le classement des Gagnants/Perdants.