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Jeudi, on était invités au Sénat Et on leur a dit l’inverse de tout ce qu’ils ont entendu ailleurs jusqu’ici. Voilà pourquoi c’est important. Le Sénat cherche à réduire les contraintes administratives les normes qui pèsent sur les entreprises. Les normes environnementales en font partie. En première lecture, on pourrait tout à fait se dire que simplifier la vie des entreprises en supprimant des normes, fussent-elles environnementales, est une bonne façon de les aider à améliorer leur performance économique. Pourtant, les choses ne sont pas si simples. Voyons pourquoi cette idée est en fait totalement fausse dans la plupart des cas. Chaque fois que vous allez voter une régulation environnementale, les entreprises touchées vont rapidement venir vous voir pour dire tout le mal que cette régulation va leur faire : - Parce que leurs concurrents internationaux n’ont pas ces normes-là à respecter - Parce que cela leur coûte de l’argent, de la compétitivité, du temps humain et des risques juridiques. C’est totalement vrai. Mais le problème, c’est qu’il y a aussi des acteurs invisibles mais bien français qui, eux, vont bénéficier de ces normes. Sauf que eux, on ne les verra jamais au Sénat. Ces acteurs sont les innovateurs, les entreprises qui inventent de nouvelles façons de produire des biens, des aliments ou des services avec moins de pollution. Eux, ils ne peuvent se développer que si le contexte réglementaire leur est favorable. Parce qu’étant respectueux de l’environnement mais pas encore industrialisés, ils sont plus chers que les solutions destructrices. Mais voilà. Ces solutions, elles existent. Elles sont prêtes à être déployées. C’est d’ailleurs ce que fait TFTP. Elles représentent les emplois de demain. Leur ouvrir la voie en rendant plus chères ou obsolètes les solutions existantes mais polluantes, c’est permettre à la France de créer de nouveaux marchés sur lesquels nous avons tout intérêt à prendre de l’avance. Par ailleurs, maintenir les solutions polluantes ou fortement émettrices de CO2, c’est certes faire des économies maintenant pour ces entreprises, mais aussi la dette de demain : cancers et catastrophes naturelles ne sont des coûts bien plus élevés que la perte provisoire de compétitivité. En croyant simplifier, nous créons de nouvelles complexités. Parce que ne pas préparer les emplois de demain, c’est gérer du chômage dans quelques années. Ne pas protéger notre santé et notre climat, c’est créer des déficits publics et des faillites en cascade d'ici peu. Et ce n’est pas dans 30 ans. Ça a déjà commencé. Alors, prenons de l’avance. Créons pour les innovateurs français un marché disponible pour eux maintenant. Donnons-leur une longueur d'avance sur leurs concurrents. Regardons les avantages concurrentiels de demain au lieu de protéger le statu quo d'aujourd'hui. Bref, poursuivons la réglementation environnementale. Merci à la délégation-entreprises présidée par Olivier Rietmann pour son excellent travail