🇮🇱 Israël répond militairement aux attaques des Houthis Depuis plusieurs mois, les rebelles Houthis, qui contrôlent Sanaa, la capitale du Yémen, lancent des missiles et des drones contre le territoire israélien, distant de près de 2 000 km. ➡️ Après un premier raid aérien, le 20 juillet, contre le port de Hodeida, sur la mer Rouge, également contrôlé par la rébellion houthie, l’armée de l’air israélienne vient d’intensifier sa riposte contre ce groupe « proxy » de Téhéran, en frappant des centrales électriques et l’aéroport de la capitale. ➡️ Le Premier ministre israélien a rapidement indiqué que ces frappes se poursuivront « jusqu’à ce que le travail soit terminé ». Cette déclaration souligne la volonté politique et militaire de réduire le mouvement houthi, comme l’armée israélienne l’a fait contre le Hamas et le Hezbollah. Les forces armées américaines et britanniques ont également mené des frappes au Yémen contre des stations radar ainsi que des sites de stockage et de lancement de drones et de missiles. ➡️ Ces différentes opérations ont donc vraisemblablement nécessité une coordination et des échanges entre les militaires de ces trois pays. En conséquence, on peut considérer qu’un plan global est en cours pour déstabiliser le mouvement houthi et réduire son influence sur les 25 % du territoire yéménite qu’il contrôle. Les 75 % restants étant sous le contrôle du gouvernement reconnu par la communauté internationale. En toile de fond, se profile le régime iranien, parrain historique, militaire et financier du mouvement houthi. À terme, la déstabilisation du régime iranien apparaît inévitable pour ramener la paix dans tout le Moyen-Orient.
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La géopolitique, différemment, par Gérard Vespierre
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« Il y a naturellement plusieurs façons de regarder le monde. Celle que je propose est de donner une priorité absolue aux faits. Le monde du XXIème siècle est porteur d’une empreinte géopolitique spécifique. Nous ne sommes plus dans l’affrontement d’un pays contre un autre, ou d’une alliance contre une autre, mais dans un système mondial « d’arcs de crises » simultanées. Nous les vivons en Mer de Chine, ou tout le long de la frontière russe, dans le Moyen-Orient et à travers la longue bande Saharo- Sahélienne. Il faut donc savoir identifier, assembler, comparer. Partager ces faits « pertinents » pour les faire mieux comprendre, cette conviction m’a conduit à l’écriture… » Fondateur du média web Le Monde Décrypté, analyste en géopolitique, chercheur associé à la Fondation pour l'Etude du Moyen-Orient, Gérard Vespierre analyse la géopolitique différemment. Découvrez les dernières publications de Gérard Vespierre en vous abonnant au Monde Décrypté ! 🌍
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L'embrasement du Moyen-Orient ? L'élimination par Israël du plus haut dirigeant politique du Hamas et d'un responsable militaire historique du Hezbollah provoque une soudaine et forte poussée de tension au Proche et Moyen-Orient. L'Iran et le Hezbollah vont-ils décider d'une escalade militaire du conflit ? ➡️ Le conflit armé né le 7 octobre par l'attaque du Hamas depuis la bande de Gaza est très particulier. Il est asymétrique. Il oppose un État, Israël, à des milices fortement armées présentes au Liban, au Yémen et à Gaza. Ce n'est pas un conflit direct État contre État, comme à l'Est de l'Europe. Il connaît des pointes d'intensité, puis de désescalade. Les nouvelles tensions constituent donc une ré-escalade, après la frappe iranienne, sans suite, du 13 avril. ➡️ L'élimination du leader politique du Hamas, à Téhéran, dans un immeuble réservé aux invités de marque de la République islamique, constitue un réel camouflet, sécuritaire et psychologique, vis-à-vis du régime iranien. Cette opération intervient après la frappe israélienne sur Ispahan en avril 2024 et l'élimination près de Téhéran de Fakhrizadeh, haut responsable des programmes militaires iraniens, en novembre 2020. Le régime iranien démontre de graves failles intérieures. Cela ne peut que motiver une forte réplique contre Israël. ➡️ Va-t-on de ce fait assister à un embrasement régional ? Les pays arabes ne le souhaitent absolument pas. Le ministre jordanien des Affaires étrangères était à Téhéran cette semaine. Les États-Unis confirment leur ferme intention de défendre Israël. Le conflit va augmenter en intensité avec l'intervention probable et simultanée du Hezbollah, du Hamas, des Houthis et de l'Iran. Le "Dôme de fer" israélien va être mis à rude épreuve. Le risque d'élévation de l'intensité du conflit doit également inclure la réaction de l'armée israélienne à cette nouvelle phase des combats. Le danger réside donc aussi dans les enchaînements à venir...
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Augmentation de tension entre Israël 🇮🇱 et le Liban 🇱🇧 3 membres de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban) et un interprète ont été atteints par des tirs. Israël se défend d'être derrière ce nouvel incident sérieux. Allons-nous assister à une escalade entre Israël, le Liban et le Hezbollah ? ➡️ Depuis le début des combats entre le Hamas et Israël, le Hezbollah a créé une zone de tensions et de bombardements sur la frontière nord d'Israël. Toutefois, aucun processus d'escalade militaire n'a été engagé de part et d'autre. Tel Aviv n'a aucun intérêt à initier l'ouverture d'un deuxième front sur sa frontière nord, tant que l'armée est majoritairement engagée dans la bande de Gaza. Une attaque massive lancée par le Hezbollah provoquerait une réponse immédiate et très coûteuse pour les effectifs du mouvement libanais de la part de Tsahal. Fondamentalement, l'extension du conflit relèverait d'une décision de Téhéran... ➡️ En parallèle, les États-Unis maintiennent une relation complexe avec Israël. D'une part, leur abstention lors d'un vote au Conseil de Sécurité a permis l'adoption d'une résolution de cessez-le-feu, que Washington avait refusé jusqu'à présent, faute d'accord sur la libération des otages. D'autre part, la Maison Blanche a acté la livraison de munitions aériennes et d'un lot de 25 avions furtifs F-35. Plus de cinq mois d'engagements ont substantiellement entamé les stocks de l'armée de l'air israélienne. Il faut y ajouter la coûteuse installation de ports au large de Gaza pour y acheminer un ravitaillement massif par voie maritime. ➡️ Mais les frappes très récentes sur une annexe de l'ambassade d'Iran à Damas ont augmenté l'intensité de la crise régionale, car sept Iraniens membres des Gardiens de la révolution y ont péri. L'armée israélienne n'a fourni aucun commentaire, mais cette action et la qualité de renseignement qui l'accompagne, pointent vers Israël. Le gouvernement iranien a déclaré vouloir venger la mort d'un général de sa force Qods, en charge de la "Syrie, du Liban, et de la Palestine"... Si l'intensité des combats à Gaza a beaucoup diminué, réduisant ainsi les tensions militaires avec le Hamas, l'Iran s'impliquera-t-il directement dans ses représailles, ou Téhéran fera-t-il intervenir un ou plusieurs de ses proxies ? Le tremblement de terre du 7 octobre n'a pas fini de dévoiler ses répliques dans tout le Moyen-Orient.