Le Paysan Marin

🎁🦪 Calendrier de l’Avent Conchylicole J16 🦪🎄 Vous avez déjà entendu parler des échinodermes ? “nan ça y'est on l’a perdu là…je sais pas il nous parle de Pokémons...” 🦔#derme la peau, #échino- les épines ? il y en a au moins un qui devrait vous venir directement… 🎄🦪🎁 🍷Du pain, du vin, des oursins ! Les oursins font effectivement partie de la bande. Brouteurs herbivores, ils sont un maillon important de la chaîne alimentaire marine. Très appréciés par les loutres de mer 🦦 et différents autres prédateurs, ils peuvent en leur absence proliférer au point de dévorer la totalité des macro algues de leur environnement (on parle d' "urchins barrens", de "landes d'oursins" en mode #Hurlevent...) Par ailleurs, leur “corail” est particulièrement apprécié en gastronomie et peut atteindre des prix pouvant atteindre les 500$/kg. Des entreprises comme Urchinomics jouent sur ces 2 tableaux avec des modèles économiques innovants : 🤿 pêche à la main et gestion durable des populations d’oursins 💰 valorisation de crédits carbone bleu (et bientôt de crédits Nature?) associés aux forêts de macro algues ainsi préservées 🎄🦪🎁 🧐 Sédimentaire mon cher Watson ! Moins connus par chez nous, les concombres de mer 海参 sont un met de premier choix en Asie, particulièrement en Chine. Leur pêche de plus en plus lointaine a d’ailleurs grandement appauvri les stocks. Et quand on se dit que certaines de nos huîtres se vendent à 5€ l’unité en n°1 aux Halles de Pékin alors que la Chine en produit elle même 3 millions de tonnes / an, on peut se dire qu’un concombre Made In France 🇫🇷 aurait du potentiel… De Concarneau à Palavas, en passant par Oléron, différents acteurs publics et privés sont à l'œuvre pour initier une vraie filière en France. La production de juvéniles et la transformation pour l’export a été maîtrisée. Les essais pilotes en cours visent à démontrer la viabilité et l’intérêt d’une co-culture en claire ostréicole ou sous les filières. Le grand intérêt du concombre c’est qu’il est détritivore. Il mange les bouts qui tombent. Il est également candidat à l'élevage sous les cages à poisson pour réduire la biomasse produite par ceux ci et aussi favoriser sa sédimentation. Ah et comme si ça ne suffisait pas, il est extrêmement riche en collagène… #AlorsIlLeVautBien? 🎄🦪🎁 ⭐ Star Aquademy Au final de ce trio, on a l'étoile de mer. Pas forcément un projet alimentaire mais plutôt de transformation d’une contrainte en opportunité. C’est de Corée que nous vient l’idée. Fatiguées de dépenser 60 millions de dollars/an à protéger leurs aquaculteurs de ces prédateurs de leurs mollusques, les autorités coréennes ont financé des recherches quant à la valorisation de cette ressource. Résultats : de multiples applications en cosmétique mais également en dégivrage des routes 2x plus efficace que le sel, beaucoup moins corrosif pour les routes. Des côtes protégées, et des exports au Canada ! Alors à quand l’echinoculture régénérative ?

🎁🦪 Calendrier de l’Avent Conchylicole J15 🦪🎄 Bon mais alors comment on fait pousser des huîtres ? “Bah tu les mets dans l’eau et t’attends non?”... Derrière chaque huître, il y a des années de patience et un savoir-faire qui jongle entre tradition et innovation. 🗺️ Pas n’importe où tu élèveras Les professionnels en cultures marines deviennent concessionaires (locataires) de parcelles du Domaine Public Maritime attribuées par l’État respectant le Schéma des Structures (quelle parcelle pour quel usage) Ces zones situées en pleine mer ou dans des estuaires, peuvent varier en fonction de leurs qualités : courants (pour l’apport de sédiments/phytoplancton), capacité ou non à découvrir à la marée (exondation = muscle plus fort, mais huître qui pousse plus lentement), et conditions générales du milieu. Dans de nombreux cas, on peut voir ça comme des parcelles viticoles qui vont offrir différentes caractéristiques à leur cépage. Le travail ostréicole sera de placer les bonnes huîtres au bon moment sur la bonne parcelle pour en obtenir le meilleur. Les ostréiculteurs utilisent différents modes d'élevage selon les #bassins et leurs caractéristiques : 🪢Sur cordes : en Méditerranée on “colle” les huîtres sur des cordes qui seront suspendues à des structures hautes faites en rails de chemin de fer 🛤️ Certaines permettent de reproduire les marées en sortant les huîtres de l’eau via un système de manivelles automatisées ou à l’huile de coude. 🚣 Au sol : Les huîtres sont directement semées sur le fond marin (surtout pour les huîtres plates). Elles restent immergées durant tout le temps d’élevage et sont ramassées à la drague ce qui amène son propre lot de défis 🌊 🪑Tables ostréicoles : La méthode la plus courante pour les huîtres creuses en France, particulièrement sur le littoral atlantique. Les tables ostréicoles sont des structures métalliques surélevées, plantées dans l’estran (zone découverte à marée basse). #Pourquoi ? Elles limitent la prédation (étoiles de mer, crabes) 🦀 Elles “facilitent” les manipulations et l’entretien des huîtres. Relativement hein ? Pour maximiser le temps passé sous l’eau, on parle plus table basse que table de massage. Pourtant ce sont souvent les lombaires qui trinquent. 🤕 👜 Sur ces tables, les huîtres sont placées dans des poches maillées (filets robustes) qui les protègent tout en laissant passer l’eau et les nutriments nécessaires à leur croissance. 🥅 Les poches ont des mailles de plus en plus larges pour accompagner la croissance des huîtres (maximum d’eau qui passe sans que l'huître ne passe au travers), et elles doivent être retournées/virées/secouées régulièrement pour éviter que les coquilles ne collent entre elles ou à la poche, et que les algues ne poussent trop sur la poche (c’est lourd et ça entrave le passage de l’eau donc du phyto). Trop à dire... suite en commentaire 👇

🐚🎄Calendrier de l'Avent Conchylicole - J14 💭🎁 Pourquoi j’entends la mer dans un coquillage ? 🐚🌊 "bah... parce que vendredi c'est poésie ?" Tu l'as dit bouffi ! C’est un geste presque instinctif : on ramasse un coquillage, on le colle à son oreille… et soudain, le murmure des vagues s’invite, comme un souvenir venu de loin. Mais est-ce vraiment la mer qu’on entend ? Non, ce n’est pas l’océan qui s’est glissé dans cette coquille, mais peut-être un écho du monde autour de nous, amplifié par les courbes parfaites du coquillage. Pourtant, on aime y croire. Parce que ce bruit, ce chuchotement, ressemble trop à la houle pour être une simple coïncidence. Le coquillage agit comme une caisse de résonance naturelle : 🍃 Les bruits ambiants — le vent, notre respiration, même le frémissement imperceptible de notre circulation sanguine — pénètrent dans sa cavité. 🌊 À l’intérieur, ces sons rebondissent sur les parois, amplifiés, modulés, filtrés. Ce mélange devient une symphonie de basses fréquences, qui évoque, par un heureux hasard, le roulement de la houle. C’est une question de physique : chaque coquillage a une forme unique, et cette architecture influence les sons qu’il amplifie. Plus il est incurvé et profond, plus il capte les fréquences basses. Mais pourquoi ce son ressemble-t-il tant à la mer ? Parce que les vagues elles-mêmes produisent des sons graves et continus, et notre cerveau, ce grand poète, fait immédiatement le lien. Nous voulons entendre l’océan, et le coquillage nous le donne, même s’il ne fait que refléter ce qui est déjà là. Si nous écoutons un coquillage dans une pièce silencieuse, nous n’entendrons rien. Mais plaçons-nous près d’une fenêtre ouverte, au milieu d’un souffle de vent, et le coquillage nous racontera une #histoire. Le coquillage, en fin de compte, ne fait que révéler ce que nous voulons entendre. Ce n’est pas l’océan qu’il contient, mais notre #imagination, souvent notre envie d’être #ailleurs, parfois #ici, au bord d’un rivage infini... Alors, la prochaine fois que vous collerez un coquillage à votre oreille, écoutez bien : vous n'y entendrez peut-être pas la mer mais le reflet d’un #instant. Ne serait ce pas ça, sa vraie poésie ? #VendrediPoésie Crédit photo : Rémi écoutant la mer, Edouard Boubat, Paris, 1995

So it begins... 😁

🎄🦐 Calendrier de l’Avent J13 🧑🎄 🦐 #FunFact du jour : c’est quoi la différence entre les mollusques et les crustacés ? “les crusta-quoi ? c’est les nouveaux Transformers pour le p’tit ?” #Mollusque : On pense à nos fameux coquillages à 2 coquilles reliées par un ligament et un muscle pour fermer : les BI-valves (#huitres, #moules, #pétoncles…) et ceux à monovalve spiralée genre #bulot, #bigorneau… ou non “chapeau chinois”… Des filtreurs/brouteurs sympas pour la plupart. ⚠️ #pieuvres et #seiches sont aussi des mollusques . La “coquille” est dedans : le fameux os de seiche ramassé sur la plage. #Crustacés : ça part “insecte” marin ronchon : il y a des pattes, de la carapace, et une lueur noire et malaisante au fond de l’oeil à facettes… un petit côté Silence des Agneaux dans le regard du tourteau et cie... Et un régime souvent plus protéiné... En France métropolitaine on pratique traditionnellement la conchyliculture et la pisciculture. Si ce n'est pas mollusque ça tombe par défaut sous le regard du Comité National Des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CNPMEM) Teaser pour le webinaire #Aquoiculture?! de demain : juste les huîtres c’est 50% de l’aquaculture française en CA 🤯 C’est en train d’évoluer notamment autour des algues (#soon) et des crustacés : Il y a de nouvelles pratiques comme la co-culture en claires ostréicoles de crevettes impériales Penaeus japonicus (huîtres, palourdes, crevettes... c’est une vraie #JapanExpo 🇯🇵). En chassant dans la vase les vers dont elles se nourrissent, elles font remonter du phytoplancton et favorisent l’alimentation des huîtres affinées ou qui “poussent en claires”. Ça fait des jolies huîtres bien pleines et des crevettes excellentes, bien qu'à faible densité. On a des nouveaux acteurs aussi, comme Lisaqua ou Agriloops qui révolutionnent les pratiques aquacoles à terre en rapprochant la production des bassins de population. Fraîcheur garantie, environnement contrôlé, pour un produit dont on importe 120,000t par an… Alors ça fait combien de pattes et d’antennes ça ? Un marché qui fait envie mais des crustacés pas toujours faciles à élever. On vous l’a dit, pas fin l’arthropode. Territorial et cannibal, s’agit pas d’oublier son quatre-heure… Crevettes, crabes, homards, langoustes… On sait produire des juvéniles. C’est le modèle économique qui n’est pas toujours aisé à surfer : 🦐 soit on la joue extensif à densités faibles mais il faut des Ha de surface en eau pour arriver à des quantités rentables 🦀 soit on part dans de l’intensif contrôlé (comprendre on nourrit la bestiole donc on peut en avoir plus au m2 sans qu’elles se bectent) Dans les 2 cas, un investissement conséquent et un modèle qui tient tant que les coûts d’élevage (aliment, énergie, main d'œuvre, foncier…) restent inférieurs au prix de vente. Pas toujours facile face à certaines barquettes congelées… Donc pour les fêtes, soutenez nos filières, mangez jap… français ! 🇫🇷 Crédit crevette : Yoann Tréfeu

🎄🦪Calendrier de l'Avent J12 🦪🎅 #FunFact du jour : c’est quoi les moules de bouchot ? “bah c’est les moules qui viennent de Bouchot ! S’te question…” Il y a bien Le Bouchot, à Sainte-Flaive-des-Loups, et la rivière des Vosges mais non… bouchot n’est pas un lieu mais une méthode. Elle désigne les pieux en chêne ou châtaignier sur lesquels on fait pousser des moules. Ce qu’on appelle la ? La my ? La myti ? Excellent ceux qui suivent dans le fond ! La mytiliculture ! Par contre, on y reviendra quand il s’agira de l’écrire sans regarder. Donc, on prend un fagot de 2 à 6m, non écorcé pour maximiser l’adhérence du bivalve, on t’y l’fiche dans l’sable sur 50 à 100m dans la partie qui découvre à marée basse. Au printemps on tend des kilomètres de cordes entre les pieux pour capter du naissain. Ces temps ci ce sont les cordes en fibre de coco qui ont la préférence pour leur résistance / capacité de captage / désintégration progressive une fois que les moules grandissent. Parce que oui, les cordes ensemmencées vont être enroulées autour de chaque bouchot façon boudin puis pousser dessus. Au bout d’un an environ, on a une flopée de moules qui ont poussé : loin du sable et des prédateurs du sol (mais pas que du sol : les bouchots sont en général taillés en pointe pour limiter le squattage de prédateurs du ciel) avec une exondation = exposition à l’air. Les bivalves exposés à l’air lors des marées ne se nourrissent pas donc grandissent plus lentement que ceux qui sont en permanence sous l’eau (en filière : comprendre qui pousse sur un fil tendu en mer). En échange ils y gagnent une coquille plus résistante et un muscle adducteur plus costaud qui les gardent fermées plus longtemps : 2 qualités très appréciables pour la commercialisation longue distance. On envoie alors les tracteurs ou les chalands pour récupérer tout ça façon raclage de tronc. Vient alors une étape cruciale dans la myti… Voyez vous, les huîtres perdent leur glande à byssus (colle) une fois collées. Les moules non. Elles créent tout au long de leur vie des fibres de “soie marine” qu’on nomme byssus. Avant d’être commercialisées, pour le confort de dégustation, elles doivent donc passer par la débyssusseuse… 1) chut ! inutile… 2) le byssus est une matière particulièrement intéressante qui offre une alternative aux matières premières issues de pétrochimie dans la fabrication de textiles traditionnels, de textiles techniques, d’isolants thermiques  et d’absorbants acoustiques. On estime à 4 500t/an la quantité de byssus disponible actuellement non / sous utilisée. Pour l'instant parce que des gars comme BYSCO - Byssus Company se mettent à valoriser le "déchet". Bonus #FunFact : 2 espèces de moules en France : celle de l'Atlantique et de la Manche (sur bouchot ou de plus en plus filière) la mytilus edulis et celle de Méditerannée la mytilus galloprovencialis en général plus grosse (celle de la paëlla tu vois ? d'ailleurs l'Espagne en est la première productrice européenne)

This is the Way

🦪🎄 Calendrier de l'Avent Conchylicole J9 🎄 🦪 Les huîtres comment ça fait les bébés ? “bah avec le... enfin la... euh...?” Tout commence une belle journée d’été, les huîtres avaient peu à peu créé de la “laitance” quand un courant d’eau à 18°C ou plus est venu les titiller. Les huîtres femelles de l’année (elles changent de sexe à chaque saison) commencent à faire claquer leurs coquilles grâce à leur muscle adducteur. Une puis deux puis mille, puis toutes… Elles se synchronisent avant d’expulser ensemble leurs ovules dans le grand bleu pour maximiser leurs chances. En retour, les huîtres mâles, conformes aux tendances feignasses de leur genre, entrouvrent leur coquille pour laisser s’écouler leur contribution. Des milliards de gamètes flottent en mer, ou dans le bassin dégorgeoir d’un malheureux ostréiculteur dont les huîtres auront “dérabé” et qui va passer les prochains jours à nettoyer. Environ 10% de ces gamètes vont réussir à se rencontrer pour former une cellule œuf, puis une larve planctonique portée par le courant pendant une vingtaine de jours. Celle ci va développer rapidement un oeil primitif, un point noir qui va lui indiquer d’où vient la lumière pour lui permettre de s’en éloigner tant que faire se peut, car l’évolution a prouvé qu’il y avait plus de chance de trouver un support solide vers le fond plutôt qu’en surface. Lors de cette plongée, notre larve va aussi s’équiper d’un crochet et d'une glande à byssus (colle) qui lui permettra de se fixer à la première surface rencontrée : rocher, coquille d’huître, éolienne, ou ce tout ce qu’une ostréicultrice astucieuse et observatrice aura mis sur son chemin au bon moment. Il y a eu des essais divers et variés, de simples branchages (l’ostréiculture en mangrove au Sénégal laisse les racines faire ce travail de captage), jusqu’au “pleno” (supports rectangulaires remplis de lames en plastique) ultra efficaces. Les moteurs de l’innovation ont été la capacité de captage, la facilité d’utilisation et réutilisation en mer, et la pénibilité de décoller le naissain ou grattis de ces collecteurs à la cabane. On peut parler des pieux en ardoise, des tuiles chaulées (couverte de chaux pour faciliter le décollement), et de façon très répandue des coupelles de captage dont les plus récentes sont en plastique biosourcé. Du racloir à la brosse, aux machines vibrantes, là encore une diversité de pratiques pour rendre cette opération moins fastidieuse. Ces étapes constituent ce qu’on nomme le #captage naturel. Souvent fait pour soi-même il laisse la possibilité de vendre le naissain excédentaire à d’autres producteurs. Certains ont même poussé le modèle un peu plus loin et ne font plus que ça... On appelle ça des #écloseries. On en reparlera. En attendant, vous pouvez aussi retrouver en commentaire les raisons principales qui ont fait de Marennes-Oléron un des hauts lieux de captage naturel sur les côtes françaises. Mais changement climatique aidant, c'est en train d'évoluer.

🦪 🎁 Calendrier de l’avent conchylicole - J. 8 🎁 🦪 #FunFact du jour : ç’a combien d’yeux une Saint Jacques ? “ç’a des yeux une saint jacques ?” Oui et pas qu’un peu… 200. Bon on n’est pas sur un format freebox 200 chaînes hein ? Ça capte les ombres en noir et blanc genre tu me vois/tu me vois pas. Mais ça lui suffit à repérer les prédateurs et enclencher la nitro pour s’hydropropulser grâce à son muscle adducteur hypertrophié. Et oui la fameuse “noix” de saint jacques c’est le biceps de notre Vin Diesel benthique qui lui permet de clapoter un peu plus loin en cas de danger. Bon puisqu’on en est à tout se dire… le “corail”... on est plus sur un projet Basic Instinct que grande barrière si vous voyez ce que je veux dire… Je vous renvoie sur mon post expliquant pourquoi les moules sont oranges ou blanches en commentaire. L'origine du nom ? Porte bonheur des pèlerins pour Compostelle + écuelle pour boire et manger sur le chemin. Sinon c’est Pecten Maximus Decimus Meredius, commandant en chef des armées du Nord, général des légions Felix, fidèle serviteur du vrai empereur Marc Aurèle… 👍👎  (pecten = peigne en référence aux stries de la coquille) Ah détail important : la dénomination « Saint-Jacques » a été accordée par l’Organisation Mondiale du Commerce à l’ensemble des pectinidés transformés. Donc bon courage pour naviguer les pétoncles en boutique. Aujourd’hui, la pêche française de la Saint-Jacques se porte bien, et on peut remercier Ifremer et les pêcheurs pour la mise en place de mesures : 📅 Saison de pêche limitée du 1er octobre au 14 mai pour ne pas pas affecter la saison de reproduction. 🔄 Jachères tournantes : zones de pêche laissées au repos chaque année pour permettre aux stocks de se régénérer. 🐳 Taille minimale : 105 mm pour préserver les jeunes individus. 🔎 Sélectivité accrue : anneaux de drague plus grands pour éviter les coquilles trop petites. 🤿 Mise en place de pratiques de pêche plus douce comme la pêche sélective en plongée. C’est d’ailleurs comme ça que sont pêchées toutes celles que vous trouverez chez les copains de Poiscaille et ça se rapproche de ce que Philippe souhaite mettre en place avec ARPROE sur certains sites avec l’huitre plate. 🤠 Grâce à l’écloserie du Tinduff en rade de Brest, le ranching (semis de juvéniles) permet également d’assurer des stocks supplémentaires. C’est bien. Très bien même au vu des populations déclinantes que nous avons eu par le passé. Bon.. après… on parle d’un marché mondial du pétoncle de plusieurs milliards de dollars où le Japon et la Chine se partagent 90% du gâteau 💰 On sort 150,000t là où la Chine en sort 1,3 million… Sans chercher à être les premiers, à plus de 30€ du kilo, on peut peut être se dire qu’il y aurait de place pour un peu d’élevage… Et oui la #pectiniculture ça existe, et c’est même assez pratiqué. Bivalves, pas d’intrant, haute valeur sur le marché, technologie maîtrisée… Qui sera Le Paysan Marin qui se lancera sur nos côtes ?

#FunFact du jour : C’est quoi qu’on fait des coquilles après les fêtes ? "Bah, on les jette !" Bah oui moi aussi mais il y a mieux à faire ! Et je ne parle pas de 12 cendriers fait maison et d'une guirlande peinte par Tic et Tac en ACS. 🧒🏻 🧒 Alors on commence par débarrasser et on met dans un sac dédié, sans les mélanger avec d’autres déchets. Dans de nombreuses zones littorales, des poubelles dédiées et systèmes de ramassage existent pour récupérer les coquilles. Plus loin des côtes des entités comme Providentiel Coquillages arrangent des collectes. Dites nous en commentaire ce que vous connaissez autour de vous ! Première étape : l’inertage Une coquille brute, c’est organique. Et qui dit organique dit risques sanitaires. Avant de les transformer, il faut passer par : 1️⃣ L’inertage actif : chaleur tournante thermostat 7 après lavage et on sort stérile et bien cuit. Classique, efficace mais un peu gourmand en énergie. 2️⃣ L’inertage passif : exposition à l’air libre, où UV et goélands se chargent de nettoyer naturellement. Plus long, mais avec un bilan carbone léger. Morgan de Kelifos SAS peut vous en parler ! Et après ? La transformation en poudre Une fois inertées, les coquilles sont broyées : #Concassage : pour remblais ou amendements bruts. #Micronisation : en poudres variées ⬜ Grains grossiers : pour le béton ou les remblais stabilisateurs. ◻️ Poudre fine : pour corriger l’acidité des sols ou enrichir l’alimentation animale. ◽ Microparticules : idéales pour des applications en cosmétique ou en biotechnologie. #1001 vies des coquilles d’huîtres 🌱 En agriculture : amendements pour corriger les sols acides et améliorer leur structure. 🏗️ Dans la construction: elles remplacent une partie du sable dans le béton ou stabilisent les sols. Qui a fait votre parvis Ostréapolis déjà ? #SideNote: vous saviez que la piste d'athlétisme des JO de Paris était partiellement faite en coquilles de #moules ? 🐓Pour les animaux : compléments alimentaires pour renforcer la coquille des œufs ou la santé osseuse. 💊 En santé et cosmétique : calcium biodisponible, exfoliants naturels ou poudres minérales. edulis et comparses sont sur le coup ! 🌍 Pour l’environnement : brutes en abris à juveniles en mode BioHut chez ECOCEAN ou en poudre mélangée à de l’amidon de patate (recette secrète Ifremer et Comité Régional de la Conchyliculture Bretagne-Nord) en substrat de réensemencement huîtres plates 🪑 Dans le mobilier et la décoration : meubles, tables fabriquées à partir de matériaux composites chez Malàkio ou Ostrea 👉 Pourquoi c’est important ? Chaque année, plus de 200 000 tonnes de coquilles sont produites en France. Leur recyclage peut : #Réduire nos déchets. #Développer une économie circulaire. #Remplacer des ressources non renouvelables. ♻️ Alors, prêt à recycler vos coquilles ? Rappelez vous qu'il faut les manger avant hein ! #PayeTaBourriche #RendsLaMerPlusRiche 🌊