Un « bon » manager ne se forme dans aucune école, aucune université, que celles-ci soient prestigieuses ou non, contrairement à ce que la doxa murmure. C’est l’objet de ma dernière vidéo sur Xerfi Canal
En t'écoutant Ibrahima Fall, PhD, je me dis qu'elle existe peut-être cette école, c'est l'école de l'audace! Pour "trouver des problèmes aux solutions proposées" et "faire oeuvre d'imagination et de sensibilité dans le réel", encore faut-il être prêt à se mesurer à ce réel où tout (ou presque) est réglementé, normé, contrôlé, stigmatisé et puni! Philippe GABILLIET, dans son très bon "Eloge de l'audace" nous rappelle à quel point le conformisme et les conditionnements culturels sont les ennemis de l'audace et de l'imagination! Et il cite Roger-Pol Droit: "audacieux ou peinard, il faut choisir"!
Je partage complètement l’idée que “manager, c’est faire œuvre d’imagination et de sensibilité dans un réel qui ne pardonne aucune erreur de la théorie” je postais hier une réflexion sur la crise du travail et de l’écologie qui se concluait par ce besoin de développer tout autant notre pouvoir d’imagination que notre pouvoir d’agir. Il nous faudra donc de “bons managers” pour sortir de ces crises. Je retiens aussi que “le jugement correct ne se prescrit pas.” Merci pour le partage
Ça tombe bien. Un bon manager ça n'existe pas. Ou plus exactement il n'y a pas de bon manager universel adapté à toutes les situations. Comme vous le dites notre management mobilise en un melange unique nos comportements habituels, notre experience et toutes nos techniques apprises. Il n'existe pas de bons managers, mais des managers adaptés à la situation. Votre article vise juste. Je ne souhaiterais pas que son titre laisse imaginer qu'il n'y a pas de bonne formation aux métiers du management. Peu d'artiste parviennent à créer des oeuvres qui nous touchent sans acquérir une grande maîtrise de diverses techniques. Maitrise qui laisse la place à l'imagination quand les automatismes du corps et de l'esprit transforment sans peine les idées en actions.
"Les managers sont les femmes et les hommes qu’ils sont dans la vie." Oui ! Ce qui parle notamment d'une forme d'intégrité (d'aucuns diraient authenticité), d'un alignement entre le discours et les actes. Rajoutez la curiosité - apprendre et (se) remettre en question, imaginer - et l'humilité - connaître et admettre ses limites - et vous avez le terreau de tout bon professionnel...
Chapeau bas Ibrahima Fall, PhD Quelle belle définition d'un vrai manager innovant et vibrant ! " Manager, ce n'est pas juste trouver des solutions à des problèmes, mais c'est très souvent trouver des problèmes pour ces solutions. Pour ce faire, une des qualités majeures d'un manager réside dans sa capacité à faire de la dissociation, c'est-à-dire relier, rapprocher, allier des idées à priori sans lien entre elles pour faire émerger de nouvelles idées. Manager, c'est créer à l'instar du poète. "
Excellent portrait Ibrahima Fall, PhD ! Le problème est que les organisations ne recherchent pas forcément un "bon" manager ... A l'occasion d'un changement de gouvernance, par exemple, le "bon" manager peut devenir la cible de stéréotypes à haute valeur proscrite par le nouveau n+1 2 ou 3...: créativité, imagination : au placard! (remplacées par des process prescrits). Le métier perd alors tout son sens, pour le manager, mais aussi pour les équipes.
'Managers, not MBAs' pour citer un grand penseur des sciences de gestion. Devenir homme, dans toute sa sensibilité et son humanité, ça ne s'apprend pas, ça se pratique modestement dans une discipline régulière au service de nos prochains, ce que tu nous rappelles cher Ibrahima avec justesse.
C'est très intello le management... Et faire appel à la poétique de Paul Valery pour parler du "bon" management, c'est très fort.
« … avec comme juge de paix le réel. (…) Le jugement correct ne se prescrit pas. » 💡
Dirigeant chez RéSolutions - Votre futur voulu, résolument
1moEt hop, la pépite du jour (extrait) : " Le « bon management » est toujours situé dans l’espace et le temps et ne peut être que le fruit d’une éducation générale (techniques de management, éducation à la sensibilité et à l’imagination par la culture générale, éducation familiale et sociale qui forge la personnalité…), avec comme juge de paix le réel." Voilà qui est dit et ... bien dit. Merci encore et toujours Ibrahima Fall, PhD. Louis.