Les défunts peuvent-ils continuer à agir au-delà de la mort ? C’est une des questions que se pose la philosophe Vinciane Despret depuis quelques années et qu’elle met à nouveau à l’épreuve dans un ouvrage paru cette année « Les Morts à l’œuvre » (Les Empêcheurs de penser en rond / EDITIONS LA DECOUVERTE). V. Despret part à la rencontre de personnes qui ont en commun d’avoir commandé une œuvre parce que quelqu'un était mort, brutalement et injustement. Vous avez peut-être entendu parler de Louise Albertini, mère de Stéphane, mort dans les attentats du Bataclan, qui a été à l’origine de la commande d’une œuvre devenue « Il fait novembre en mon âme », une création du compositeur et poète franco-libanais Bechara El-Khoury. C’est une des cinq histoires que raconte Vinciane Despret. Si vous m’avez lue jusqu’ici, peut-être vous demandez-vous ce que signifie exactement « des personnes qui ont commandé une œuvre » 🤔? Que des mécènes, que des États, que des banques puissent commander une œuvre parait tout à fait banal... Mais que de simples citoyens puissent avoir accès à la même prérogative ne va pas de soi. Ceci est rendu possible grâce au programme Les Nouveaux commanditaires, par lequel tout un chacun peut commander une œuvre, mis en relation avec un médiateur chargé ensuite de désigner un artiste (pour en savoir plus > Société internationale des Nouveaux commanditaires) C’est l’intersection entre cette notion de commande et de mémoire qui m’a intéressée, notamment parce que j’y ai vu de nombreux parallèles avec le processus de commande d’une biographie, lorsque le commanditaire n’est pas le narrateur. Je vous en parle dans cette dixième chronique « résonance »👇 A celles et ceux qui ont lu ou liront le livre : je serais ravie que vous partagiez ici ce qui a fait écho chez vous. Résonnons en chœur ! Par ailleurs, « Les Morts à l’œuvre » est un des ouvrages que j’ai cité la semaine dernière dans la liste des livres qui ont - selon la formule que j’ai employée dans ce post - « changé mon regard ». Pour avoir une idée des livres qui ont été cités et/ou pour enrichir cette liste, rendez-vous sur le post : 👉 https://lnkd.in/epc6vtHy -- Si vous me rencontrez ici, au détour de cette chronique, ce message est pour vous : 👋 Bonjour, je m’appelle Marie et je suis biographe. Je recueille l’histoire de vie de particuliers, de professionnels ou de collectifs, et la restitue par l’écrit et/ou le son. L’idée de ces chroniques « résonance » est toute simple : à travers elles, je partage avec vous ce qui a résonné en moi à la lecture d’un livre, l’écoute d’un documentaire, la visite d’une expo… #biographie #mémoire #transmission #nouveauxcommanditaires
Biographe certifiée, expérimentée en accompagnement, je recueille votre récit pour transmettre un livre aux destinataires de votre choix que vous soyez particuliers, couples, associations ou organisations.
1yBravo Marie de mettre en lumière ce livre qui m'a moi aussi bien interpellée. Ce qui m'a particulièrement intéressée c'est la manière d'introduire une nouvelle façon de penser la place de la mort dans notre société qui a fait "off" sur elle en l'écartant de la vie. Nécessité impérieuse de réhabiliter des morts qui ont encore à parler aux vivants. J'aime l'aspect collectif des démarches et aussi tout les sens co-construits pour permettre la création d' œuvres d'art qui matérialisent et signifie au delà d'une commémoration, comme des pistes à suivre pour les vivants. Ce travail d'action signifiante autour de symboles est parlant pour les populations concernées. Les œuvres deviennent même des objets de réconciliation au delà des ans et des générations. Ici l'Art est d'utilité publique. Splendide travail des nouveaux commanditaires ! et encore merci pour le post Marie !