Le Bureau du Futur sera...

Collaboratif, expérientiel, agnostique, intuitif, et surtout centré sur l’utilisateur, l’Homme… c’est ainsi que nous imaginons le Bureau du Futur à Immersion. Entièrement créé grâce au design expérientiel. Cet environnement où la technologie, certes présente, disparaît pour laisser sa place à la collaboration, et même à l’émotion.

Je partage cette approche au fil de mes rencontres. Aujourd’hui, je suis fier de voir l’illustration de notre vision du Bureau du Futur - esquissée par nos designers - en Une du numéro 200 de Cad Magazine, numéro exceptionnel consacré au « Bureau d’étude 4.0 ».

Merci et bravo à son Rédacteur en Chef Christian Gladieux et à toute son équipe.

Découvrez mon interview en page 33 du magazine et également ci-dessous :

"Bureau d’études 4.0 : le virtuel pour vivre l’expérience client" 

Cad Magazine : A quoi ressemblera le PC de l’ingénieur de demain ?

Christophe Chartier : Les produits se complexifient, le time to market se réduit, et les ingénieurs doivent travailler en équipes dispersées et pluridisciplinaires. Tout ce petit monde doit répondre au désir du client de vivre une expérience. Finalement les ingénieurs doivent innover ensemble pour générer cette expérience avec un système informatique agnostique et intuitif. Pour cela, la 3D nous semble incontournable pour la convergence et la compréhension de tous les acteurs du projet.  Plusieurs solutions coexisteront. Le casque de RV pour l’ingénieur qui travaille chez lui. Une table numérique collaborative pour les collègues qui se réunissent au bureau et échangent autour de documents de toutes sortes. Enfin, les casques holographiques remplaceront sans doute les Powerwall pour les revues de projet à l’échelle 1. Grâce à eux on visualise pleinement la 3D tout en étant au contact des collègues proches.

Et en amont, pour la conception géométrique ?

On peut imaginer l’utilisation de casque type BCI (Brain Computer Interface) dont certaines applications en laboratoire datent déjà de plus de 15 ans. Ils permettraient d’associer la pensée à des sources de réflexion comme des banques de données en ligne, des ressources de Data Analytics, d’intelligence artificielle, pour aboutir à une modélisation plus innovante. En phase intermédiaire on peut utiliser des casques de réalité mixte comme l’HoloLens de Microsoft pour faire apparaître son modèle 3D à l’échelle 1. Un outil qui facilite le partage et la validation d’idée dès l’ébauche du projet. La Motion Capture pourrait aussi être employée pour capturer le geste créatif des designers et court-circuiter la souris de l’ordinateur qui est souvent un frein cognitif. Enfin, l’association des modes traditionnel et tactile sont sans doute la solution la plus immédiate pour saisir l’intention des créatifs.

Comment démocratiser ces solutions dans les entreprises qui restent malgré tout très classiques dans l’approche de l’ingénierie ?

Dans les entreprises, ce n’est plus le service ingénierie qui décide seul comment répondre à la demande client. Elles intègrent en amont des projets de nouveaux acteurs du marketing, de la vente, de la maintenance, de la fabrication, et notamment du design. Les outils de CAO, de simulation numérique… ne sont pas adaptés à cette population. Pour eux, l’immersion virtuelle est un environnement immédiat pour comprendre et favoriser leur propre proposition. La démocratisation va donc venir des utilisateurs eux-mêmes qui vont pousser les fournisseurs à développer de nouveaux produits, plus simples d’accès et dont les prix chutent constamment. Une diversification de solutions qui permettra aux entreprises de faire les bons choix, qu’il s’agisse d’un CAVE, d’un casque de RV, de Réalité Mixte ou d’une table collaborative, en fonction des métiers de chacun.