Responsabilité des organisations, hors-champ, quel est le nom de film?
L'Affaire des paysages, affaires culturelles en faux plat de Pentecôte./ RNERS L'OUCIDYS 28 mai 2023

Responsabilité des organisations, hors-champ, quel est le nom de film?

En ce jour de la Pentecôte, sous les feux de la rampe, du 76e Festival de Cannes, la Palme d'Or a jeté l'encre dans la rade et ce plouf soulève quelques vagues. Certes pour le 7eme Art, ce ne serait que la 7éme roue du cas rosse qui prend cette tribune à témoin, mais quand même l'exception culturelle de la France, citée là devant cet aréopage, c'est culotté. Mais quel est le nom du film? Anatomie d'une chute et une belle cohérence de la récipiendaire pour sa chute à la réception de sa Palme d'Or :

"«On se doit de faire de la place pour les jeunes cinéastes», a déclaré Justine Triet, en référence à l'exception culturelle française et après avoir violemment chargé la gestion de la réforme des retraites «niée» et «la marchandisation de la culture» défendue par «le«gouvernement néolibéral»...

Cette tourmente générée depuis le 7eme Art dans le presque-rien-je-ne sais-quoi qu'est la vulgate de l'exception culturelle, envoyée par le fond, sa remontée en surface peut prendre modèle sur la Grotte Cosquer 2, il va falloir respecter les paliers de décompression pour éviter l'embolie gazeuse.

Les termes choisis et le crescendo de ceux-ci du particulier au général, mieux jusqu'à Jupiter, mérite une relecture attentive, sinon érudite.

De l'exception culturelle française.

De l'exception culturelle française nous savons qu'il nous faut la défendre, elle est même l'objet de politiques gouvernementales, sectorielles, juxtaposées ou distinctes bien qu'elles soient inséparables en humanités et en cela l'externalisation du propos de Justine Triet (d)étonne, comme un hors-champ dans un cadrage de prise de vue. C'est vrai, de quoi elle se mêle avec sa Palme d'Or, elle prend l'aire.

Rapport d'étonnement.

Courageuse, la Ministre de la Culture a exceptionnellement répondu à ce "débordement" sur un mode d'approfondissement de la chute amorcée "Anatomie d'une chute". Anatomie de l'exception culturelle française, contextualisée au-delà des espérances de Justine Triet, car si son militantisme détonna avec sa Palme d'Or, sa chute ne fut pas abyssale, mais néanmoins déjà profonde et en cela mérite un approfondissement. Un approfondissement en plusieurs paliers. Cela pourrait devenir à terme une discipline olympique, un hybride de concours de plongée profonde, de natation synchronisée de bulles pour en faire une BD. L'exception culturelle française, picore comme un emblématique gallinacé toute crête dehors sur son tas perché, un peu au hasard, d'une façon opportune, c'est vital mais pas nécessairement glorieux. Point de vue perché... De l'usage du droit, selon les époques et les "gouvernances", du droit international très modérément. Des droits humains à la découpe, versus lutte contre les discriminations et là Justine Triet explose la frontière entre le général et le particulier. Culture et Retraites, un cocktail détonnant. Tentons de décrire le tableau.

  • en 2009, la Déclaration de Fribourg (non contraignante, simple déclaration) sur les Droits culturels, s'inscrit dans le paysage, c'est autre chose que les droits d'auteur, de diffusion et aux aides publiques et privées à la création, à la production, à la diffusion, des Droits humains à la culture, comme l'Unesco en fait la promotion, sauf que l'UNESCO ne participe pas, ne s'ingère pas dans la mise en oeuvre dans le droit nationale, quand l'UNICEF pour les droits de l'enfant y va en pantoufles, à bas bruit.

  • en 1989, la Convention internationale des droits de l'enfant voit le jour aux Nations-Unies à New-York, le 20 novembre 1989, la CIDE, elle entre effectivement dans le droit français le 6 septembre 1990, par Décrets d'application dédiés à l’Éducation nationale, pour circonscrire sa diffusion et sa mise en pratique prioritaire à l'école maternelle et élémentaire d'alors. Depuis pas de Justine Triet de l’Éducation nationale, aussi palmée pour faire exploser le cadre un peu restreint et vieillissant. Entendre ici que sur le fond d'écran, il a quelque chose d'autre que la performance de l'éducation et de la culture ou des arts, mais la culture dans son caractère non exceptionnel, le commun. Et ici, avec "Autopsie d'une chute", une plongée dans la faille entre le social et l'intime, la réponse de la Ministre de la culture avec ses clés de répartition des aides à la création flirte avec l’obscénité des seuls chiffres, comme si - erreur gouvernemental et pas que de l'actuel - la principale et pratiquement seule mesure pertinente en humanités pouvait être en dernier recours comptable.
  • Pour la Culture, au sein des directions du Ministère pour ce que j'en connais, par une formation européenne en administration et gestions culturelles en 1989 1990, déjà une pratique de transversalité entre les arts et les disciplines, dans les montages humains, techniques et financiers, depuis les arts vivants jusqu'aux arts virtuels en passant par l'architecture, l'archéologie, la muséographie, les frontières explosent et les Ministères de la Culture et de la communication comme le Ministère de l’Éducation et de la Jeunesse, s'essaient au piano à 4 mains et à divers formes plus ou moins (dé)concertantes. Pour la concertation il faudra comme pour les miracles, des délais. En attendant ces propos prendront le risque d'être des délits d'opinion et la gouvernance étant ce que la théocratie et à la démocratie, nous nous essayerons à la lecture des textes et à leur travestissement.

Comme, un coup de palme hors de l'eau éclabousse, mais mieux ajusté il propulse mieux...L'important c'est d'essayer...

Merci Justine Triet aussi de bien vouloir noter que les soutiens reçu pour votre audace, sont et seront probablement pas documentés et confortés par ce que nous déstockons de nos réserves. Pas d'un devoir de réserve...

En 1989, venant et passant par la belgitude francophone.

Au printemps 1989, la Fondation Marcel Hicter pour une démocratie culturelle, basée à Bruxelles, étayée par Peuple et Culture Wallonie organisait la première formation européenne en administration et gestion culturelles, il y avait de la lumière je suis entré dans le cadre de cette formation-pilote et en mai 1990 j'ai tenté une soutenance de mémoire au Centre culturel européen de Delphes. Sans doute un peu décalé avec mon bagage d'éducateur technique spécialisé et avec pour singularité d'y apporter l'acquis d'expérience d'une "Charte pour l'accueil et l'accompagnement de l'enfant" éditée en mai 1984 par et pour La Maison des Enfants de Valréas dont je fus un des fondateurs en 1982 dans le cadre de la politique du livre et de la lecture des années 80 activée par le Gouvernement socialiste d'alors. Ma formation d'éducateur technique spécialisé, première promotion du CAFETS en 1977, acquise en l'IRTS Rouen Canteleu avec le voisinage de Peuple et Culture. Quelques échos et ricochets sur l'onde du temps qui passe pas si simplement qu'il en l'aire.

Patrimoine culturel et engagement citoyen.

Dans l'ouvrage collectif "Préservation du patrimoine culturel et engagement citoyen", publié en 2013 j'écrivais la contribution "La voie : résister à la disjonction", une invitation à prendre l'aire qui s'offre à nous quand le commun s'impose. Avec côté géophysique et aérologie, quelques ascendants locaux bien identifiés. Éditions Ethno Logique, Gap dans un environnement propice aux appels d'air.

La base de Gap-Tallard et autres WAGabONd'âges.

De Gap domiciliation de notre éditeur à son aérodrome Gap-Tallard, il n'y a qu'un saut de puce pour prendre l'air et s'affranchir des turbulences humaines pour affronter celle de l'aérologie. L'aérodrome de Gap - Tallard est une base d'activités aériennes, sportives, militaires, civiles et scientifiques.

Nous y avons assisté au départ nocturne d'une compétition internationale de distance dont la traversée des Alpes en ballons gonflés à l'hydrogène et à une expérience filmée pour l'émission de culture scientifique "On n'est pas que des cobayes".

Une émission dont les studios, dans une friche industrielle, quand cette émission a disparu des écrans, qui devint un temps les studios de l'émission "Affaire conclue", avant que récemment elle déménage pour un univers plus vert...L'air du temps... Avec l'esprit des lieux, un aérodrome, une friche industrielle, l'exception culturelle (française) prend une autre densité, bref elle serait universelle, moins "roman(ce) national(e)...

Les métamorphoses d'un lieu, l'histoire des pratiques qui l'éclairent, les lumerottes de l'article binômes de ce long week-end de Pentecôte, fondent une critique singulière de l'exception culturelle française qui dans son plurielle manque furieusement de sens commun. Et probablement de droits culturels qui pourraient oser tendre vers le droit international multilatéral avec des frontières poreuses qui ne délaissent pas la culture dans un enclos ministériel.

Parier sur la réciprocité avec les droits culturels, vers la démocratie culturelle.

Parier sur la réciprocité avec les droits culturels, vers la démocratie culturelle, discipline olympique. En Avignon, dans le cycle "Culture et ESS : la troisième voie?" organisé par la Fondation Crédit Coopératif et le Labo de l'ESS (Économie sociale et solidaire) nous avons eu a être témoin et a participer à un atelier d'une édition singulière, où Olivier Py alors Directeur du Festival, était en tribune avec Tony Estanguet et une représentante du Ministère de la Culture et le staff organisateur. Cette éphémère confluence culture - ESS - #jo2024 donnait à croire que les #jo2024 seraient populaire, culturel, artistique peu-être même éducatif autrement que manifestement éphémère et là nous ne parlions du bâti mais bien de l'immatériel, des savoirs et des pratiques en dialogue.

Comme ce RDV participait de l'attractivité d'Avignon Festival pour aussi les institutionnels et les politiques, c'est avec une représentante du Conseil économique sociale et environnemental qui fut auteur du Rapport " Vers la démocratie culturelle" soumis à Avis en novembre 2019 et traité avec toute la discrétion habituel du Ministère de la Culture et de la communication (ventilée).

Pour mémoire, présidente par ailleurs d'une association remarquable très Arts et traditions Populaires (telles les fanfares liées aux communautés ouvrières), devenue Vice-Présidente du CESE, nous avons selon une mécanique celle du remplacement, les Tiers-lieux se substituer à l'éducation populaire. Et récemment à Strasbourg des élus avec l'ANACEJ ont lancé la nécessité d'un nouveau Pacte entre les élus locaux et le associations d'éducation populaire. Le "en même temps", hémiplégique du bulbe, la main gauche ignore ce que fait la main droite et je suis au centre. Imaginons cette capacité pour la marche....

Sourions nous sommes filmés!

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