L'usine de nickel Vale Nouvelle-Calédonie cédée à Trafigura
Le groupe minier brésilien Vale a annoncé, le 4 novembre, l’ouverture pour trente jours de négociations exclusives entre sa filiale Vale Canada et un consortium mené par le groupe de négoce suisse Trafigura, pour la cession de l’usine de nickel et de cobalt de Goro, au sud de la Nouvelle-Calédonie.
Ce consortium associant Trafigura (25%), des représentants des provinces calédoniennes (20%), des salariés actionnaires (23 %), la société civile calédonienne (7%) et la compagnie financière de Prony (25%) a réuni un financement de 1,2 milliard d’euros, a précisé le président de Vale NC Antonin Beurrier.
"Nous tenons une solution pour assurer la pérennité du site et c’est une bonne nouvelle", a-t-il commenté le 5 novembre. Vale avait alerté, faute de repreneur, sur une possible mise sous cocon de l’usine, qui emploie près de 1 300 salariés directs et jusqu’à 1 600 sous-traitants. Malgré la présence potentielle de 50% de Calédoniens au capital de la nouvelle entité baptisée Prony Resources, cette offre ne fait pas l’unanimité sur le "Caillou".
Les indépendantistes et coutumiers lui préféraient l’offre de la compagnie minière du nord de l’île Sofinor associée à Korea Zinc. Une offre rapidement rejetée par Vale et sévèrement jugée par Bercy dans une note interne qui décrit une "structure de gouvernance confuse", un "projet économique" réduit à "quelques lignes" et des "modalités de financement imprécises". La cession pourrait être finalisée en janvier 2021.