La Tunisie à l'avant-garde de l'intelligence artificielle? 🤖 Après vous avoir présenté le projet KUMULUS WATER, c'est maintenant au tour d'InstaDeep d'être sous les feux des projecteurs! Il serait difficile de vous présenter les projets innovants d'origine tunisienne ou bi-nationaux sans vous présenter cette véritable success-story, typique de chez nous ... Vous avez sûrement déjà entendu parler d'InstaDeep; firme qui s'est taillé une place de maître sur la scène internationale de l'intelligence artificielle (IA)? Fondée en 2014 par Karim Beguir & Zohra Slim, InstaDeep a connu une croissance phénoménale et s'est imposée comme l'un des acteurs clés de la révolution technologique de notre ère. Véritable success-story tunisienne, l'entreprise, aujourd'hui basée à Londres, s'étend désormais dans plus de 8 pays (Tunisie, Allemagne, France, USA, Royaume-Uni, Nigeria, Afrique du Sud & EAU) au travers de 4 continents (Afrique, Europe, Amérique du Nord, Asie). Son intelligence artificielle dite « décisionnelle » permet d'accompagner les industriels dans leurs choix de divers secteurs, allant de la santé à la finance, en passant par l'industrie et l'énergie, pour améliorer leurs opérations, optimiser leurs décisions et stimuler leur croissance. InstaDeep se démarque notamment par la qualité de ses partenaires : de NVIDIA, Intel Corporation à Google developers ou encore AfricInvest Group, où travaille notamment Khaled Ben Jilani l'un de nos précédents invités à nos tables rondes, tout est fait pour qu'InstaDeep grandisse dans l'environnement qui lui est adéquat. Janvier 2022, InstaDeep est arrivée à lever plus de 83 millions d'euros dont une part non négligeable dédiée par l'actionnaire BioNTech SE afin de déployer ses produits notamment pour la réalisation d'un système de détection des variants du SARS-CoV-2. Alliant IA et bio-simulation, ce système aurait permis de détecter 12 des 13 variants mis sous surveillance par la World Health Organization, en moyenne deux mois avant leur signalement. « Il s’agissait de créer un système pouvant faire face à l’augmentation exponentielle des séquences variantes. Nous sommes passés de 300 par semaine à 10 000 en une année et demie. C’est sur ces données que l’intelligence artificielle intervient », explique l'un des co-fondateurs, le Franco-tunisien Karim Beguir. Aujourd'hui, le succès d'InstaDeep revêt une signification symbolique majeure pour l'écosystème entrepreneurial en Tunisie, qui est en plein essor depuis cinq ans. La récente levée de fonds réalisée par InstaDeep, l'une des plus importantes jamais effectuées sur le continent africain, témoigne de la vitalité de cette entreprise et de son impact sur la scène économique tunisienne. La Tunisie connaît une augmentation constante du nombre de start-up, mais l'environnement actuel n'est malheureusement pas toujours propice à l'innovation et à l'entrepreneuriat. #IntelligenceArtificielle #IA #Innovation #Tunisie #InstaDeep
Mediterranean Development Initiative Brussels
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Carried by universal values, we strive to make Tunisia and the South Mediterranean region a more prosperous place
About us
The Mediterranean Development Initiative (MDI) Brussels is a think tank whose mission is to produce analyses and proposals for decision-makers in the north and south of the Mediterranean and for citizens, and to contribute to debates on the Barcelona Process and the Europe/Mediterranean/Africa vertical. To this end, the MDI is a platform for discussion and debate, supported by independent experts and a network of partners and leading researchers. Its objectives are to - To analyse current events and Euro-Mediterranean relations, and to reflect on how best to give them a new lease of life and new objectives in a post-Covid-19 context. - To bring a "Southern perspective" to major international debates and to the strategic challenges facing emerging and developing countries. - To make known the points of view of Africa's southern and northern neighbours in order to find a common language. - Raise awareness of Mediterranean and African issues among European partners. - To make innovative proposals to decision-makers on both sides. In the medium to long term, the aim is to work with Tunisian economic and social players to develop opportunities and links with the Belgian and European ecosystems. Contact us? contact@mdi-international.org
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- Industry
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- Company size
- 2-10 employees
- Headquarters
- Brussels, Bruxelles
- Type
- Nonprofit
- Founded
- 2022
- Specialties
- développement économique, politique euro-méditerranéenne, sujets sociétaux, conférences économiques, and think tank
Locations
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Primary
Avenue Louise 251
4
Brussels, Bruxelles 1000, BE
Employees at Mediterranean Development Initiative Brussels
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Ahmed Lagha
Co-fondateur et Trésorier @Mediterranean Development Initiative | Conseiller communal socialiste à Auderghem | Coordinateur @Atout Projet ASBL
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Laila Sahnoune
Intern at Mediterranean Development Initiative. Master's student in International Relations: peace, security and conflicts (ULB).
Updates
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Le dinar tunisien : une bombe à retardement pour l’économie nationale La stratégie économique actuelle en Tunisie, mêlant austérité monétaire et recours massif à la planche à billets, pourrait précipiter le pays dans une crise sans précédent. Avec une dette publique de plus de 24,6 milliards de dinars à rembourser en 2025 et des engagements colossaux dès janvier (3,3 milliards en une seule journée), le dinar tunisien est en première ligne d’un effondrement potentiel. Le gouvernement, en empruntant directement 7 milliards de dinars auprès de la Banque Centrale, mise sur une solution de court terme aux conséquences potentiellement catastrophiques : une pression accrue sur la monnaie nationale, une inflation galopante et une perte de confiance des marchés internationaux. Si le dinar continue de glisser, le coût de la dette extérieure – déjà insoutenable – explosera, entraînant un cercle vicieux de dévaluation et de hausse des prix. Le spectre d’un effondrement économique plane sur la Tunisie. Les réserves en devises pourraient se volatiliser, compromettant les importations vitales et aggravant les tensions sociales dans un pays déjà fragilisé. À cela s’ajoute un contexte international défavorable. La crise politique en France et en Allemagne, deux moteurs clés de la zone euro, exacerbe les incertitudes économiques et pourrait entraîner un ralentissement économique européen. Pour la Tunisie, dont l’économie est étroitement liée à la zone euro, cela signifierait moins d’investissements, une baisse des exportations et des transferts réduits. Cette conjoncture risque d’ajouter une pression insoutenable sur un dinar déjà surévalué d’au moins 35 %, accélérant encore le risque d’un effondrement généralisé. Sans action urgente, la Tunisie pourrait se retrouver piégée dans une spirale économique incontrôlable.
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Nous avons le plaisir de vous inviter à la séance de présentation du livre "Échos de Tunisie : populisme, transition et espoirs de démocratie", aux Editions l'Harmattan. Celle-ci se déroulera le mercredi 11 décembre à l'Université libre de Bruxelles, de 12h à 14h, en collaboration avec l'Observatoire des Mondes Arabes et Musulmans (OMAM). Plus d'information dans l'événement ci-dessous. 👇
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Procès-verbal de la réunion MEPs-Mediterranean Development Initiative au Parlement Européen : Date : 2 décembre 2024. Lieu : Parlement Européen, Bruxelles. Lors de cette réunion, des discussions constructives ont eu lieu entre les différents intervenants. Les participants ont examiné les accords EuroMed, soulignant leur importance pour le renforcement des relations entre l’Europe et la Méditerranée, ainsi que leur impact sur le développement économique et social dans la région. Ainsi que le mémorandum UE-Tunisie et ses nombreuses failles. La coopération entre l’Europe et l’Afrique a été au cœur des échanges, avec une attention particulière portée aux accords migratoires entre l’Union Européenne et l’Afrique du Nord. Ces accords ont été reconnus comme essentiels pour une gestion efficace des flux migratoires et pour soutenir les pays partenaires dans leurs efforts de stabilisation et de développement. Enfin, les discussions ont mis en évidence la nécessité d’une approche globale et coordonnée à l’échelle européenne pour répondre aux défis migratoires, en tenant compte des responsabilités partagées entre les États membres et des engagements internationaux de l’Union. Dès lors, nous avons conclu d’organiser d’ultérieures tables rondes, avec la présence de l'équipe de Mediterranean Development Initiative (Ghazi Sarah Issam Maxence Laila Ahmed) interpartis début 2025 ainsi que des interventions du MDI AFET, LIBÉ et Trade. Fin du procès-verbal.
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Externalisation migratoire : quand l'Europe s'inspire d'un fiasco italien? Le gouvernement italien de Giorgia Meloni a mis en avant une stratégie d'externalisation des frontières, présentée comme une réponse novatrice à la gestion de l'immigration irrégulière. Cependant, cette approche, notamment à travers des accords comme celui avec l'Albanie, révèle ses failles juridiques et pratiques, et ne parvient pas à résoudre les défis migratoires de manière durable. En cherchant à déplacer la gestion migratoire hors des frontières nationales, cette stratégie pose la question cruciale de l'efficacité à long terme tout en risquant de violer des principes fondamentaux du droit européen et international. À travers l'exemple de l'Albanie, l'externalisation des frontières semble non seulement inopérante, mais aussi coûteuse et contraire aux droits des migrants. Alors que l'Europe tente d'adopter cette approche, il est temps de repenser les solutions migratoires, en privilégiant la coopération équitable entre États et le respect des droits humains. Envie d'en savoir plus? Lisez l'article co-écrit en anglais par Laila Sahnoune et Ghazi Ben Ahmed, Ph.D., tous deux chercheurs au sein de Mediterranean Development Initiative. (https://lnkd.in/eG8-BTTY) L'article est aussi disponible en langue française sur le Club de Mediapart (https://lnkd.in/eXdDgRgK).
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Un pari perdant : La pression maximale de Trump face à l’agenda agressif de l’Iran. La campagne de "pression maximale" de Donald Trump a marqué un tournant dans les relations entre les États-Unis et l'Iran. Si elle a frappé durement l'économie iranienne, elle n'a pourtant ni freiné ses ambitions régionales ni stoppé son programme nucléaire. Alors que Trump semble prêt à relancer cette approche pour un éventuel second mandat, les dynamiques régionales et internationales ont radicalement changé. Pourquoi cette stratégie est-elle vouée à l’échec ? Quels risques pour la stabilité du Moyen-Orient ? Et quelle alternative pourrait réellement contenir l’agenda iranien ? 👉 Découvrez l'analyse complète dans le dernier article rédigé par notre fondateur Ghazi Ben Ahmed, Ph.D. ; https://lnkd.in/etXZD2Sd
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Ballon d’essai en Tunisie pour l’instauration de la #polygamie sur le modèle FCR : Rien ne nous sera épargné ! Ces derniers jours, les réseaux sociaux tunisiens ont été enflammés par une information troublante : une prétendue modification de l’article 103 du Code du Statut Personnel (#CSP) permettant aux hommes de contracter un deuxième mariage après cinq ans de vie conjugale. Une sorte de #FCR du sexe. Cette mesure, selon ces publications, entrerait en vigueur dès le 1er janvier 2025. Bien que non confirmée officiellement, cette rumeur a suscité une vive controverse, révélant des tensions profondes autour des acquis sociétaux et des droits des femmes en Tunisie. Une atteinte au Code du Statut Personnel Adopté en 1956 sous l’impulsion de Habib #Bourguiba, le CSP est une pierre angulaire de la modernité tunisienne. Il interdit la polygamie et accorde aux femmes des droits inédits dans le monde arabe à l’époque. Ce texte a marqué une rupture majeure avec des traditions patriarcales, consolidant l’image d’une Tunisie progressiste et avant-gardiste. Toute tentative de révision de ce code, perçue comme une régression, est donc immédiatement interprétée comme une attaque directe contre l’héritage bourguibien et les droits des femmes. Une stratégie de “ballon d’essai” ? La diffusion de cette rumeur soulève plusieurs interrogations. S’agit-il d’une tentative réelle de modification législative, ou d’un “ballon d’essai” destiné à tester la réaction de la société ? Ce procédé est souvent utilisé pour préparer l’opinion publique à des changements controversés en lançant des idées provocantes pour observer les réactions et ajuster les plans en conséquence. Une société en crise, une diversion politique ? Ce débat ne surgit pas dans un vide. La Tunisie traverse une crise économique et sociale profonde, marquée par des tensions politiques croissantes. Certains observateurs estiment que l’agitation autour de la polygamie pourrait être une manœuvre pour détourner l’attention des véritables problèmes du pays. En suscitant une controverse sur un sujet sensible, les décideurs pourraient chercher à occuper l’opinion publique et à fragmenter le débat national. L’erreur de trop ? S’attaquer aux acquis du CSP et, par extension, aux droits des femmes, pourrait néanmoins se révéler être une erreur fatale. Depuis des décennies, la question des droits des femmes est au cœur de l’identité tunisienne moderne. Toute tentative de remise en cause de ces droits risque de mobiliser une opposition farouche, tant au niveau national qu’international. La vigilance est de mise Même si cette rumeur s’avère infondée, elle met en lumière une réalité préoccupante : les droits des femmes en Tunisie ne sont jamais acquis de manière définitive et restent vulnérables face à des courants conservateurs. La société tunisienne doit rester vigilante et réaffirmer son engagement en faveur de l’égalité et de la justice sociale. Photo credit Business News #Tunisie
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Des Accords Migratoires au Prix des Libertés : Comment l'Europe de #Meloni/Von der Leyen Alimente l'Autoritarisme en #Méditerranée En #Libye, un vif débat agite la société après les déclarations du ministre de l’Intérieur, Imad Trabelssi, qui a appelé à imposer des restrictions strictes sur les libertés des femmes. Lors d’une réunion ministérielle sur la gestion de la crise énergétique, le ministre a dévié de l’ordre du jour pour prôner une vision conservatrice des mœurs sociales. Parmi ses propositions figurent l’obligation du voile intégral pour toutes les femmes dès l’âge de 9 ans, l’interdiction pour les femmes de voyager sans l’autorisation d’un homme de leur famille, la séparation des sexes dans les lieux publics, ainsi que des restrictions sur les vêtements et les coiffures. Trabelssi a justifié ces mesures en invoquant la “spécificité culturelle” de la société libyenne, allant jusqu’à affirmer que ceux qui refusent ces règles “devraient aller vivre en #Europe”. Ces déclarations ont provoqué une vague d’indignation à travers le pays. Même parmi les femmes voilées, l’idée d’une obligation imposée par la loi choque. Ce débat reflète des tendances inquiétantes dans la région, où l’instrumentalisation de la religion pour restreindre les libertés des femmes gagne du terrain. En Libye, pays fragilisé par l’instabilité politique et l’absence d’institutions solides, de telles mesures pourraient aggraver les tensions sociales et institutionnelles. En Tunisie, bien que la situation soit différente, des pressions conservatrices sur les libertés publiques suscitent également des inquiétudes. Les propositions de Trabelssi en Libye doivent servir d’alerte pour la Tunisie et ses voisins. L'influence des politiques européennes, notamment les accords récents entre certains gouvernements, comme celui de Giorgia Meloni en Italie, et des acteurs régionaux, exacerbe cette situation. En privilégiant des approches sécuritaires et migratoires au détriment de la promotion des droits humains et des institutions démocratiques, ces politiques renforcent les tendances autoritaires dans la région. Elles offrent un soutien implicite à des régimes qui restreignent les libertés, éloignant ainsi toute chance de transition démocratique durable. Pour les #femmes, c’est un retour en arrière, effaçant des décennies de lutte pour l’égalité. Les Libyennes qui s’opposent à ces propositions font preuve de courage, mais leur combat s’inscrit dans un contexte où les libertés individuelles sont de plus en plus menacées. Ce qui se joue aujourd’hui en Libye dépasse ses frontières. La région tout entière est confrontée à un choix crucial : défendre les droits fondamentaux ou céder à une répression croissante au nom des traditions. En #Tunisie, comme ailleurs, la vigilance collective est essentielle pour préserver les libertés et construire un avenir inclusif.
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La COP16 Colombia s'est déroulée en Colombie, à Cali, et s'est terminée sans grande avancée, et même avec un recul considérable. L'extinction de l'humanité, la crise fatale de la biodiversité : tels sont les mots peu glorieux qui définissent notre entrée dans cette nouvelle ère. Pour répondre à ces urgences, 196 pays avaient adopté l'Accord de Kunming-Montréal pendant la COP15 en 2022, objectivant un accord de 23 objectifs permettant d'inverser le recul de la biodiversité d'ici 2030. 2 ans plus tard, le constat est accablant : les plans d'actions nationaux demandés afin d'inverser la tendance climatique se sont réduits au nombre risible de 34, sur les 196 pays qui étaient présent à la COP16 Colombia. Côté belge, aucun plan pour la biodiversité n'a été établi et aucun ministre ne s'y est déplacé. Quant aux Tunisiens, une délégation active s'y est rendue, sur la thématique « d'une gestion durable des écosystèmes et des aires protégées ». Le projet de Conservation Communautaire pour la Biodiversité avait été officiellement lancé en Tunisie, le 24 septembre 2024. Il faut le mentionner, les projets environnementaux d'ordre technologique ou social ne manquent pas au pays des Carthaginois et sa place aux différentes COP est amplement méritée. Malheureusement, pour l'Afrique, le point culminant de la COP16 Colombia était le financement et comment il devait se répartir entre les différentes nations présentes et actives dans leurs transitions environnementale : aucun accord n'a été trouvé, par faute de la perte du quorum de participants lors des négociations. Malgré tout, la seule réussite réside en le fait qu'un statut renforcé pour les peuples autochtones ait été adopté, ainsi que la mise en œuvre d’un fonds multilatéral. Ce dernier visant à partager avec les pays en développement les bénéfices réalisés par des entreprises grâce au génome numérisé de plantes et animaux propres à leurs territoires.
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2025, l’année de vérité pour l’économie tunisienne Depuis la prise de pouvoir de #KaisSaied en 2021, la Tunisie connaît une dérive populiste qui a aggravé encore plus ses problèmes économiques. Malgré la nécessité de réformes structurelles, le gouvernement a adopté des politiques fiscales expansionnistes qui ont maintenu le déficit public à environ 8 % du PIB depuis trois ans, tandis que la croissance économique est pratiquement nulle (0,4 % en 2023 et 0,8% en 2024 selon nos estimations au MDI). Le refus de Saied de coopérer avec le #FMI (et ses « diktats ») a privé la #Tunisie de sources traditionnelles de financement externe, l’obligeant à monétiser le déficit et contribuant à un taux d’#inflation record de 9,3 % en 2023. Les dépenses sociales de la Tunisie ont atteint 12% du #PIB en 2023, l’un des niveaux les plus élevés de la région #MENA, sans pour autant améliorer la protection des plus vulnérables. Bien que ces dépenses visent à soutenir le pouvoir d’achat, elles profitent plus aux ménages aisés qu’aux plus pauvres. Le taux de #chômage reste élevé, en particulier chez les #jeunes (39 %) et les #diplômés universitaires (24 %). La #pauvreté touche 17 % de la population, atteignant même 37 % dans certaines régions. Les dépenses sociales actuelles, bien qu’importantes, ne résolvent pas les problèmes structurels et ne font que retarder les #réformes indispensables. L’absence d’#investissement entrave la qualité des services publics, et le secteur de la santé publique, en déclin depuis 2011, illustre bien cette détérioration. Avec une couverture sociale limitée, les filets de sécurité existants deviennent inefficaces face à la hausse des prix et à la pauvreté croissante. Tôt ou tard, le régime de Saied fera face à un moment de vérité marqué par des défis sociaux et économiques intenables, malgré l’aide et les guaranties algériennes. Répondre au besoin urgent de #financement et mettre en œuvre des réformes essentielles pour rompre le cycle de dépenses élevées, de #dettes et de #stagnation économique sera crucial. Cependant, ces réformes difficiles nécessiteront que Saied abandonne sa rhétorique souverainiste. Tout comme les frustrations économiques ont mené à la fin de la transition démocratique en 2021, les coûts sociaux du #populisme pourraient piéger la Tunisie dans une période de turbulences due à la stagnation économique, à l’inflation croissante, à des chocs externes imprévisibles (augmentation du prix du #pétrole et des #céréales) et aux risques imminents de #dépréciation d’un #dinar surévalué (+30% au moins). Pour l’instant, les Tunisiens frustrés et résignés semblent naviguer tant bien que mal dans la #crise, choisissant souvent la #migration légale et illégale plutôt que la #protestation. Reste à voir comment une population exsangue et usées par des espoirs déçus et un étau suffoquant réagira à l’avenir.