Atelier Missegle

A VOS MARQUES - Lancée en 1983, la production de #laine dans l'atelier Missègle, dans le Tarn, a explosé quelques années plus tard. L'entreprise réalise aujourd'hui 10 millions d'euros de chiffre d'affaires et vend 400.000 paires de chaussettes par an. "Nos clients sont des gens qui ont conscience du coût réel des choses. Et si nos chaussettes coûtent plus cher, elles durent aussi beaucoup plus longtemps", estime Myriam Joly, fondatrice et dirigeante de Atelier Missegle.

⚖ Une proposition de loi de régulation de la fast fashion, portée par Anne-Cécile Violland, va être débattue à l’Assemblée nationale le 14 mars prochain. Sa mesure phare : des malus pouvant aller jusqu'à 10€ pour les vêtements de la fast fashion. ❗ C’est bien sûr une excellente nouvelle que des politiques s’attaquent enfin à un secteur régi par les pire pratiques, mais il y a un fort risque que cette loi manque d’atteindre le coeur du problème : si les malus prévus par le texte sont attribués uniquement sur le critère de “nombre de références mises sur le marché”, la loi risque de ne cibler que l’ultra fast fashion, qui ne représente qu’une très faible part du marché. 📊 Par exemple, contrairement à ce qu’on pourrait croire, Shein représente moins de 0,5% du marché en valeur ou 2% en volume (1) : la marque ne figure même pas parmi les 10 plus gros vendeurs de vêtements en France (2). Et même si nombreux sont ceux qui s'inquiètent de sa dynamique, la marque est en perte de vitesse en France (3). Il faut bien sûr pénaliser les modèles d’ultra fast fashion comme Shein, mais cela ne changerait donc pas grand-chose au problème de fond. 🦏 En revanche, il existe une déferlante qui pose un problème encore plus grave : l’ultra low cost. Depuis quelques années, les enseignes comme Primark, Action, Zeeman, Naumy ou Takko recouvrent le territoire par centaines, sans compter l’émergence des hard-discounters comme Aldi ou Lidl ou les déstockeurs comme Stokomani ou Noz. Ces enseignes représentent des volumes bien supérieurs à Shein, mais comme Shein, elles fabriquent avec des salaires de misère, génèrent de la surconsommation et détruisent les enseignes traditionnelles françaises à petit feu. 🔠 Pour pénaliser aussi ces modèles “ultra low cost” et encourager des pratiques plus vertueuses, nous alertons sur la nécessité que les bonus-malus se basent sur le futur “score environnemental” des produits, dont la méthodologie est actuellement en train d’être finalisée. On pourrait imaginer par exemple un malus pour les produits notés E. Comme la France (et les pays européens en général) ont un mix énergétique plutôt décarboné, la fabrication locale serait favorisée. D’autre part, l’affichage environnemental est bien parti pour tenir compte de la durabilité (intrinsèque et extrinsèque) des produits vendus, ce qui pénaliserait les marques d’ultra low cost et avantagerait les plus vertueuses. Retrouver un décryptage plus détaillé dans notre dernier article (lien en commentaire) (1)2% en valeur et 10 % en volume des ventes en ligne d’après les données croisées de Kantar et Fox Intelligence. Les ventes en lignes comptent elle-même pour moins de 16,5% du total, selon la FEVAD (2) https://lnkd.in/eGgXaV5C (3)“Shein is noticeably losing momentum: the brand lost 4.5pts in market shares in 2022 vs. 2021 ” FoxIntelligence

Aujourd’hui et pendant presque 10 jours nous débutons, dans l’atelier, une expérience de vie… un « Vis ma Vie » géant ! Cette idée nous trottait dans la tête depuis un petit moment, on en parlait avec les collaborateurs mais sans avoir jamais franchi le pas. Mais la curiosité et l’envie de découvrir d’autres secteurs de l’atelier étaient bien là ! Car ce « Vis ma Vie » touche à plusieurs facteurs-clés d’épanouissement au travail : mieux comprendre ce que fait son collègue, avoir une meilleure vision globale du fonctionnement, travailler en équipe (et pas seulement dans son service). Dans un premier temps, nous avons proposé à chacun de choisir le métier qu'il souhaitait découvrir au sein de l'Atelier. Et puis, nous avons organisé les mouvements de postes. Je ne vous cache pas que c'était un petit casse-tête (55 personnes vont découvrir un autre métier pendant une demi-journée). En s’assurant bien que chaque personne serait accueillie par un titulaire du poste le temps de l’expérience. Nous prônons déjà un maximum d’agilité dans l’atelier pour coller au plus près des besoins de l’entreprise : selon les périodes de l’année, on est ainsi capable de renforcer le secteur du tricotage, de la confection pulls ou chaussettes , ou encore les expéditions de vos commandes ! Mais là, c’est à un tout autre niveau, car tout le monde est concerné sur la même période. J’espère que chacun pourra découvrir l’importance de l’autre, comprendre ses problématiques (l’aider à les résoudre ?!), et d’une manière générale se sentir plus concerné et plus valorisé dans son travail du quotidien. Car l’évidence est là : on a la chance de côtoyer des gens formidables, passionnés par leur métier et désireux de transmettre leur savoir-faire ! L’expérience débute aujourd’hui, je ne manquerai pas de vous donner les enseignements de ces journées.