Les populations précolombiennes de l'Amazonie produisaient du #biochar en recouvrant la biomasse en combustion de terre, formant ainsi un sol noir (terra preta de índio) qui peut être utilisé pour augmenter la fertilité du sol.
Le biochar peut être défini comme « un matériau solide obtenu par la conversion thermochimique de la biomasse dans un environnement à oxygène limité » (IBI, 2015)
Différentes méthodes de préparation peuvent être utilisées pour obtenir du biochar à partir de diverses matières premières, telles que notamment la pyrogazeification (production de Syngaz dont le biochar est un coproduit) et la pyrolise pour la production de biochar avec des températures moins élevées.
Les biochars de Pyrolyse sont meilleurs pour les sols agricoles : plus de stockage carbone & plus de porosité (fig 1, b, c).
Les biochars résultants peuvent être utilisés dans une large gamme d'applications, y compris l'amendement et la réhabilitation des sols, le traitement des eaux usées, le traitement des gaz de combustion et l'atténuation du changement climatique.
Selon les caractéristiques des matières premières, les propriétés physico-chimiques du biochar peuvent varier considérablement. Le choix d'une matière première appropriée est essentiel si un biochar doit être produit pour des applications environnementales spécifiques.
Le bois, les résidus de cultures, l'herbe, les déchets animaux, les boues d'épuration & les digestats anaérobies peuvent être utilisés
Le biochar peut être un vecteur efficace pour les inoculants microbiens en raison de ses propriétés favorables à la vie microbienne
Le biochar est enrichi en carbone organique, contient de l'azote, du phosphore et du potassium en tant que nutriments, et possède une grande porosité et une capacité de rétention d'humidité
L'utilisation du biochar comme vecteur d'inoculum microbien a montré qu'il favorisait la persistance, la survie et la colonisation des microbes inoculés dans le sol et les racines des plantes, jouant un rôle crucial dans les processus biochimiques du sol, le cycle des nutriments et du carbone, & la réhabilitation des sols contaminés
Ces résultats suggèrent que le biochar peut constituer un substitut prometteur aux substrats non renouvelables, tels que la tourbe, pour formuler et délivrer des inoculants microbiens
Qu’en est-il pour la #vigne ?
Il faut expérimenter, notamment l’association biochar + matière organique + irrigation de précision en sol sec (cf les expérimentations Domaine LAFAGE (fig 1, a) & https://lnkd.in/d_tjUR-T)
Merci à Antoine Lespès pour son aide à la rédaction de cette note
bibliographie
- Bolan et al., 2023. https://lnkd.in/dM3gMvzR
- Baronti S., et al., 2022. Science of Total Environment, 851, https://lnkd.in/dJcMsPnA
- Brtnicky et al., 2021. Science of the Total Environment, 796.
- Schmidt HP, et al., 2021. GCB Bioenergy, DOI: 10.1111/gcbb.12889