𝗥𝗲𝗽𝗲𝗻𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗼𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝗱𝘂 𝗹𝗶𝘁𝘁𝗼𝗿𝗮𝗹 !
Ce lundi, Groupe Nord Littoral et Wéo, la télévision des Hauts-de-France organisaient à Dunkerque une conférence-débat sur l’évolution des mobilités sur le littoral. Des échanges riches, nourris par des témoins de qualité tels que Patrice VERGRIETE, ancien ministre des Transports, et Maurice GEORGES, président du directoire de Dunkerque-Port, et de nombreuses interventions.
Notre littoral, de Dunkerque à Boulogne en passant par Calais, et jusqu’à l’intérieur des terres, est en transformation rapide, qui impose une refonte profonde des modes de transport.
Avec la réindustrialisation du Dunkerquois, près de 15 000 nouveaux emplois directs sont prévus d’ici 2028 dans 70 entreprises, sans compter les emplois induits qui pourraient doubler ce chiffre. Ces opportunités sont une chance pour les habitants du « carré magique » Dunkerque, Hazebrouck, Saint-Omer et Calais.
Cependant, sans une réduction de l’« autosolisme », les trajets domicile-travail risquent de devenir un véritable casse-tête.
La saturation des axes routiers, déjà visible aux heures de pointe, obérerait le développement économique.
« La politique, c’est de la provocation », rappelait Patrice Vergriete.
Son concept d’usines sans parking est une provocation utile, que l’entreprise Verkor représentée par Sylvain Paineau, illustre. Le service de bus mis en place pour ses salariés comptait, un mois après son lancement, déjà 1 000 passagers. Pour changer les habitudes, c’est facile : il faut faire gagner les gens.
Faciliter les déplacements massifiés ne signifie pas seulement décongestionner les axes routiers. C’est aussi un enjeu social, l’accès à la mobilité pour ceux qui n’ont pas les moyens de posséder un véhicule, et un enjeu écologique, la diminution de l’empreinte carbone des trajets aujourd’hui encore réalisés a 95% en voiture sur le territoire du Pôle Métropolitain de la Côte d'Opale.
Pour désengorger les routes, il faut du covoiturage et des parkings relais, renforcer les liaisons ferroviaires Calais/Dunkerque, proposer des cars express vers Saint-Omer et Hazebrouck.
Il faut aussi mettre en place avant 2030, avec la Région Hauts-de-France, le Service Express Régional Métropolitain (SERM).
Ces infrastructures nécessitent un engagement collectif, notamment en levant le Versement Transport, déjà appliqué à Calais.
Je pense, à titre personnel, que le Calaisis a un rôle évident à jouer dans cette dynamique littorale industrielle. Nous pouvons aussi fournir une partie de la main-d’œuvre nécessaire aux entreprises implantées à 30 km à peine, et proposer à leurs salariés un cadre de vie et des services qui leur feront adopter notre territoire.
Nous devons surtout nous ouvrir aux territoires voisins, pour gagner avec eux. C’est notre défi.
Bertrand Ringot David Sagnard Patrick Gheerardyn Marie-Hélène JOLY PAILLET Stéphanie VANBELLE Ahmed Kara